• au jardin des anges les hiboux annoncent la paix

     

     

     

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    Oiseaux de bon augure
    Publié le 9 mai 2012

    Reportage: Coup de Pouce pour la planète, TV5

    Amid est un agriculteur palestinien. Yossi est israelien, ornithologue spécialiste des rapaces. Tous deux travaillent sur un projet original, depuis deux ans: réduire l’utilisation de pesticides à l’aide des rapaces, afin d'éliminer les rongeurs trop gourmands. Une solution trouvée par Yossi face aux ravages des souris.

    Il y a quelques années, ces rongeurs détruisaient jusqu’à un tiers de la production. Les agriculteurs luttaient contre ce fléau avec des poisons toujours plus puissants et polluants. Aujourd’hui, les hiboux ont pris la relève, ce sont eux qui font désormais le travail. Cette solution, plus économique, a mis tout le monde d’accord, rigolent les deux hommes.  " On se fait la guerre pour les terres, dit Amid, mais pour tout ce qui pousse sur cette terre, on travaille ensemble."

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    installation d'une niche

     

     

     

    Yossi Leshem, 

    ornithologue Université de Tel Aviv, appuie l'agriculteur palestinien: "On travaille entre hommes, les oiseaux rassemblent les gens parce qu’ils sont bénéfiques pour tout le monde. C’est tout, on ne fait pas de politique. Si cela se politise, c’est l’échec assuré."

    La méthode est simple: offrir aux rapaces un abris où il peuvent installer leur nid. Et les boites de munitions de l’armée israélienne font parfaitement l’affaire. Un recyclage pour le moins inattendu. Certaines seront installées en plein territoires palestiniens. Le problème c’est que dans les champs, il n’y a pas assez de sites de nidification. Les oiseaux ne savent pas où s’installer. Motti et Sameh son collègue arabe vont aujourd’hui en installer une sur un site chargé de symboles.

    2'600 perchoirs sont ainsi disséminés et répertoriés dans le pays. Plus 130 dans les territoires palestiniens. C’est dans un kibbutz, pionnier du bio en Israël, que le projet a pris son envol au début des années 1980. Shaul Aviel a été le premier agriculteur à utiliser les rapaces. Régulièrement, il vient inspecter et nettoyer les 80 boites de ses champs. On vérifie s’ils sont bagués et on collecte toutes les informations. Même si en 30 ans de métier, il y a eu quelques ratés.

    Il a fallu plus de 10 ans pour trouver un équilibre entre prédateurs et rongeurs. Un savoir qu’il partage volontiers: "Ca c’est un trésor, c'est une pelote de régurgitation. Nous avons des voisins arabes, là bas en Jordanie, à 4 km d’ici. Ils sont venus ici, ils ont vu comment ça marchait, ils ont été convaincus. Et nous avons travaillé ensemble, tous les mois pendant 4 ans. J’ai formé une équipe qui est indépendante aujourd’hui. Car il s’agit aujourd’hui de passer le relais aux générations futures."

     

     

    Dans cette école primaire de Sandala, un village arabe en Israël, la plupart des élèves sont des enfants d’agriculteurs. et on tient à les sensibiliser à ce projet. Les territoires palestiniens sont à quelques centaines de mètres d’ici. Il y a beaucoup de tension dans cette zone frontalière. Les enfants le sentent. Mais travailler sur la nature permet de calmer les esprits. En période de nidification, de février à juillet, plus de la moitié des boites abritent une famille de hiboux. Pour nourrir leur progéniture, un couple consomme environ 5000 rongeurs par an.

    "Au lieu d’utiliser des pesticides lourds dans les champs,se félicite l'ornithologue Sameh Darawshi, nous vivons en harmonie avec les hiboux. Tout le monde parle du conflit entre agriculture et nature. Nous avons trouvé, ici, à Sde Eliyahu, une manière de vivre ensemble".

    La colombe pourrait bien perdre sa place de symbole de la paix.... et être un jour remplacée par la chouette.


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