• la légende des simiots

     De véritables singes dans les montagnes des Pyrénées ?

     

     

     

    Légende empruntée aux Romains ? Hommes sauvages ou survivance de néandertaliens (yeti) ?


    Durant la fête de l'ours, l'homme déguisé en ours est aussi appelé Simiot. À la fin de cette fête celui-ci est rasé pour lui rendre son aspect humain.


    Quoi qu'il en soit la légende veut que les monstres aient disparu à l'arrivée des reliques de Saint Abdon et Saint Sennen rapportées dans un sarcophage (la Sainte Tombe d'Arles-sur-Tech) depuis Rome par Arnulphe.


    « Des chroniques postérieures au Xè siècle contiennent le récit naïf des terreurs populaires qui envahirent l’Europe chrétienne dans l’attente de l’an mille. La légende y occupe une place importante. Mais il semble que le Vallespir fut particulièrement éprouvé vers cette époque. Sans doute connut-il une inondation catastrophique suivie de famine.

    Chassés de leurs repaires par la faim et par l’eau, les bêtes sauvages : loups, ours, sangliers, chats sauvages, erraient de jour comme de nuit en pleine campagne dans les lieux habités. À travers eux on crut apercevoir des monstres de formes étranges, inconnus dans nos montagnes.

    Des vieux chroniqueurs et la tradition locale les appelèrent « simiots » parce qu’ils ressemblaient à des singes

     http://culturel.tresvents.fr/fr/simiot.php

     

     

     

     C'est une chronique du XVIIe siècle qui nous éclaire sur les Simiots. Il s'agit d'être malfaisant qui vivaient un temps en Vallespir. Voici le texte de ce récit tel qu'on  peut toujours le lire

     Il faut savoir qu'il existe au milieu d'Arles, dans une vallée que traverse le fleuve appelé Tech par les habitants, en comté du Roussillon, au territoire de Vallespir, au diocèse d'Elna, un monastère de moines bénédictins de l'ordre de Cluny. Or il y eut une longue période pendant laquelle de terribles orages de grêle éclataient au moment où les récoltes allaient récompenser le dur labeur des paysans : dans les vignes, il ne restait ni feuilles ni fruits et dans les champs ne restaient que la paille sans le grain. Mais, ce qui est pire, la région n'était pas seulement en butte au fléau d'orages de grêle dévastateurs, mais elle était infestée de jour comme de nuit d'animaux malfaisants, entre autres des bêtes féroces assez semblables à des chats et même à des singes qui, sans crainte de l'homme, s'introduisaient dans les maisons, enlevaient les enfants de leurs berceaux, les étouffaient et les emportaient pour les dévorer. Tous les habitants de la contrée, aussi bien les moines que les laïcs, étaient consternés. On tint conseil pour voir ce qu'il serait bon de faire. Or il y avait en ce temps là, au monastère, un certain abbé Arnulfe, homme de sainte vie et de bonnes moeurs, ornés de vertus, humble, pieux et plein de sagesse. (...) Le Saint abbé se dit que tout celà était arrivé à cause de ses propres péchés et de ceux des habitants de la région, le fléau ne pourrait être conjuré que par l'arrivée en ce lieu d'Arles de reliques de quelques saint."

    C'est ainsi qu'Arnulfe partit pour Rome.

    Homme de bonté, il obtint de Jean XIII d'importantes reliques de St Abdon et Sennen. Mais le plus difficile était peut-être encore à faire : les ramener à Arles sur Tech. Pour s'en sortir il décida de cacher les reliques dans des barriques truquées. Il commanda deux barriques à trois compartiments. Il remplit les parties supérieures et inférieures de vin et cacha les reliques dans les parties du milieu. Et c'est grâce à ce stratagème qu'elles purent arriver à bon port, où on peut les voir encore de nos jours.

    L'histoire raconte que dès que le convoi arriva, les Simiots disparurent... et la légende commença !



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