•   

     

     « Permanent par sa présence constante dans les terres chrétiennes, multiforme dans ses manifestations, le pèlerinage s’enracine dans le cœur des hommes, dans leur appétit de sacré, leur goût d’Absolu, leur quête de la trace de Dieu à travers le Monde. L’Eglise ne crée pas le pèlerinage, elle l’authentifie, l’organise, le discipline pour le plus grand profit du pèlerin. Le signe qui suscite le pèlerinage vient d’ailleurs, il annonce Dieu au Monde (…). Dans une religion aussi rationnelle que le Christianisme le pèlerinage est pour le plus grand nombre la porte ouverte sur le Surnaturel, la route entre la terre et le Ciel1. »

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    Une étude objective des faits que l’on qualifie de « surnaturels » paraît difficile. D’un point de vue sociologique, la croyance au surnaturel s’impose à toutes les cultures à des degrés divers et sous des formes distinctes. La réceptivité au surnaturel implique des éléments subjectifs que personne ne peut véritablement prouver de manière rationnelle étant donné que le surnaturel par définition nous échappe. En ce sens, Emile Durkheim, dans son ouvrage Les formes élémentaires de la vie religieuse, fait remarquer que :  

     

      « (…) pour que nous ayons l’idée du surnaturel, il ne suffit pas que nous soyons témoins d’événements inattendus ; il faut encore que ceux-ci soient conçus comme impossibles, c’est-à-dire comme inconciliables avec un ordre qui, à tort ou à raison, nous paraît nécessairement impliqué dans la nature des choses2 ».

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    Ainsi, force est de constater que le surnaturel tient une place prédominante dans les phénomènes de pérégrinations religieuses. En effet, l’attrait du « surnaturel » sur des foules est tel que les sanctuaires saints de chaque religion et de diverses civilisations attirent chaque année de plus en plus de fidèles.

      

     

    Une des raisons principales de ces pérégrinations est la conviction que des prières et d’autres rituels religieux sont actifs dans des lieux où se sont manifestés, d’une manière ou d’une autre, le « Créateur », un saint ou une divinité. Ainsi : « La prière présente une spécificité : elle nous met en communication non pas seulement avec un autre, mais un autre représenté comme Tout Puissant3. » En conséquence :

    • 4  Ibid. p. 132.

     « L’efficacité de la prière peut être entendue en un sens tout à fait traditionnel : celui de la guérison. Le priant se présente devant Dieu avec des souffrances ou des symptômes, dont il demande à être soulagé. Demande pour soi, ou intercession si c’est pour un autre que l’on prie, son “ efficacité ” consiste en l’exaucement de la demande, ou la réalisation des vœux4. »

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    Les sanctuaires chrétiens permettent à l’homme de rechercher un au-delà qui éclaircit l’horizon. Plusieurs questions se posent alors : qu’est-ce qu’une guérison et, plus spécifiquement, qu’est-ce qu’une guérison religieuse dans ces terres que l’on dit « saintes » ? Quel lien existe-t-il entre des guérisons et les pèlerinages ?

     

    Lo urdes : la naissance d’un lieu de pèlerinage.

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    Fille de meuniers ruinés, Bernadette Soubirous, marquée et meurtrie par la misère et le choléra, est âgée de quatorze ans lorsqu’elle déclare avoir vu dix-huit fois la Vierge Marie dans la grotte de Massabielle à Lourdes, du 11 février au 16 juillet 1858. Le jeudi 25 mars, l’apparition apprendra à Bernadette : « Que soy era immaculada counceptiou. » (« Je suis l’immaculée conception5. ») Le 25 février, Bernadette raconte :   

     

      Aquero (la Vierge) me dit d’aller boire et me laver à la fontaine. (…) J’y fus, et j’y trouvai un peu d’eau, comme de la boue, si peu qu’à peine je pus en prendre au creux de la main. Trois fois, je la jetai tellement elle était sale. A la quatrième fois, je pus6. »  

     Ce mince filet d’eau va grossir jusqu’à avoir un débit de 30.000 litres par jour. Surviennent alors les premières guérisons avec l’eau de la source. Catherine Latapie-Chouat, le 1er mars 1858, plonge sa main droite, dont deux doigts sont paralysés, dans la source et se trouve instantanément guérie. Louis Bouriette, ouvrier carrier, atteint d’un traumatisme de l’œil droit depuis vingt ans, recouvre la vue en mars 1858 après avoir baigné son œil dans l’eau de la source. Ce même mois, Blaisette Soupenne-Cazenave recouvre elle aussi la vue à la suite de l’application d’une lotion à l’eau de la grotte7. On attribua alors à l’eau un effet miraculeux.

     

     Or l’eau de la source de Massabielle n’a, semble-t-il, rien de spécial. Les analyses décrivent une eau potable ordinaire qui ne recèle aucune propriété thérapeutique. Le 2 mars 1858 Bernadette rapporte le message de la « Dame » à l’abbé de Lourdes : « Allez dire aux prêtres qu’on vienne ici en procession et qu’on y bâtisse une chapelle8. » Au terme d’une enquête qui durera près de quatre ans et après la constatation de nombreuses guérisons, dont sept reconnues miraculeuses, Mgr Laurence, évêque de Tarbes, déclare le Mandement reconnaissant les apparitions9. Le pèlerinage est alors fondé10.

     L’histoire de Lourdes et les guérisons spectaculaires qui s’ensuivirent ont incontestablement une portée sur la fréquentation de ce lieu. D’après une enquête effectuée en 1993 conjointement par la ville de Lourdes et le sanctuaire11 (tout en sachant que seuls les pèlerins venant à Lourdes au sein des pèlerinages officiels, ou les groupes identifiés ont pu être recensé avec certitude), on dénombre 4.970.000 visiteurs venus en 1993 dont 1.940.000 pèlerins et 3.029.000 touristes : 55% des pèlerins et visiteurs sont français. Pour ce qui est des étrangers (45%), les origines géographiques principales des pèlerins et visiteurs se répartit comme suit : 20,4% d’Italiens ; 4,9% de Britanniques ; 3,6% de Belges, 3,4% d’Espagnols ; 2% d’Allemands, ce qui confère à Lourdes une position unique en Europe. Environ 85.000 malades se rendent à Lourdes chaque année. Mais que signifie faire un pèlerinage à Lourdes ?

      

    Les motivations

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    Le pèlerinage est généralement perçu comme un voyage vers des lieux de culte religieux. L’enjeu spécifique d’un tel voyage se résume à l’expérience du salut. En effet, la plupart des fidèles attendent du pèlerinage la guérison du corps et/ou de l’esprit. Au niveau le plus élevé, be 10

    En 1997, le bureau de presse à Lourdes, toujours en association avec la ville, a effectué une enquête auprès de 1.200 pèlerins de tous âges et de toutes nationalités. Cette enquête a pu mettre en relief les principales motivations des pèlerins qui se rendent à Lourdes. En premier lieu, il apparaît que ces visiteurs vont à Lourdes pour un voyage touristique ou pour accompagner un proche. Ils sont alors surpris par la splendeur du lieu mais aussi des édifices et surtout des cérémonies qui s’y pratiquent avec une foule internationale. Ils qualifient pour la plupart cette expérience d’inoubliable et impressionnante.

    11

    La seconde raison relève de la guérison physique. Nombreux sont ceux qui viennent avec l’espoir de guérir d’une maladie bien souvent incurable. La guérison miraculeuse et le mystère qui l’accompagne sont certainement ce qui attirent le plus de pèlerins. Pour Jacqueline Le Calvé, qui a étudié les pratiques de guérisons aux sanctuaires respectifs de Sainte-Anne d’Auray et de Sainte-Anne de Beaupré, la foi est une notion prédominante en matière de guérison. Le recours à un saint pour l’obtention d’une guérison n’est pas, pour le pèlerin, incompatible avec les progrès de la médecine. En fait :aucoup espèrent une rencontre avec un saint ou une divinité. Comprendre Lourdes, c’est comprendre le déplacement des foules. Aller en pèlerinage à Lourdes, « c’est se chercher, être en quête de, se mettre en route vers…12 ».

      « Il touche le domaine des croyances, du “ privé ” et combine des modes d’interprétation moderne et traditionnel, rationnel et religieux dans une société où le libre-arbitre, le choix personnel sont valeurs de référence13. »

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    La sociologue Danièle Hervieu-Léger semble également abonder en ce sens : 

     « On découvre que la figure du pratiquant tend elle-même à changer de sens : en même temps qu’elle prend ses distances par rapport à la notion d’“ obligation ” fixée par l’institution, elle se réorganise en termes d’“ impératif intérieur ”, de “ besoin ” et de “ choix personnels ”14. »

    13

     

     

    Ainsi, la plupart du temps, les fidèles émettent le souhait de revenir à Lourdes pour obtenir des faveurs au-delà de leur motivation première. Mais les pèlerins se déplacent également dans l’espoir de rencontrer Dieu. En effet, pour qui cherche Dieu, il n’est rien de plus naturel que de se rendre à l’endroit où Il s’est manifesté d’une manière ou d’une autre. C’est le cas pour Lourdes. Beaucoup viennent à Lourdes pour y « rencontrer » la Vierge et lui manifester leur confiance par des intentions et des vœux. D’autres reviennent au sanctuaire par dévotion. Ayant obtenu une « grâce », un soutien ou même une guérison, des pèlerins reviennent remercier la Vierge et lui demander de nouvelles faveurs. Ils sont attachés à la source, à la grotte, au chemin de croix, aux messes, aux processions. Les pèlerinages sont alors une façon de se conforter dans ses croyances en rencontrant d’autres coreligionnaires dans une ambiance qui se veut fraternelle et de surcroît inoubliable. Enfin, on se rend en pèlerinage à Lourdes pour accomplir un acte humanitaire qu’est le bénévolat. Lourdes est pour les bénévoles un endroit unique où se mêlent la tolérance, le partage, la fraternité, la vie et la joie. Donc, si deux tiers des pèlerins se rendent à Lourdes par curiosité et pour obtenir une guérison, c’est pour rencontrer la Vierge, par dévotion et enfin pour accomplir des actes bénévoles et de surcroît humanitaires que les trois quarts des pèlerins s’y retrouvent.

      

    Une institution catholique en retrait ?

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    Dans la Bible, les miracles de Jésus sont des signes de l’avènement du Royaume de Dieu et ils invitent à la conversion. Dans l’histoire de l’Eglise, les miracles ont souvent été interprétés comme des prodiges dus à une puissance divine. Puissance capable d’aller à l’encontre des lois naturelles, les miracles sont reconnus comme étant des « signes de la Miséricorde et de l’Amour de Dieu15 ». Aujourd’hui, la hiérarchie catholique se défie du « merveilleux ». Elle ne donne caution qu’après de longues et circonspectes investigations. La science médicale est mise à contribution. Du temps même des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous, l’étude médicale a joué un très grand rôle. Les guérisons spectaculaires ne cessant de croître, il devenait nécessaire d’opérer un tri parmi ces événements. Pour la seule année 1858, le docteur Pierre Romain Dozous, médecin de Lourdes, avait enregistré plus d’une centaine de cas. Quant à l’abbé de l’époque, il en totalisa 4.445 de 1858 à 191416. C’est pourquoi le bureau médical, avec sa structure officielle et permanente, fut fondé en 1883 par le professeur Vergez, agrégé de la faculté de médecine de Montpellier. Actuellement, le bureau médical regroupe tous les médecins présents à Lourdes, c’est-à-dire des médecins traitants, pèlerins ou de pèlerinage. Spécialiste de l’histoire religieuse et des apparitions mariales, le religieux dom Bernard Billet en expose des données dans son ouvrage écrit en collaboration avec le docteur Alphonse Olivieri. Il y aurait un médecin pour 100 malades. Ainsi, le bureau médical voit, en moyenne, chaque année, 1.500 médecins dont 300 à 400 cents nouveaux, de toutes nationalités, idéologies politiques ou même croyances religieuses. Ces médecins sont porteurs de dossiers médicaux établis pour chacun de leurs pèlerins. Le pèlerin « guéri » est alors présenté au bureau médical. Cependant aucune décision définitive n’est prise lors de cette consultation. La personne « guérie » devra se présenter l’année ou les années suivantes. Enfin, si les études médicales sont favorables, le cas de guérison est transmis au Comité médical international de Lourdes (CMIL).

     Cette deuxième instance existe depuis 1947. Nationale d’abord, elle est devenue internationale en 1954. Le CMIL est composé d’une trentaine de spécialistes chirurgiens, professeurs de diverses nationalités qui se réunissent chaque année à Paris. Cette réunion a pour but de permettre à l’ensemble de ses membres de discuter les rapports exposés par un expert désigné et choisi en son sein afin d’étudier les cas de guérisons mis à l’ordre du jour. En conséquence, le CMIL, comme le souligne Corinne Buonaguidi-Filippi, « permet une expertise confiée à des spécialistes et donne ainsi une plus grande rigueur au contrôle médical des guérisons de Lourdes17 ». Remarquons qu’on ne parle pas ici de « miracle », la conclusion du CMIL n’étant que d’ordre médical.

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    En dernier lieu, c’est l’Eglise qui va être saisie de l’étude des guérisons qui, jusqu’à présent, relevait strictement du domaine médical. Le dossier est alors transmis par l’autorité diocésaine de Tarbes et de Lourdes à líÈvêque du diocèse auquel appartient l’ancien malade. l’évêque réunit une commission diocésaine pour asseoir sa décision et c’est l’ensemble des circonstances qui entourent la guérison qui fera discerner l’origine réelle et par conséquent classer cette guérison comme appartenant au surnaturel divin.

     

     

     

    Depuis la mise en place du Comité médical international, le nombre de guérisons inexpliquées enregistré à Lourdes a fortement baissé depuis 194718. De 1858 à nos jours, on dénombrait 6.000 guérisons signalées (dont 66 seulement seront proclamées mira-culeuses), soit 43 guérisons par an en moyenne. Avant 1914, on peut compter 57 guérisons reconnues par an (avec un maximum de 144) pour une fréquentation moyenne de 5.600 malades par an, soit environ une guérison pour 100 malades. Pour la période de 1914 à 1928, le rapport du nombre de guérisons à celui des malades aurait été d’une guérison officielle pour 700 malades. De 1928 à 1947, il y avait une guérison pour environ 1.600 malades. De 1947 à aujourd’hui, sur un peu plus de 1.000 guérisons alléguées, le Bureau médical n’en a retenu que 57, reconnues comme « certaines, définitives et inexplicables ». Donc, en moyenne, moins d’une guérison chaque deux ans et trois seulement entre 1970 et 1990. Rappelons que, parmi les 66 miraculés reconnus par l’Eglise, on trouve plus de 80% de femmes. L’explication fournie par le docteur Roger Pilon, responsable du Bureau médical de Lourdes de 1990 à 1997, est simple : « Parce qu’il y a plus de femmes qui viennent ici19. » En fait, il n’y a pas d’âge ni de catégories professionnelles pour les miracles. Religieux et religieuses ne prédominent pas, peut-être en raison de la supériorité numérique des laïcs.

     

     

    Quoiqu’il en soit, l’Eglise catholique semble avoir pris ses distances par rapport aux guérisons miraculeuses. En effet, elle évacue progressivement de sa pratique et de ses croyances le recours au miraculeux en faisant largement intervenir la rationalité scientifique lorsqu’il s’agit d’attester la véracité ou non d’un cas de miracle. On pourrait établir un parallèle avec les propos de Jeanne Favret-Saada dans son étude sur la sorcellerie dans le Bocage de l’Ouest, lorsqu’elle affirme que les prêtres ont aujourd’hui de plus en plus de mal à reconnaître des cas de sorcellerie et préfèrent recourir à des explications plus rationnelles20. L’Eglise s’en réfère alors à l’enquête médicale qui privilégie les faits objectifs contrôlés et écarte les événements comportant une part de psychopathologie. Les critères de reconnaissance d’une guérison religieuse sont draconiens, et le parcours pour aboutir à une reconnaissance est semé d’obstacles. Malgré cela, l’Eglise semble débordée par des demandes extrêmement nombreuses de phénomènes de ce type puisque la raison principale pour venir à Lourdes est la recherche d’une guérison miraculeuse.

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    Aujourd’hui, les Eglises sont très sollicitées mais elles ne peuvent répondre à des demandes toujours croissantes de guérisons immédiates et spectaculaires, ce qui semble contribuer au succès de groupes religieux dont le ressort principal est justement la promesse de guérison. Beaucoup de malades demandent et parfois exigent de la part de l’Eglise un « miracle » d’ordre physique et/ou spirituel sous peine bien souvent de lui enlever sa crédibilité. Cette même institution religieuse semble être dorénavant en décalage par rapport aux attentes des fidèles et des pèlerins.  

     

     

     


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  • pour finir la semaine jésus voilà ce que j'ai trouvé  sans un magazine catholique sur ce qu'il nous reste de lui:

     

     

     

     

    Les ossements de Jésus 
    et de sa famille retrouvés ?

    Tout cela semble un peu trop médiatique...

    James Cameron, le réalisateur de Titanic annonce qu'il va faire un film sur une tombe 

    ancienne, découverte à Jérusalem, qui serait celle de Jésus et de sa famille.

    Soutenu par des archéologues, des historiens, des statisticiens, il montre que cette tombe, (comme les ossements qu'elle renferme) a plus de 599 chances sur 600 d'être celle du Jésus historique.

    Elle nous apprendrait aussi que Jésus aurait été marié avec une Marie Mariamene (Marie-Madeleine?) et qu'il aurait eu un fils Judas mort vers l'âge de 12 ou 13 ans.

    Et si c'était vrai ?... Et alors ?...

    Que Jésus ait été marié n'est pas très usuellement admis dans la théologie chrétienne, même protestante, mais après tout pourquoi pas... Pour ma part, je trouverais ça plutôt sympathique, et je ne vois pas quel serait l'obstacle à ce qu'il soit le Sauveur ou le Fils de Dieu. Je ne vois pas en quoi ça le dévaloriserait, au contraire, ça le rapprocherait de nous... J'aime cette idée.

    Et qu'il ait eu un enfant? Apparemment, il semble bien que personne ne soit venu se réclamer comme étant son descendant, mais cela ne veut pas dire, en effet qu'il n'ait jamais eu, avant son ministère, d'enfant qui soit mort. L'Evangile n'en dit rien parce que ce n'est pas la question. Mais là aussi dans le fond, ça me rendrait jésus plus proche, plus sympathique, plus humain. Si Jésus a connu à la fois la joie d'être père, et le deuil terrible de voir périr son seul enfant, ne peut-il pas tout comprendre de toutes les joies et les peines les plus profondes que nous pouvons, nous, vivre?

    Mais il semble que le plus grave ne soit pas là. Ce qui choque le plus les chrétiens « bien pensants », ce sont les ossements attribués à Jésus. A la suite de certains responsables d'Eglises, la plupart des médias disent que cela invaliderait la foi chrétienne dans la Résurrection. Il est vrai que pour certains chrétiens, la Résurrection, c'est que le corps de jésus luimême est sorti du tombeau et qu'il est monté matériellement au ciel. Il ne peut donc se trouver ailleurs dans un ossuaire ! Mais depuis toujours et à commencer par Paul en 1 Corinthiens 15, il y a eu des chrétiens pour avoir une interprétation moins matérialiste de la Résurrection

    celle-ci n'est pas une question d'ossements, mais d'esprit. Ce qui est monté au Ciel, ce ne sont pas des os. Dieu n'en a que faire. Le Christ ressuscité qui est encore aujourd'hui parmi nous, c'est un Christ glorieux, lumineux, spirituel, et éternel, et n'a rien à voir avec des ossements.

    Donc je vais vous dire toute ma pensée: je crains fort que cette histoire de tombeau ne soit pas beaucoup plus sérieuse que le Da Vinci Code, mais dans le fond j'aimerais beaucoup que ce soit vrai. 

    Louis Pernot

     

     


    Clous de la croix du Christ (ou prétendus tels)

    Conservés : 1 et 4 à Venise, 2 à Jérusalem, 3 à Trèves,
    5 et 7 à Rome, 6 à Colle

    C’est, bien-sûr l’éternel problème des reliques, il y en a tellement dans le monde qu’avec tous les clous du Christ exposés on aurait de quoi faire un bateau, pourtant dans le tas, il doit bien y en avoir un ou deux qui sont bons ?

    Et puis sans tomber dans une dévotion qui n’aurait pas grand sens, parce que ce que nous adorons, c’est le Seigneur ressuscité, pas les clous qui l’ont crucifié, ces pointes nous rappellent que la crucifixion n’était pas virtuelle, mais bien un fait réel.

    Si ce n’étaient pas ces clous-là, c’en étaient de semblables, et ils étaient dans ses bras, et dans ses pieds... par amour pour nous.

    La croix était réelle, Jésus aussi, et son amour aussi. 

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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     http://www.cuk.ch/articles/4544

     

     

     Jésus-Christ Superstar à Servion, c'était dingue

    Je sais, c'est un peu nul de dire du bien d'une comédie musicale qui vient de se terminer hier, après presque un mois de présentation.

    Ben c'est que je ne vais pas au spectacle en fonction de Cuk.ch et des articles que je pourrais écrire, que voulez-vous!

    S'il y a un 33 tours que j'ai utilisé jusqu'à la moelle lorsque j'avais 16 ans, c'est bien celui de Jésus-Christ Superstar.

    Cette comédie musicale a été présentée courant avril et jusqu'à ce dernier dimanche par le magnifique théâtre Barnabé de Servion, qui a pour particularité, en plus d'être incroyablement chaleureux, d'avoir en son sein le plus grand orgue de cinéma-théâtre d'Europe.

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    Je vous donne le résumé de l'affiche du théâtre Barnabé de Servion de ce qu'est cet opéra rock:

    La comédie musicale mythique des années 70 revisitée par la Compagnie des jeunes comédiens

    Emportée par la tourmente de la poussière du désert, une troupe de jeunes comédiens se dirige vers les lieux saints. Enfin, ils s’arrêtent afin de se maquiller et de se costumer, troquent leurs jeans pour des parures bibliques et se préparent à retracer ensemble les derniers jours de la vie du Christ. Les jeunes gens repartiront, laissant le désert face à l’écrasante histoire de cet homme qui, un jour, changea la vie de toute une planète. 

    Jesus Christ Superstar place le spectateur du point de vue de Judas. En effet, l’originalité du scénario réside dans le point de vue narratif. Judas, le traître éternel, y explique ses actes et ses doutes. Judas Iscariote apparaît comme un homme agissant presque malgré lui, et terriblement incompris. 

    En 1971, 
    Andrew Lloyd Webber et Tim Rice créent Jesus Christ Superstar. Cette création appartient à un mouvement d’inspiration biblique des années 70 dont les comédies mu sicales sont les témoins. Cette évocation, en vingt-huit tableaux chantés et dansés sur des airs devenus mythiques, retrace l’intégralité des sept derniers jours de la vie du Christ.

    Usé ou pas, je n'ai plus de quoi lire les vinyles. J'ai donc téléchargé le Jésus-Christ Superstar sur iTunes, sachant que j'allais le voir à Servion vendredi, 14 mai.

    Et j'ai retrouvé ce grand amour musical d'il y a… ben 39 ans, c'est juste incroyable. J'avais l'impression de tout avoir dans le sang, de tout retrouver comme si j'avais entendu le disque il y a quelques jours seulement, alors que je ne l'avais peut-être plus entendu ou vu (en film) depuis 30 ans.

    Mon Dieu comme le temps passe, et comme la bonne musique peut rester actuelle, tant d'années après.

    Je n'ai croisé que des amis ou de la famille qui me disaient que ce qui avait été monté à Servion cette année par la compagnie des jeunes comédiens était extraordinaire, ce qui fait que je n'avais aucun souci d'y aller et qu'au contraire, je me réjouissais comme un petit fou de le faire.

    Eh bien purée, je n'ai pas été déçu, si ce n'est de ne pas y être allé plus tôt, pour avoir la possibilité d'y retourner une deuxième et même une troisième fois.

    Vous savez, en Suisse, il y a des gens géniaux.

    Les musiciens (onze dans la fosse avec en plus un guitariste sur scène digne des plus grandes épopées rock des années 70), les danseurs, les choeurs les lumières, les chorégraphies et la mise en scène, tout était parfait, à tirer les larmes tellement l'émotion était tout le temps présente.

    Et je ne parle pas des chanteurs solistes.

    Là franchement, Judas (Noam Perakis), Jésus (Fabrice Pasche, Pilate (Didier Coenegracht), Caïphas (Pascale Crisinel) et tous les autres rôles ont des voix exceptionnelles (voir liste en fin d'article), qui n'ont rien à envier aux voix originales.

    Un grand moment qui a été possible grâce à la sonorisation tout en finesse (combien y avait-il de micros HF? 30? au moins…).

    Mais j'aimerais, même si je suis conscient que c'est très injuste pour les autres, vous faire part d'un coup de coeur total: Marie-Madeleine, qui était ce soir-là interprétée par Nancy Juvet.

    Je précise que Nancy a tenu le rôle en alternance avec Céline Rey, que je n'ai pas entendue, et dont je ne peux parler malheureusement.

    Chaque fois que cette jeune artiste magnifique reprend une scène, ça a été complètement magique: paf, les poils (que j'ai peu nombreux, certes) qui se dressent sur les bras, et les larmes aux yeux.

    Ah… Everything's Alright, ou I Don't Know How to Love Him, et Could We Start Again, Please? C'est pleurer tellement c'est prenant.

    Oui, les mélodies sont belles, les textes prenants, mais quelle interprétation mes amis: une voix pure, jamais poussée, qui donne l'impression de couler d'une source, avec toutes les émotions qui passent, sans une seconde en faire trop. Juste une merveille, qui m'a mis par terre, à chaque fois.

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    (Photo tirée du site de Nancy Juvet)

    À la fin du concert, j'ai eu l'immense plaisir de parler un peu avec Nancy Juvet (j'avais la chance d'assister à cette soirée avec Daniel Favez, musicien bien connu en Suisse romande, qui était son ancien prof de chant à l'école, et qu'elle a visiblement retrouvé avec un grand plaisir!), qui a ouvert une école au Mont-sur-Lausanne.

    En plus d'être radieuse, belle et sympathique, elle sait où elle va, cette femme, c'est certain. Elle a même développé sa propre méthode, je vous laisse la découvrir sur son site, techniquevocale.ch.

    N'hésitez pas à aller sur ce site, vous entendrez un petit échantillon de ses possibilités sur la page d'accueil.

    Bon. Je n'ai qu'un problème avec Madame Juvet, comme le lui ai fait remarquer: je vais avoir de la peine désormais à écouter la version originale du rôle de Marie-Madeleine, même si la chanteuse (vive iTunes qui ne m'a pas fourni le livret, j'ai été incapable de voir de qui il s'agit) n'est pas mal non plus.

    Pour en revenir à la comédie musicale, je ne souhaite qu'une chose, c'est qu'elle soit montée ailleurs pour qu'on puisse à nouveau en profiter bientôt. J'ai entendu parler des arènes de Martgny? Si seulement…

    Merci à tous pour cette soirée tout bonnement inoubliable.

    Ah, juste une chose: si vous me croisez en train de chanter "Hosanna" ou "Jeee…sus Chriiiiiiist, Suuuuuper Staaaaar" dans la rue, ne croyez pas que j'ai rencontré Dieu à Orbe, c'est juste que tous ces airs ne veulent plus sortir de ma tête.

    Il y a pire remarquez, non?

    Ah, je ne finirai pas sans recopier et coller la liste complète des participants à cette oeuvre magistrale.


    Musique: Andrew Lloyd Webber

    Paroles: Tim Rice

    Direction artistique: Ursula Perakis Roehrich

    Direction musicale: Jean-Luc Dutoit

    Direction des choeurs: Céline Rey

    Mise en scène et récitant: John Durand

    Chorégraphies: Cléa Pierri

    Costumes: Caroline Zanetti

    Décors: Béatrice Lipp

    Lumières: Igor Jungi

    Son: Fabien Ayer


    Musiciens:
    Trompette: Pascal Braillard
    Cor: Nicole Aubert
    Saxophone, flûte: Manuel Gesseney
    Guitares: Laurent Poget, Lazy Dalagan
    Basse: Liva Boeglen
    Batterie: François Torche
    Percussion: Didier Métrailler
    Claviers: Dominique Favre, Laurent Quinche, Renaud Delay 

    Avec: Fabrice Pasche, Noam Perakis, Céline Rey, Nancy Juvet, Didier Coenegracht, Pascal Crisinel, Daniel Gardini, Barnabé, Francis Rossier, John Durand, Joël Ingargiola, Kim Andenmatten, Adrien Gygax, Kewin Ducrot, Lorie Guillod, Aude Gilliéron, Damien Jambers, Ludivine Bornet, Christiane Ludi, Cléa Pierri, Shirley Dedecjus, Bastien Hippocrate, Irène Hausammann, Chloé Bieri, Catharina Carlsson, Vincent Gilliéron, Laurent Laffely, Leticia Schwyn, Naomie Frésard, Loren Munoz, Morgane Guex, Agnès Thorens, Michal Mardas



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    Je suis sûr que l'Église Orthodoxe croyait ce livre enterré depuis fort longtemps», me dit Richard Bock tandis qu'il me tendait une copie de La Vie inconnue du Christ. Son intérêt pour les années perdues de Jésus commença avec ce carnet de voyage rédigé par Nicolas Notovitch, un médecin russe qui voyagea très souvent en Afghanistan, aux Indes et au Tibet.

    Nicolas Notovitch

            Dick Bock fit le même trajet en 1975 et produisit un film documentaire sur les années perdues. Celui-ci inclut un impressionnant témoignage de John C. Trevor, directeur du projet des Manuscrits de la Mer Morte, et d'un physicien nucléaire nommé Ralph Graeber. Mais l'évidence la plus convaincante nous vient d'un petit moine bouddhiste qui apparaît à la moitié du film.

           «Le Seigneur Jésus...» Le vieil homme laisse voir une dent particulièrement brillante tandis qu'il parle. Sa voix est haute, comme celle d'un petit enfant.

     


            Je me rappelle l'impact de voir un personnage comme celui-là devant la caméra. Je regardais son visage foncé, sa robe de couleur safran et tous ces dieux grimaçants avec trop de têtes et de bras et de jamabes. Et je me demandai comment un tel homme pouvait chuchoter avec autant de révérence le saint nom de Jésus.

            «...Le Seigneur Jésus était en Inde durant ce que l'on appelle les années perdues de Jésus», rapporte-t-il.

           Des années perdues? Je me rappelai la chronologie miméographiée de mon livre à colorier de l'école du dimanche et mes notes marginales dans un texte de collège sur le Nouveau Testament. Il a raison, pensai-je. La Bible fait état de Jésus à l'âge de 12 ans dans le temple. Puis à l'âge de trente ans au fleuve Jourdain. Cela laisse 18 années dont on a aucun récit.

            Mais en Inde? C'était difficile d'imaginer mon charpentier de Nazareth Jésus se baignant dans le Gange, par exemple.

            Assis dans la posture du lotus, je songeais à un pays où plus de six cent millions de personnes se battent encore pour entrer dans le XXe siècle. (Ils se promènent sur les éléphants peinturlurés, n'est-ce pas?) Comment est-il possible que cet étrange petit homme puisse savoir si Jésus a jamais mis le pied en Inde?

            «Lhassa.» Le moine décrit un territoire inhospitalier traversé par une route solitaire qui mène à un monastère tibétain. Ici se trouvent, dit-il, des registres écrits originalement en langue palie – «des anciens rouleaux», explique-t-il, en faisant avec ses doigts le geste de dérouler le rigide parchemin devant mes yeux.

           «Près de Srinigar dans la vallée heureuse du Cachemire, nous trouvons la légende d'un saint extraordinaire connu des bouddhistes comme saint Issa», dit le moine. «Les événements dans la vie de saint Issa ressemblent de près à la vie de Jésus, révélant ce que l'on croit être les années perdues de Notre Seigneur.»

            Ce fut une surprise pour moi que Jésus ait pu passer la moitié de sa vie en Orient. Ce fut une surprise aussi que je ne me sois jamais demandé où le Maître avait été durant ce temps. Pour moi, il s'occupait simplement «des affaires de mon Père», comme l'a écrit Luc.

     

    Carte

            Mais, ce qui m'a surpris le plus, c'est que ce bouddhiste agissait comme s'il connaissait Jésus. Non pas de façon historique ou théologique. Mais personnellement. L'entendre parler du «Seigneur Jésus» – cela ressemblait à Noël quand il semble tout à coup approprié de penser au Dieu Tout-Puissant d'une façon intime et profondément aimante.

            Je n'oublierai jamais le documentaire de Richard Bock mettant en vedette son petit chétien bouddhiste. Cela a changé l'image que je me faisais de Jésus – et cela commença à changer l'image que je me faisais de moi-même.

            C'est ce que je dis à M. Bock lorsque j'allai le rencontrer pour fin de recherche. Il me dit qu'il avait partagé la même expérience.

            N'est-il pas vrai, avons-nous convenu, que notre recherche extérieure des années perdues de Jésus est le reflet de quelque chose qui se passe en chacun de nous. Lorsque nous cherchons à trouver la vérité à l'intérieur de nous-mêmes, nous sommes encouragés «par la coïncidence, ou le destin, ou par Dieu», comme le disait Bock, à rechercher la vérité au sujet de la vie de Jésus.

            Lorsque je commençai à lire ma copie écornée de La Vie inconnue du Christ de Dick, je me rendis compte que Notovitch n'avait fait que suivre un pressentiement d'enfance à l'effet qu'il y avait quelque chose de «majestueusement colossal» au sujet de l'Inde. Son livre parle de la stupéfiante découverte de la légende d'Issa – beaucoup par coïncidence, sans nul doute par destin, et très certainement par la main de Dieu.

            C'est toute une histoire. L'aristocratique Dr Notovitch et ses porteurs. «Sahib, prends le fusil!»

            Cela se lit comme un vieux National Geographic, riche en délicieux menus détails de bungalows et de mille-pattes, de boîtes de conserves et de corpulents lamas, de silence et de merveilles.

            Notovitch vagabonda à travers les pittoresques passes du Bolan, passa le Pendjab, descendit dans les rocs arides du Ladakh et, «la curiosité aidant», alla au-delà de la fameuse Vallée du Cachemire dans le secret inviolable des Himalayas. Le pays des Neiges éternelles.

            Durant son étude de cette «merveilleuse contrée», Notovitch apprit qu'il existait dans la librairie de Lhassa des registres anciens de la vie de Jésus-Christ. Au cours d'une visite du grand couvent de Hemis, il localisa une traduction tibétaine de la légende et nota soigneusement dans son carnet de voyage plus de deux cents versets du curieux document connu comme étant «La Vie de Saint Issa».

    Himis
    Leh, Ladak. Altitude 14,500 pieds. Le grand couvent de Hemis est situé dans les environs de la ville. C'est là que Nicolas Notovitch, Nicholas Roerich et Swami Abhenanda ont vu d'anciens manuscrits documentant la vie de Jésus en Inde et au Tibet.

            La légende rapportée par le Dr Notovitch semble être une collection de témoignages oculaires, un livre de contes racontés par des marchands indigènes arrivant de Palestine où ils s'adonnaient à faire des affaires durant l'exécution controversée d'un homme connu comme «le roi des juifs». Ce genre de service de nouvelles de bouche à oreille est toujours très populaire dans les bazars fantastiques de Calcutta et de Bombay.

            Un des récits parle d'un israélite nommé Issa, «béni par Dieu et le meilleur de tous», qui fut mis à mort par Ponce Pilate, le gouverneur de Judée. Un autre récit détaillé retrace la lignée d'Issa et est en parallèle étroit avec la scrupuleuse généalogie de Jésus-Christ du chapitre premier de Mathieu.

            Le Dr Notovitch n'a jamais douté de l'authenticité de ces chroniques, notées avec soin dans la langue palie par des historiens brahmaniques et bouddhistes de l'Inde et du Népal. Il détermina de publier une traduction de la légende d'Issa en au moins une des langues européennes et s'adressa avec enthousiasme à un nombre respectable d'ecclésiastiques «leur suppliant de réviser mes notes» et de lui donner une opinion honnête.

            Le cardinal Rotelli s'opposa à la publication de la légende pour la prétendue raison que ce serait prématuré. Au cours de leur rencontre à Paris, Rotelli dit à Notovitch que «l'Église souffre déjà trop de la nouvelle vague de pensée athéiste.» À Rome, Notovitch montra le manuscrit de Hemis à un cardinal qui avait ses entrées auprès du pape. «À quoi cela servirait-il de publier cela?», dit le prélat. «Vous allez vous faire un foule d'ennemis. Si c'est une question d'argent pour vous...»

            Le cardinal ne réussit pas à soudoyer le Dr Notovitch. Mais jusqu'à aujourd'hui, personne n'a entendu parler de saint Issa. Je me demandais pourquoi. (J'aurais bien aimé colorier Jésus se promenant sur un éléphant bariolé.)

            Il y avait, comme Notovitch le racontait, «une situation pittoresque» au gonpa de Hemis le jour où sa caravane arriva. «Les portes du couvent étaient grandes ouvertes, donnant accès à quelque vingt personnes déguisées en animaux, oiseaux, diables et monstres de toutes sortes.» C'était une pièce de mystère religieux. Un choc culturel pour un orthodoxe russe.

            «Ma tête tournait,» avoua Notovitch. «De jeunes hommes, vêtus en guerriers, sortirent du temple. Ils portaient de monstrueux masques verts. Faisant un barouf infernal avec leurs tambourins et leurs cloches, ils tournoyaient autour des dieux assis sur le sol....» Le spectacle prolongé fut récompensé par une invitation du chef lama à boire du «tchang» en honneur du festival.

            Notovitch s'assit sur un banc en face du vénérable lama. «Que signifient ces masques, ces costumes, ces cloches et ces danses?, demanda-t-il en diplomate.

            Le lama brossa une brève histoire du bouddhisme tibétain, terminant sur une âpre accusation de la classe des prêtres, ceux appelés les brahmanes, qui avait fait de la sainte doctrine une affaire de commerce. «Nos premiers saints prophètes, auxquels nous donnons le titre de bouddhas, se sont établis depuis longtemps dans différents pays du globe», a-t-il dit. «Leurs sermons visaient avant tout la tyrannie des brahmanes....» C'est ici que Notovitch saisit l'occasion d'aborder le sujet qui lui tenait tant à cœur.

     http://french.cut.org/enseignements/maitres/jesus/jesus01.htm

     

    et depuis l'homme le plus énigmatique de la terre est devenu une super star , tout le monde veut faire des films sur lui et sa vie et en voilà un qui est particulièrement amusant 

     

     

     

    finalement si on y regarde bien jésus est toujours parmi nous tant on en parle et tant il est inclus dans notre culture judéo chrétienne en passant par le sérieux ou la dérision, oui il est bien ressucité dans nos mémoires, quoi qu'il arrive on ne peut l'oublier.

     

       «Durant une récente visite que j'ai faite dans un gonpa», commença-t-il, «un des lamas me parla d'un certain prophète, ou, comme vous diriez, d'un bouddha du nom d'Issa. Pouvez-vous me dire quelque chose de son existence?»

            «Le nom d'Issa est tenu en grande estime par les bouddhistes», répondit le lama. «Mais on connaît peu de chose de lui en dehors des chefs lamas qui ont lu les rouleaux concernant sa vie.

           «Les documents concernant son existence – rapportés de l'Inde au Népal et du Népal au Tibet – sont écrits en langue palie et sont maintenant à Lhassa. Mais une copie rédigée dans notre langue – c'est-à-dire le tibétain – existe dans ce couvent.»

           «Commettriez-vous un péché si vous récitiez ces copies à un étranger?» s'aventura de demander Notovitch.

           «Ce qui appartient à Dieu appartient aussi à l'homme», dit le lama. «Je ne suis pas sûr de l'endroit où trouver ces papiers. Mais si jamais vous visitez notre gonpa de nouveau, il me fera plaisir de vous les montrer.»

           Le Dr Notovitch n'était pas sûr du moment où il considérerait de retourner dans le pays sauvage de l'Hindoustan. Il se souvenait des «habitants carnivores» de Kangra. Et de Zodgi-La, là où sa caravane marcha sur la pointe des pieds dans des gorges à même le roc larges à peine d'un mètre. «Mon cœur s'est figé plus d'une fois durant ce voyage périlleux.»


           Mais, pour comble de chance, une violente chute de cheval fournit à Notovitch une excuse inespérée pour retourner immédiatement au monastère. Sa jambe fracturée était retenue par une attelle de fortune – «un porteur supportant ma jambe tandis qu'un autre tenait mon cheval par la bride.» «Les Montagnes Roses»
    «Les Montagnes Roses» Copyright © Nicholas Roerich Museum. New York. Reproduit avec la permission du Musée Nicholas Roerich.

     


           La caravane arriva à Himis tard ce soir-là.

            «En entendant parler de mon accident, tout le monde sortit à ma rencontre», se rappella Notovitch. «Je fus transporté avec grand soin dans la meilleure de leurs chambres sous la surveillance immédiate du supérieur, qui pressa avec affection la main que je lui offrais en gratitude.»

            L'affable lama entretint Notovitch la journée suivante avec des histoires sans fin. Finalement, «se rendant à mes intenses supplications», il apporta deux grands volumes jaunis et lui lut la biographie de saint Issa. Notovitch enrôla un membre de son groupe à la traduction du tibétain tandis qu'il notait soigneusement chaque verset sur les pages de la fin de son journal.

           La légende commence avec la crucifixion.

            La terre a tremblé et les cieux ont pleuré à cause d'un grand crime commis au pays d'Israël.

            Car ils ont torturé et mis à mort le grand et juste Issa, en qui habitait l'âme de l'univers,

            Qui était incarnée comme un simple mortel afin de faire du bien aux hommes et d'exterminer leurs pensées mauvaises

            Et afin de ramener l'homme dégradé par ses péchés à une vie de paix, d'amour et de bonheur et pour lui rappeler l'unique et indivisible Créateur, dont la miséricorde est infinie et sans limites....

            En ce temps est arrivé le moment où le Juge tout-miséricordieux a choisi de s'incarner dans un être humain.

            Et l'Esprit Éternel, habitant un état d'inaction complète et de béatitude suprême, s'éveilla et se détacha pour une période indéfinie de l'Être Éternel,

            Afin de démontrer en tant qu'humanité le moyen de l'autoidentification avec la Divinité et et la façon d'atteindre la félicité éternelle,

            Et de démontrer par l'exemple comment l'homme peut atteindre la pureté morale et, en séparant son âme de sa spirale mortelle, le degré de perfection nécessaire pour entrer dans le royaume des cieux, qui demeure inchangé et où règne le bonheur éternel.

            Peu après, un enfant merveilleux naquit au pays d'Israël, Dieu lui-même parlant par la bouche de cet enfant de la fragilité du corps et de la grandeur de l'âme.

            Les parents du nouveau-né étaient des gens pauvres, appartenant de naissance à une famille renommée par sa piété, qui, oubliant leur ancienne éminence sur terre, glorifiait le nom du Créateur et le remerciait des malheurs par lesquels il jugeait à propos de les éprouver.

            Pour les récompenser de ne pas s'éloigner de la voie de la vérité, Dieu bénit le premier-né de cette famille. Il le choisit en tant que son élu et l'envoya aider ceux qui étaient tombés dans le mal et pour guérir ceux qui étaient dans la souffrance.

            Le divin enfant, auquel on donna le nom d'Issa, commença dès son plus jeune âge à parler du Dieu unique et indivisible, exhortant les âmes de ceux qui s'étaient perdus au repentir et à la purification des péchés dont ils étaient coupables.

            Les gens venaient de partout pour l'écouter, et ils s'étonnaient des discours qui provenaient de sa bouche d'enfant. Tous les israélites étaient d'accord pour dire que l'Esprit Éternel habitait cet enfant.

            Lorsqu'Issa eut atteint l'âge de treize ans, époque à laquelle un israélite devait prendre femme,

            La maison où ses parents gagnaient leur vie en pratiquant un métier modeste commença à être le lieu de rendez-vous de gens riches et nobles, désireux d'avoir pour gendre le jeune Issa, déjà fameux pour ses discours édifiants au nom du Tout-Puissant.

            C'est à ce moment qu'issa quitta la maison paternelle en secret, quitta Jérusalem, et partit avec les marchands pour le Sind,

            Avec l'intention de se perfectionner dans le Divin Verbe et d'étudier les lois des grands Bouddhas.

     

     

         Selon la légende, Issa quitta la maison de son père en secret à l'âge de treize ans. Il joignit une caravane marchande et arriva en Inde «de ce côté-ci du Sind» à peu près au début de sa quatorzième année.

            Le jeune Issa, l'Être Béni, voyagea vers le sud vers le Gujerat, à travers la contrée des cinq rivières et Rajputana, puis, vers le villes saintes de Jagannath et Bénarès où des prêtres brahmanes lui enseignèrent les Écritures védiques.

            Issa poursuivit sa route vers le nord, dans les Himalayas, et s'installa dans le pays des gautamides, les disciples du Bouddha Gautama, où il s'appliqua durant six années à l'étude des sutras sacrés. Il quitta l'inde à durant sa vingt-sixième année, fit route vers Persépolis, Athènes, Alexandrie.

            Issa avait vingt-neuf ans lorsqu'il retourna en Israël – réintégrant le familier évangile de saint Luc, chapitre trois. Son baptême par Jean dans le fleuve Jourdain.

            Les critiques de «La Vie de Saint Issa» suivirent de près sa parution originelle.

            Une note incisive de l'auteur «Aux éditeurs» dans la traduction anglaise subséquente fait état d'allégations à l'effet qu'il n'était jamais allé au Tibet, «que je suis un imposteur», et que le manuscrit d'Hémis n'avait jamais existé du tout.

            Notovitch invoque l'argument que la librairie du Vatican contient soixante-trois manuscrit en différentes langues orientales qui réfèrent à la légende d'Issa – des documents apportés à Rome par des missionnaires chrétiens de l'Inde, la Chine, l'Égypte et l'Arabie. Il suggère même qu'un des missoinnaires pourrait être l'apôtre Thomas – oui, «le Thomas qui doutait», l'empiriste.

            C'est possible. Selon l'Encyclopédie Catholique, saint Thomas a évangélisé l'Inde et le territoire entre le golfe Persique et la mer Caspienne. Les Actes apocryphes de Thomas le décrivent comme un charpentier qui prêchait l'évangile et opérait des miracles. Il n'autait pu prêcher dans sa langue grecque natale à des hommes qui ne parlaient que le pali ou le sanskrit. Alors, il est possible, et même probable, qu'il a écrit ou édité les récits historiques que nous connaissons en tant que «La Vie de Saint Issa».

            Notovitch dit qu'il croit à l'authenticité du récit bouddhique «parce que je ne vois rien qui puisse le contredire ou l'invalider d'un point de vue historique ou théologique.»

            «Avant de critiquer ma communication», suggère-t-il, «n'importe quelle société savante peut équiper une expédition scientifique ayant pour mission l'investigation de ces manuscrits sur place.»

            En 1922, un disciple punditique de Ramakrishna appelé Swami Abhedananda accepta l'offre de Notovitch.

    Swami
    Swami Abhedananda

            Abhedananda a vécu en Amérique du Nord durant un quart de siècle, a voyagé énormément, et connaissait bien Thomas Edison, William James et le Dr Max Muller. Il était fasciné par Jésus et sceptique au sujet de Notovitch.

            Abhedananda voyagea dans la région arctique des Himalayas, détermina de trouver une copie du manuscrit de Hemis ou d'exposer la fraude. Son livre de voyage, intitulé Kashmir O Tibeti, nous parla d'une visite au gonpa de Hemis et comprend une traduction en bengali de deux cent vingt-quatre versets, essentiellement les mêmes que le texte de Notovitch. Abhedananda fut ainsi convaincu de l'authenticité de la légende d'Issa.

     

            En 1925, un autre russe appelé Nicholas Roerich arriva à Hemis. Roerich, imposant artiste, était également un philosophe aux idées profondes et un scientifique distingué. Apparemment, il vit les mêmes documents que Notovitch et Abhedananda. Et il rédigea dans son journal de voyage la même légende de saint Issa.

            Nicholas Roerich était un homme à la personnalité forte et assurée. Son écriture est particulièrement intime et éloquente.

            En parlant d'Issa, Roerich cite des légendes qui remontent, estime-t-on, à plusieurs siècles.

    Nicholas Roerich
    Nicholas Roerich

     

           ...Il a passé son temps dans plusieurs anciennes villes de l'Inde telles que Bénarès. Tous l'aimaient parce qu'Issa était en paix avec les vaishas et les shudras auxquels il enseignait et qu'il aidait. Mais les brahmanes et les kshatriyas lui dirent que Brahma interdisait à ceux-là d'approcher ceux qui avaient été créés hors de son ventre et de ses pieds. Les vaishas avaient la permission d'écouter les Védas seulement les jours de fêtes et les shudras n'avaient non seulement pas le droit d'être présents à la lecture des Védas, mais ils ne pouvaient même pas les regarder.

            Issa disait que l'homme avait rempli le temple de ses abominations. Afin d'honorer des métaux et à des pierres, l'homme a sacrifié ses semblables en qui habite une étincelle de l'Esprit Suprême. L'homme avilit ceux qui travaillent à la sueur de leur front, afin de s'attirer la faveur du minable qui siège dans une pension somptueuse. Mais ceux qui privent leurs frères de la bénédiction commune en seront eux-mêmes dépouillés.

            Les vaishas et les shudras étaient frappés d'étonnement et demandaient ce qu'ils pouvaient faire. Issa leur priait de «ne pas adorer les idoles. Ne vous considérez pas en premier. N'humiliez pas votre prochain. Aidez les pauvres. Soutenez les faibles. Ne faites de mal à personne. Ne convoitez pas ce que vous ne possédez pas et ce qui est possédé par d'autres.»

            Beaucoup, en apprenant ces mots, décidèrent de tuer Issa. Mais, prévenu, Issa quitta cet endroit`durant la nuit.

            Après cela, Issa alla au Népal et dans les monts Himalayas ....

            «Eh bien, fais-nous un miracle», demandèrent les serviteurs du Temple. Alors, Issa leur répondit: «Les miracles ont fait leur apparition dès le jour même où le monde fut créé. Celui qui ne peut les voir est privé du plus grand cadeau de la vie. Mais, malheur à vous, ennemis des hommes, malheur à vous, si vous attendez qu'Il manifeste son pouvoir par un miracle.»

            Issa enseignait que les hommes ne devaient pas s'efforcer de contempler l'Esprit Éternel avec leurs propres yeux, mais de le sentir avec le cœur et de devenir une âme pure et digne...

            «Non seulement vous ne ferez pas d'offrandes humaines, mais vous ne devez pas tuer les animaux, parce que tout est donné à l'usage de l'homme. Ne volez pas les biens d'autrui, car ce serait usurper sur celui qui vous est proche. Ne trichez pas afin de ne pas être triché à votre tour.»...

            «Prenez garde, vous qui emplissez les gens de superstitions et de préjugés, qui aveuglez la vision de ceux qui voient et qui prêchez la servilité envers les choses matérielles.»...

            Ensuite, Pilate, le gouverneur de Jérusalem, ordonna que l'on mît la main sur le prêcheur Issa et qu'on le livrât aux juges, sans toutefois provoquer le mécontentement des gens.

           Mais Issa enseignait: «Ne cherchez pas les sentiers droits dans l'obscurité, possédés par la peur. Mais ammassez de la force et supportez-vous les uns les autres. Celui qui supporte son voisin se renforcit lui-même.

            «J'ai essayé de raviver les lois de Moïse dans les cœurs des gens. Et je vous dis que vous ne comprenez pas leur véritable signification parce qu'elles n'enseignent pas la vengeance, mais le pardon. Mais la signification de ces lois est déformée.»

            Ensuite, le gouverneur envoya à Issa ses serviteurs déguisés afin qu'ils surveillassent ses actions et lui fassent rapport de ses paroles dites au peuple.

            «Toi, l'homme juste,» dit le serviteur déguisé qui s'approcha d'Issa, «enseigne-nous: devrions-nous accomplir la volonté de César ou attendre la délivrance qui est proche?»

           Mais, Issa, reconnaissant les serviteurs déguisés, dit: «Je ne vous ai pas annoncé que vous seriez délivrés de César, mais j'ai dit que l'âme plongée dans le péché serait délivrée du péché.»

            À ce moment, une vieille femme s'approcha de la foule, mais fut repoussée. Alors, Issa dit: «Ayez de la révérence pour la Femme, mère de l'univers; en elle se trouve la clé de la création. Elle est le fondement de tout ce qui est bon et beau. Elle est la source de la vie et de la mort. Sur elle repose l'existence de l'homme, parce qu'elle est la nourriture de son labeur. Elle vous donne naissance dans la douleur, elle surveille votre croissance. Bénissez-la. Honorez-la. Défendez-la. Aimez vos épouses et honorez-les, car demain elles seront des mères, et plus tard, les procréatices de la race entière. Leur amour ennoblit l'homme, apaise le cœur aigri et apprivoise la bête. Épouse et mère – elles sont les parures de l'univers.»

            «Tout comme la lumière se sépare elle-même des ténèbres, ainsi la femme possède-t-elle le don de diviser dans l'homme l'intention droite de la pensée mauvaise. Vos meilleurs pensées doivent appartenir à la femme. Prenez d'elles votre force morale, que vous devez posséder pour supporter vos proches. Ne l'humiliez pas, car en cela vous vous humilierez vous-même. Et tout ce que vous ferez à une mère, une épouse, une veuve ou à une autre femme en peine – cela, vous le ferez aussi pour l'Esprit.»

            Ainsi enseignait Issa; mais le gouverneur Pilate ordonna à ses serviteurs de porter accusation contre lui.

            Issa disait: «Il n'est pas loin le temps où, par la plus Haute Volonté, les gens seront purifiés et unis en une seule famille.»

            Et se tournant ensuite vers le gouverneur, il dit: «Pourquoi déshonorer ta dignité et enseigner à tes subordonnés de vivre dans la supercherie quand, sans même tout cela, tu avais les moyens d'accuser un innocent?»

            D'une autre version de la légende, Roerich cite des fragments de pensée et l'évidence du miraculeux.

            Près de Lhassa se trouvait un temple d'enseignement avec une grande quantité de manuscrits. Jésus allait en prendre connaissance. Meng-ste, un grand sage de tout l'Orient, était dans ce temple.

            Finalement, Jésus atteignit un col de montagne et, dans la ville principale de Ladak, Leh, il fut accepté joyeusement par les moines et les gens des basses classes .... Et Jésus enseignait dans les monastères et les bazars (les places du marché); là où les gens simples se réunissaient – là il enseignait.

            Près de cet endroit vivait une femme dont le fils était mort et elle l'amena à Jésus. Et en présence d'une foule, Jésus posa sa main sur l'enfant, et l'enfant se leva guéri. Et beaucoup amenèrent leurs enfants et Jésus posait ses mains sur eux et les guérissait.

            Jésus passa plusieurs jours parmi les ladakhiens à leur enseigner. Et ils l'aimaient, de sorte que lorsqu'arriva le moment de son départ, ils furent chagrinés comme des enfants.

            L'expédition de Nicholas Roerich en Asie Centrale dura quatre ans et demie. Durant ce temps, il voyagea à partir du Sikkim à travers le Pendjab et le Cachemire, au Ladakh, au Karakorum, à Khotan et Irtich, puis par-dessus les monts Altaï et la région d'Oyrot en Mongolie, au Gobi Central, au Kan-su et au Tibet. «Nous avons appris à quel point était répandue les légendes concernant Issa,» écrit-il. «Les sermons qui y sont relatés, sur l'unité, sur la signification de la femme et toutes les indications au sujet du bouddhisme, sont si remarquablement opportuns pour nous.»

            Bien que Roerich fût familier avec «La Vie de Saint Issa» notée par Nocolas Notovitch trente-cinq années auparavant, «les autochtones ne savent rien de quelque livre publié que ce soit,» dit-il. Pourtant, «ils connaissent la légende et c'est avec un profond respect qu'ils parlent d'Issa....»

            «Il est très significatif d'entendre un habitant local, un hindou, raconter comment Issa prêchait près d'une petite piscine non loin du bazar sous un grand arbre, qui n'existe plus aujourd'hui. Avec de telles indications physiques, vous pouvez voir le sérieux avec lequel on aborde ce sujet.

            Je suis d'accord avec un hindou sensible qui dit à Nicholas Roerich qu'«il est difficile de comprendre pourquoi le périple d'Issa sur un sentier de caravane jusqu'en Inde et jusque dans la région maintenant occupée par le Tibet puisse être nié avec autant de véhémence.»

            Qu'y a-t-il de mal à ce que mes enfants sachent que Jésus est allé à l'école aussi? Qu'y a-t-il de mal à ce qu'on m'explique que mon Modèle s'est livré à une discipline intérieure difficile? Qu'il a étudié les Upanishads, peut-être même Platon et Pythagore? Il est né sans portefeuille ni pedigree. Il a travaillé dur à l'intérieur de la libre entreprise de l'intégrité individuelle.


            Jésus-Christ a mérité sa grâce et sa vérité en ce sens que, comme nous tous, il a eu à choisir d'extérioriser le Dedans afin que le fils de l'homme fût la transparence du Fils de Dieu. Plus que jamais auparavant, je sais maintenant que parce qu'il a vécu, je peux avoir ma victoire.

            Je le connais dans son enfance sainte et innocente, brillante et obéissante. Je le connais dans sa jeunesse forte et pénétrante engagée dans la Quête pour trouver et devenir l'Enseignant et l'enseignement en tant que jeune adulte. Je le connais en tant que celui qui s'est pleinement réalisé en tant que Verbe incarné, le Guérisseur, le Baptiseur par le feu et Celui qui a été envoyé au sacrifice pour la multitude.

            Parce qu'en toutes ces choses Jésus est mon exemple, moi aussi je vais accomplir librement les œuvres de Celui qui m'a envoyé.

     

     

     

     

        La légende de saint Issa persiste jusqu'à ce jour parmi les gens de la rue comme parmi les érudits dans les villes saintes et les villages éloignés à travers l'inde et le Tibet. Mais peu de gens ont vu le manuscrit de Hémis. Peut-être que jamais personne ne le verra.

            Des communistes chinois ont envahi le Tibet en 1947 et on ne sait pas ce qui reste des gonyas et de leurs anciennes archives. Mais, même avant l'occupation communiste, la «Vie de Saint Issa» écrite semble avoir disparu.

            Richard Bock décrit une visite à un monastère à Calcutta où un homme appelé Prajnananda témoigne qu'il a entendu d'Abhedananda – «de sa bouche même» – que les manuscrits existaient effectivement à Hémis en 1922. Quelques années après, cependant, ces rouleaux n'étaient plus là.

            «Ils ont été enlevés,» a dit Prajnananda à Bock, «par qui, personne ne le sait».

            «Dick,» dis-je, «sont-ils au Vatican?»

            «Notovitch le pensait.»

            «Alors, pourquoi l'Église ne...»

            «Vous devez retourner aux premiers jours de la chrétienté,» interrompit Bock. «Ils voulaient une église forte. Ils pensaient qu'ils devaient contrôler les gens. Alors, ils les ont traités comme des enfants qui n'ont pas la capacité de comprendre une signification plus profonde. Ils ont créé une religion d'‹esprits conformistes›, comme Notovitch l'a exprimé.

            «Où est le Jésus qu'ils connaissent en Orient?», demandai-je. «Où est l'effort, le sens de la réalisation d'un Christ personnel, pour ainsi dire?»

            «Jésus est vivant dans le cœur des hindous et des bouddhistes,» dit Bock.

            C'est là que Jésus vit vraiment – dans notre cœur à tous.

            En Son nom, je demande de voir ces manuscrits. Quoi que le Vatican estime être trop pour ma mentalité – qu'on me laisse en décider. Qu'on me laisse connaître ce qu'il y a à connaître. Ne me faites pas perdre la foi parce que j'ai été nourri à la petite cuiller avec une doctrine diluée qui ne peut satisfaire la faim qu'a mon âme de connaître cet homme, ce Maître Jésus – mon Seigneur.

     

     Personal Jesus 

     

     

     

    Ton propre Jésus à toi

    Quelqu'un pour écouter tes prières

    Quelqu'un qui s'en occupe

    Ton propre Jésus à toi

    Quelqu'un pour écouter tes prières

    Quelqu'un qui est présent

    Sentiment inconnu

    Et tu es tout seul

    En chair et en os

    Au téléphone

    Décroche le combiné

    Et je ferai de toi un croyant

    Prends ce qu'il y a de mieux après

    Mets-moi à l'épreuve

    Des choses sur ta poitrine

    Que tu as besoin de confesser

    Je délivrerai

    Tu sais, je suis quelqu'un qui pardonne

    Tends les mains et touche la foi

                                                                                         Tends les mains et touche la foi

                                                                                          Ton propre Jésus à toi

                                                                                          Sentiment inconnu

                                                                                          Et tu es tout seul

                                                                                          En chair et en os

                                                                                          Au téléphone

                                                                                          Décroche le combiné

                                                                                          Et je ferai de toi un croyant

                                                                                          Je délivrerai

                                                                                          Tu sais, je suis quelqu'un qui pardonne

                                                                                         Tends les mains et touche la foi

                                                                                        Ton propre Jésus à toi

    jésus super star aller avec un peu de chance on va tous pouvoir lui faire signer un billet pour kazéo et comme le bon vieux jess est partout alors il y en a qui le voient sur google aussi regardez plutot ::

     


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