• jésus super star

     

     

     

     

     

    Je suis sûr que l'Église Orthodoxe croyait ce livre enterré depuis fort longtemps», me dit Richard Bock tandis qu'il me tendait une copie de La Vie inconnue du Christ. Son intérêt pour les années perdues de Jésus commença avec ce carnet de voyage rédigé par Nicolas Notovitch, un médecin russe qui voyagea très souvent en Afghanistan, aux Indes et au Tibet.

    Nicolas Notovitch

            Dick Bock fit le même trajet en 1975 et produisit un film documentaire sur les années perdues. Celui-ci inclut un impressionnant témoignage de John C. Trevor, directeur du projet des Manuscrits de la Mer Morte, et d'un physicien nucléaire nommé Ralph Graeber. Mais l'évidence la plus convaincante nous vient d'un petit moine bouddhiste qui apparaît à la moitié du film.

           «Le Seigneur Jésus...» Le vieil homme laisse voir une dent particulièrement brillante tandis qu'il parle. Sa voix est haute, comme celle d'un petit enfant.

     


            Je me rappelle l'impact de voir un personnage comme celui-là devant la caméra. Je regardais son visage foncé, sa robe de couleur safran et tous ces dieux grimaçants avec trop de têtes et de bras et de jamabes. Et je me demandai comment un tel homme pouvait chuchoter avec autant de révérence le saint nom de Jésus.

            «...Le Seigneur Jésus était en Inde durant ce que l'on appelle les années perdues de Jésus», rapporte-t-il.

           Des années perdues? Je me rappelai la chronologie miméographiée de mon livre à colorier de l'école du dimanche et mes notes marginales dans un texte de collège sur le Nouveau Testament. Il a raison, pensai-je. La Bible fait état de Jésus à l'âge de 12 ans dans le temple. Puis à l'âge de trente ans au fleuve Jourdain. Cela laisse 18 années dont on a aucun récit.

            Mais en Inde? C'était difficile d'imaginer mon charpentier de Nazareth Jésus se baignant dans le Gange, par exemple.

            Assis dans la posture du lotus, je songeais à un pays où plus de six cent millions de personnes se battent encore pour entrer dans le XXe siècle. (Ils se promènent sur les éléphants peinturlurés, n'est-ce pas?) Comment est-il possible que cet étrange petit homme puisse savoir si Jésus a jamais mis le pied en Inde?

            «Lhassa.» Le moine décrit un territoire inhospitalier traversé par une route solitaire qui mène à un monastère tibétain. Ici se trouvent, dit-il, des registres écrits originalement en langue palie – «des anciens rouleaux», explique-t-il, en faisant avec ses doigts le geste de dérouler le rigide parchemin devant mes yeux.

           «Près de Srinigar dans la vallée heureuse du Cachemire, nous trouvons la légende d'un saint extraordinaire connu des bouddhistes comme saint Issa», dit le moine. «Les événements dans la vie de saint Issa ressemblent de près à la vie de Jésus, révélant ce que l'on croit être les années perdues de Notre Seigneur.»

            Ce fut une surprise pour moi que Jésus ait pu passer la moitié de sa vie en Orient. Ce fut une surprise aussi que je ne me sois jamais demandé où le Maître avait été durant ce temps. Pour moi, il s'occupait simplement «des affaires de mon Père», comme l'a écrit Luc.

     

    Carte

            Mais, ce qui m'a surpris le plus, c'est que ce bouddhiste agissait comme s'il connaissait Jésus. Non pas de façon historique ou théologique. Mais personnellement. L'entendre parler du «Seigneur Jésus» – cela ressemblait à Noël quand il semble tout à coup approprié de penser au Dieu Tout-Puissant d'une façon intime et profondément aimante.

            Je n'oublierai jamais le documentaire de Richard Bock mettant en vedette son petit chétien bouddhiste. Cela a changé l'image que je me faisais de Jésus – et cela commença à changer l'image que je me faisais de moi-même.

            C'est ce que je dis à M. Bock lorsque j'allai le rencontrer pour fin de recherche. Il me dit qu'il avait partagé la même expérience.

            N'est-il pas vrai, avons-nous convenu, que notre recherche extérieure des années perdues de Jésus est le reflet de quelque chose qui se passe en chacun de nous. Lorsque nous cherchons à trouver la vérité à l'intérieur de nous-mêmes, nous sommes encouragés «par la coïncidence, ou le destin, ou par Dieu», comme le disait Bock, à rechercher la vérité au sujet de la vie de Jésus.

            Lorsque je commençai à lire ma copie écornée de La Vie inconnue du Christ de Dick, je me rendis compte que Notovitch n'avait fait que suivre un pressentiement d'enfance à l'effet qu'il y avait quelque chose de «majestueusement colossal» au sujet de l'Inde. Son livre parle de la stupéfiante découverte de la légende d'Issa – beaucoup par coïncidence, sans nul doute par destin, et très certainement par la main de Dieu.

            C'est toute une histoire. L'aristocratique Dr Notovitch et ses porteurs. «Sahib, prends le fusil!»

            Cela se lit comme un vieux National Geographic, riche en délicieux menus détails de bungalows et de mille-pattes, de boîtes de conserves et de corpulents lamas, de silence et de merveilles.

            Notovitch vagabonda à travers les pittoresques passes du Bolan, passa le Pendjab, descendit dans les rocs arides du Ladakh et, «la curiosité aidant», alla au-delà de la fameuse Vallée du Cachemire dans le secret inviolable des Himalayas. Le pays des Neiges éternelles.

            Durant son étude de cette «merveilleuse contrée», Notovitch apprit qu'il existait dans la librairie de Lhassa des registres anciens de la vie de Jésus-Christ. Au cours d'une visite du grand couvent de Hemis, il localisa une traduction tibétaine de la légende et nota soigneusement dans son carnet de voyage plus de deux cents versets du curieux document connu comme étant «La Vie de Saint Issa».

    Himis
    Leh, Ladak. Altitude 14,500 pieds. Le grand couvent de Hemis est situé dans les environs de la ville. C'est là que Nicolas Notovitch, Nicholas Roerich et Swami Abhenanda ont vu d'anciens manuscrits documentant la vie de Jésus en Inde et au Tibet.

            La légende rapportée par le Dr Notovitch semble être une collection de témoignages oculaires, un livre de contes racontés par des marchands indigènes arrivant de Palestine où ils s'adonnaient à faire des affaires durant l'exécution controversée d'un homme connu comme «le roi des juifs». Ce genre de service de nouvelles de bouche à oreille est toujours très populaire dans les bazars fantastiques de Calcutta et de Bombay.

            Un des récits parle d'un israélite nommé Issa, «béni par Dieu et le meilleur de tous», qui fut mis à mort par Ponce Pilate, le gouverneur de Judée. Un autre récit détaillé retrace la lignée d'Issa et est en parallèle étroit avec la scrupuleuse généalogie de Jésus-Christ du chapitre premier de Mathieu.

            Le Dr Notovitch n'a jamais douté de l'authenticité de ces chroniques, notées avec soin dans la langue palie par des historiens brahmaniques et bouddhistes de l'Inde et du Népal. Il détermina de publier une traduction de la légende d'Issa en au moins une des langues européennes et s'adressa avec enthousiasme à un nombre respectable d'ecclésiastiques «leur suppliant de réviser mes notes» et de lui donner une opinion honnête.

            Le cardinal Rotelli s'opposa à la publication de la légende pour la prétendue raison que ce serait prématuré. Au cours de leur rencontre à Paris, Rotelli dit à Notovitch que «l'Église souffre déjà trop de la nouvelle vague de pensée athéiste.» À Rome, Notovitch montra le manuscrit de Hemis à un cardinal qui avait ses entrées auprès du pape. «À quoi cela servirait-il de publier cela?», dit le prélat. «Vous allez vous faire un foule d'ennemis. Si c'est une question d'argent pour vous...»

            Le cardinal ne réussit pas à soudoyer le Dr Notovitch. Mais jusqu'à aujourd'hui, personne n'a entendu parler de saint Issa. Je me demandais pourquoi. (J'aurais bien aimé colorier Jésus se promenant sur un éléphant bariolé.)

            Il y avait, comme Notovitch le racontait, «une situation pittoresque» au gonpa de Hemis le jour où sa caravane arriva. «Les portes du couvent étaient grandes ouvertes, donnant accès à quelque vingt personnes déguisées en animaux, oiseaux, diables et monstres de toutes sortes.» C'était une pièce de mystère religieux. Un choc culturel pour un orthodoxe russe.

            «Ma tête tournait,» avoua Notovitch. «De jeunes hommes, vêtus en guerriers, sortirent du temple. Ils portaient de monstrueux masques verts. Faisant un barouf infernal avec leurs tambourins et leurs cloches, ils tournoyaient autour des dieux assis sur le sol....» Le spectacle prolongé fut récompensé par une invitation du chef lama à boire du «tchang» en honneur du festival.

            Notovitch s'assit sur un banc en face du vénérable lama. «Que signifient ces masques, ces costumes, ces cloches et ces danses?, demanda-t-il en diplomate.

            Le lama brossa une brève histoire du bouddhisme tibétain, terminant sur une âpre accusation de la classe des prêtres, ceux appelés les brahmanes, qui avait fait de la sainte doctrine une affaire de commerce. «Nos premiers saints prophètes, auxquels nous donnons le titre de bouddhas, se sont établis depuis longtemps dans différents pays du globe», a-t-il dit. «Leurs sermons visaient avant tout la tyrannie des brahmanes....» C'est ici que Notovitch saisit l'occasion d'aborder le sujet qui lui tenait tant à cœur.

     http://french.cut.org/enseignements/maitres/jesus/jesus01.htm

     

    et depuis l'homme le plus énigmatique de la terre est devenu une super star , tout le monde veut faire des films sur lui et sa vie et en voilà un qui est particulièrement amusant 

     

     

     

    finalement si on y regarde bien jésus est toujours parmi nous tant on en parle et tant il est inclus dans notre culture judéo chrétienne en passant par le sérieux ou la dérision, oui il est bien ressucité dans nos mémoires, quoi qu'il arrive on ne peut l'oublier.

     

       «Durant une récente visite que j'ai faite dans un gonpa», commença-t-il, «un des lamas me parla d'un certain prophète, ou, comme vous diriez, d'un bouddha du nom d'Issa. Pouvez-vous me dire quelque chose de son existence?»

            «Le nom d'Issa est tenu en grande estime par les bouddhistes», répondit le lama. «Mais on connaît peu de chose de lui en dehors des chefs lamas qui ont lu les rouleaux concernant sa vie.

           «Les documents concernant son existence – rapportés de l'Inde au Népal et du Népal au Tibet – sont écrits en langue palie et sont maintenant à Lhassa. Mais une copie rédigée dans notre langue – c'est-à-dire le tibétain – existe dans ce couvent.»

           «Commettriez-vous un péché si vous récitiez ces copies à un étranger?» s'aventura de demander Notovitch.

           «Ce qui appartient à Dieu appartient aussi à l'homme», dit le lama. «Je ne suis pas sûr de l'endroit où trouver ces papiers. Mais si jamais vous visitez notre gonpa de nouveau, il me fera plaisir de vous les montrer.»

           Le Dr Notovitch n'était pas sûr du moment où il considérerait de retourner dans le pays sauvage de l'Hindoustan. Il se souvenait des «habitants carnivores» de Kangra. Et de Zodgi-La, là où sa caravane marcha sur la pointe des pieds dans des gorges à même le roc larges à peine d'un mètre. «Mon cœur s'est figé plus d'une fois durant ce voyage périlleux.»


           Mais, pour comble de chance, une violente chute de cheval fournit à Notovitch une excuse inespérée pour retourner immédiatement au monastère. Sa jambe fracturée était retenue par une attelle de fortune – «un porteur supportant ma jambe tandis qu'un autre tenait mon cheval par la bride.» «Les Montagnes Roses»
    «Les Montagnes Roses» Copyright © Nicholas Roerich Museum. New York. Reproduit avec la permission du Musée Nicholas Roerich.

     


           La caravane arriva à Himis tard ce soir-là.

            «En entendant parler de mon accident, tout le monde sortit à ma rencontre», se rappella Notovitch. «Je fus transporté avec grand soin dans la meilleure de leurs chambres sous la surveillance immédiate du supérieur, qui pressa avec affection la main que je lui offrais en gratitude.»

            L'affable lama entretint Notovitch la journée suivante avec des histoires sans fin. Finalement, «se rendant à mes intenses supplications», il apporta deux grands volumes jaunis et lui lut la biographie de saint Issa. Notovitch enrôla un membre de son groupe à la traduction du tibétain tandis qu'il notait soigneusement chaque verset sur les pages de la fin de son journal.

           La légende commence avec la crucifixion.

            La terre a tremblé et les cieux ont pleuré à cause d'un grand crime commis au pays d'Israël.

            Car ils ont torturé et mis à mort le grand et juste Issa, en qui habitait l'âme de l'univers,

            Qui était incarnée comme un simple mortel afin de faire du bien aux hommes et d'exterminer leurs pensées mauvaises

            Et afin de ramener l'homme dégradé par ses péchés à une vie de paix, d'amour et de bonheur et pour lui rappeler l'unique et indivisible Créateur, dont la miséricorde est infinie et sans limites....

            En ce temps est arrivé le moment où le Juge tout-miséricordieux a choisi de s'incarner dans un être humain.

            Et l'Esprit Éternel, habitant un état d'inaction complète et de béatitude suprême, s'éveilla et se détacha pour une période indéfinie de l'Être Éternel,

            Afin de démontrer en tant qu'humanité le moyen de l'autoidentification avec la Divinité et et la façon d'atteindre la félicité éternelle,

            Et de démontrer par l'exemple comment l'homme peut atteindre la pureté morale et, en séparant son âme de sa spirale mortelle, le degré de perfection nécessaire pour entrer dans le royaume des cieux, qui demeure inchangé et où règne le bonheur éternel.

            Peu après, un enfant merveilleux naquit au pays d'Israël, Dieu lui-même parlant par la bouche de cet enfant de la fragilité du corps et de la grandeur de l'âme.

            Les parents du nouveau-né étaient des gens pauvres, appartenant de naissance à une famille renommée par sa piété, qui, oubliant leur ancienne éminence sur terre, glorifiait le nom du Créateur et le remerciait des malheurs par lesquels il jugeait à propos de les éprouver.

            Pour les récompenser de ne pas s'éloigner de la voie de la vérité, Dieu bénit le premier-né de cette famille. Il le choisit en tant que son élu et l'envoya aider ceux qui étaient tombés dans le mal et pour guérir ceux qui étaient dans la souffrance.

            Le divin enfant, auquel on donna le nom d'Issa, commença dès son plus jeune âge à parler du Dieu unique et indivisible, exhortant les âmes de ceux qui s'étaient perdus au repentir et à la purification des péchés dont ils étaient coupables.

            Les gens venaient de partout pour l'écouter, et ils s'étonnaient des discours qui provenaient de sa bouche d'enfant. Tous les israélites étaient d'accord pour dire que l'Esprit Éternel habitait cet enfant.

            Lorsqu'Issa eut atteint l'âge de treize ans, époque à laquelle un israélite devait prendre femme,

            La maison où ses parents gagnaient leur vie en pratiquant un métier modeste commença à être le lieu de rendez-vous de gens riches et nobles, désireux d'avoir pour gendre le jeune Issa, déjà fameux pour ses discours édifiants au nom du Tout-Puissant.

            C'est à ce moment qu'issa quitta la maison paternelle en secret, quitta Jérusalem, et partit avec les marchands pour le Sind,

            Avec l'intention de se perfectionner dans le Divin Verbe et d'étudier les lois des grands Bouddhas.

     

     

         Selon la légende, Issa quitta la maison de son père en secret à l'âge de treize ans. Il joignit une caravane marchande et arriva en Inde «de ce côté-ci du Sind» à peu près au début de sa quatorzième année.

            Le jeune Issa, l'Être Béni, voyagea vers le sud vers le Gujerat, à travers la contrée des cinq rivières et Rajputana, puis, vers le villes saintes de Jagannath et Bénarès où des prêtres brahmanes lui enseignèrent les Écritures védiques.

            Issa poursuivit sa route vers le nord, dans les Himalayas, et s'installa dans le pays des gautamides, les disciples du Bouddha Gautama, où il s'appliqua durant six années à l'étude des sutras sacrés. Il quitta l'inde à durant sa vingt-sixième année, fit route vers Persépolis, Athènes, Alexandrie.

            Issa avait vingt-neuf ans lorsqu'il retourna en Israël – réintégrant le familier évangile de saint Luc, chapitre trois. Son baptême par Jean dans le fleuve Jourdain.

            Les critiques de «La Vie de Saint Issa» suivirent de près sa parution originelle.

            Une note incisive de l'auteur «Aux éditeurs» dans la traduction anglaise subséquente fait état d'allégations à l'effet qu'il n'était jamais allé au Tibet, «que je suis un imposteur», et que le manuscrit d'Hémis n'avait jamais existé du tout.

            Notovitch invoque l'argument que la librairie du Vatican contient soixante-trois manuscrit en différentes langues orientales qui réfèrent à la légende d'Issa – des documents apportés à Rome par des missionnaires chrétiens de l'Inde, la Chine, l'Égypte et l'Arabie. Il suggère même qu'un des missoinnaires pourrait être l'apôtre Thomas – oui, «le Thomas qui doutait», l'empiriste.

            C'est possible. Selon l'Encyclopédie Catholique, saint Thomas a évangélisé l'Inde et le territoire entre le golfe Persique et la mer Caspienne. Les Actes apocryphes de Thomas le décrivent comme un charpentier qui prêchait l'évangile et opérait des miracles. Il n'autait pu prêcher dans sa langue grecque natale à des hommes qui ne parlaient que le pali ou le sanskrit. Alors, il est possible, et même probable, qu'il a écrit ou édité les récits historiques que nous connaissons en tant que «La Vie de Saint Issa».

            Notovitch dit qu'il croit à l'authenticité du récit bouddhique «parce que je ne vois rien qui puisse le contredire ou l'invalider d'un point de vue historique ou théologique.»

            «Avant de critiquer ma communication», suggère-t-il, «n'importe quelle société savante peut équiper une expédition scientifique ayant pour mission l'investigation de ces manuscrits sur place.»

            En 1922, un disciple punditique de Ramakrishna appelé Swami Abhedananda accepta l'offre de Notovitch.

    Swami
    Swami Abhedananda

            Abhedananda a vécu en Amérique du Nord durant un quart de siècle, a voyagé énormément, et connaissait bien Thomas Edison, William James et le Dr Max Muller. Il était fasciné par Jésus et sceptique au sujet de Notovitch.

            Abhedananda voyagea dans la région arctique des Himalayas, détermina de trouver une copie du manuscrit de Hemis ou d'exposer la fraude. Son livre de voyage, intitulé Kashmir O Tibeti, nous parla d'une visite au gonpa de Hemis et comprend une traduction en bengali de deux cent vingt-quatre versets, essentiellement les mêmes que le texte de Notovitch. Abhedananda fut ainsi convaincu de l'authenticité de la légende d'Issa.

     

            En 1925, un autre russe appelé Nicholas Roerich arriva à Hemis. Roerich, imposant artiste, était également un philosophe aux idées profondes et un scientifique distingué. Apparemment, il vit les mêmes documents que Notovitch et Abhedananda. Et il rédigea dans son journal de voyage la même légende de saint Issa.

            Nicholas Roerich était un homme à la personnalité forte et assurée. Son écriture est particulièrement intime et éloquente.

            En parlant d'Issa, Roerich cite des légendes qui remontent, estime-t-on, à plusieurs siècles.

    Nicholas Roerich
    Nicholas Roerich

     

           ...Il a passé son temps dans plusieurs anciennes villes de l'Inde telles que Bénarès. Tous l'aimaient parce qu'Issa était en paix avec les vaishas et les shudras auxquels il enseignait et qu'il aidait. Mais les brahmanes et les kshatriyas lui dirent que Brahma interdisait à ceux-là d'approcher ceux qui avaient été créés hors de son ventre et de ses pieds. Les vaishas avaient la permission d'écouter les Védas seulement les jours de fêtes et les shudras n'avaient non seulement pas le droit d'être présents à la lecture des Védas, mais ils ne pouvaient même pas les regarder.

            Issa disait que l'homme avait rempli le temple de ses abominations. Afin d'honorer des métaux et à des pierres, l'homme a sacrifié ses semblables en qui habite une étincelle de l'Esprit Suprême. L'homme avilit ceux qui travaillent à la sueur de leur front, afin de s'attirer la faveur du minable qui siège dans une pension somptueuse. Mais ceux qui privent leurs frères de la bénédiction commune en seront eux-mêmes dépouillés.

            Les vaishas et les shudras étaient frappés d'étonnement et demandaient ce qu'ils pouvaient faire. Issa leur priait de «ne pas adorer les idoles. Ne vous considérez pas en premier. N'humiliez pas votre prochain. Aidez les pauvres. Soutenez les faibles. Ne faites de mal à personne. Ne convoitez pas ce que vous ne possédez pas et ce qui est possédé par d'autres.»

            Beaucoup, en apprenant ces mots, décidèrent de tuer Issa. Mais, prévenu, Issa quitta cet endroit`durant la nuit.

            Après cela, Issa alla au Népal et dans les monts Himalayas ....

            «Eh bien, fais-nous un miracle», demandèrent les serviteurs du Temple. Alors, Issa leur répondit: «Les miracles ont fait leur apparition dès le jour même où le monde fut créé. Celui qui ne peut les voir est privé du plus grand cadeau de la vie. Mais, malheur à vous, ennemis des hommes, malheur à vous, si vous attendez qu'Il manifeste son pouvoir par un miracle.»

            Issa enseignait que les hommes ne devaient pas s'efforcer de contempler l'Esprit Éternel avec leurs propres yeux, mais de le sentir avec le cœur et de devenir une âme pure et digne...

            «Non seulement vous ne ferez pas d'offrandes humaines, mais vous ne devez pas tuer les animaux, parce que tout est donné à l'usage de l'homme. Ne volez pas les biens d'autrui, car ce serait usurper sur celui qui vous est proche. Ne trichez pas afin de ne pas être triché à votre tour.»...

            «Prenez garde, vous qui emplissez les gens de superstitions et de préjugés, qui aveuglez la vision de ceux qui voient et qui prêchez la servilité envers les choses matérielles.»...

            Ensuite, Pilate, le gouverneur de Jérusalem, ordonna que l'on mît la main sur le prêcheur Issa et qu'on le livrât aux juges, sans toutefois provoquer le mécontentement des gens.

           Mais Issa enseignait: «Ne cherchez pas les sentiers droits dans l'obscurité, possédés par la peur. Mais ammassez de la force et supportez-vous les uns les autres. Celui qui supporte son voisin se renforcit lui-même.

            «J'ai essayé de raviver les lois de Moïse dans les cœurs des gens. Et je vous dis que vous ne comprenez pas leur véritable signification parce qu'elles n'enseignent pas la vengeance, mais le pardon. Mais la signification de ces lois est déformée.»

            Ensuite, le gouverneur envoya à Issa ses serviteurs déguisés afin qu'ils surveillassent ses actions et lui fassent rapport de ses paroles dites au peuple.

            «Toi, l'homme juste,» dit le serviteur déguisé qui s'approcha d'Issa, «enseigne-nous: devrions-nous accomplir la volonté de César ou attendre la délivrance qui est proche?»

           Mais, Issa, reconnaissant les serviteurs déguisés, dit: «Je ne vous ai pas annoncé que vous seriez délivrés de César, mais j'ai dit que l'âme plongée dans le péché serait délivrée du péché.»

            À ce moment, une vieille femme s'approcha de la foule, mais fut repoussée. Alors, Issa dit: «Ayez de la révérence pour la Femme, mère de l'univers; en elle se trouve la clé de la création. Elle est le fondement de tout ce qui est bon et beau. Elle est la source de la vie et de la mort. Sur elle repose l'existence de l'homme, parce qu'elle est la nourriture de son labeur. Elle vous donne naissance dans la douleur, elle surveille votre croissance. Bénissez-la. Honorez-la. Défendez-la. Aimez vos épouses et honorez-les, car demain elles seront des mères, et plus tard, les procréatices de la race entière. Leur amour ennoblit l'homme, apaise le cœur aigri et apprivoise la bête. Épouse et mère – elles sont les parures de l'univers.»

            «Tout comme la lumière se sépare elle-même des ténèbres, ainsi la femme possède-t-elle le don de diviser dans l'homme l'intention droite de la pensée mauvaise. Vos meilleurs pensées doivent appartenir à la femme. Prenez d'elles votre force morale, que vous devez posséder pour supporter vos proches. Ne l'humiliez pas, car en cela vous vous humilierez vous-même. Et tout ce que vous ferez à une mère, une épouse, une veuve ou à une autre femme en peine – cela, vous le ferez aussi pour l'Esprit.»

            Ainsi enseignait Issa; mais le gouverneur Pilate ordonna à ses serviteurs de porter accusation contre lui.

            Issa disait: «Il n'est pas loin le temps où, par la plus Haute Volonté, les gens seront purifiés et unis en une seule famille.»

            Et se tournant ensuite vers le gouverneur, il dit: «Pourquoi déshonorer ta dignité et enseigner à tes subordonnés de vivre dans la supercherie quand, sans même tout cela, tu avais les moyens d'accuser un innocent?»

            D'une autre version de la légende, Roerich cite des fragments de pensée et l'évidence du miraculeux.

            Près de Lhassa se trouvait un temple d'enseignement avec une grande quantité de manuscrits. Jésus allait en prendre connaissance. Meng-ste, un grand sage de tout l'Orient, était dans ce temple.

            Finalement, Jésus atteignit un col de montagne et, dans la ville principale de Ladak, Leh, il fut accepté joyeusement par les moines et les gens des basses classes .... Et Jésus enseignait dans les monastères et les bazars (les places du marché); là où les gens simples se réunissaient – là il enseignait.

            Près de cet endroit vivait une femme dont le fils était mort et elle l'amena à Jésus. Et en présence d'une foule, Jésus posa sa main sur l'enfant, et l'enfant se leva guéri. Et beaucoup amenèrent leurs enfants et Jésus posait ses mains sur eux et les guérissait.

            Jésus passa plusieurs jours parmi les ladakhiens à leur enseigner. Et ils l'aimaient, de sorte que lorsqu'arriva le moment de son départ, ils furent chagrinés comme des enfants.

            L'expédition de Nicholas Roerich en Asie Centrale dura quatre ans et demie. Durant ce temps, il voyagea à partir du Sikkim à travers le Pendjab et le Cachemire, au Ladakh, au Karakorum, à Khotan et Irtich, puis par-dessus les monts Altaï et la région d'Oyrot en Mongolie, au Gobi Central, au Kan-su et au Tibet. «Nous avons appris à quel point était répandue les légendes concernant Issa,» écrit-il. «Les sermons qui y sont relatés, sur l'unité, sur la signification de la femme et toutes les indications au sujet du bouddhisme, sont si remarquablement opportuns pour nous.»

            Bien que Roerich fût familier avec «La Vie de Saint Issa» notée par Nocolas Notovitch trente-cinq années auparavant, «les autochtones ne savent rien de quelque livre publié que ce soit,» dit-il. Pourtant, «ils connaissent la légende et c'est avec un profond respect qu'ils parlent d'Issa....»

            «Il est très significatif d'entendre un habitant local, un hindou, raconter comment Issa prêchait près d'une petite piscine non loin du bazar sous un grand arbre, qui n'existe plus aujourd'hui. Avec de telles indications physiques, vous pouvez voir le sérieux avec lequel on aborde ce sujet.

            Je suis d'accord avec un hindou sensible qui dit à Nicholas Roerich qu'«il est difficile de comprendre pourquoi le périple d'Issa sur un sentier de caravane jusqu'en Inde et jusque dans la région maintenant occupée par le Tibet puisse être nié avec autant de véhémence.»

            Qu'y a-t-il de mal à ce que mes enfants sachent que Jésus est allé à l'école aussi? Qu'y a-t-il de mal à ce qu'on m'explique que mon Modèle s'est livré à une discipline intérieure difficile? Qu'il a étudié les Upanishads, peut-être même Platon et Pythagore? Il est né sans portefeuille ni pedigree. Il a travaillé dur à l'intérieur de la libre entreprise de l'intégrité individuelle.


            Jésus-Christ a mérité sa grâce et sa vérité en ce sens que, comme nous tous, il a eu à choisir d'extérioriser le Dedans afin que le fils de l'homme fût la transparence du Fils de Dieu. Plus que jamais auparavant, je sais maintenant que parce qu'il a vécu, je peux avoir ma victoire.

            Je le connais dans son enfance sainte et innocente, brillante et obéissante. Je le connais dans sa jeunesse forte et pénétrante engagée dans la Quête pour trouver et devenir l'Enseignant et l'enseignement en tant que jeune adulte. Je le connais en tant que celui qui s'est pleinement réalisé en tant que Verbe incarné, le Guérisseur, le Baptiseur par le feu et Celui qui a été envoyé au sacrifice pour la multitude.

            Parce qu'en toutes ces choses Jésus est mon exemple, moi aussi je vais accomplir librement les œuvres de Celui qui m'a envoyé.

     

     

     

     

        La légende de saint Issa persiste jusqu'à ce jour parmi les gens de la rue comme parmi les érudits dans les villes saintes et les villages éloignés à travers l'inde et le Tibet. Mais peu de gens ont vu le manuscrit de Hémis. Peut-être que jamais personne ne le verra.

            Des communistes chinois ont envahi le Tibet en 1947 et on ne sait pas ce qui reste des gonyas et de leurs anciennes archives. Mais, même avant l'occupation communiste, la «Vie de Saint Issa» écrite semble avoir disparu.

            Richard Bock décrit une visite à un monastère à Calcutta où un homme appelé Prajnananda témoigne qu'il a entendu d'Abhedananda – «de sa bouche même» – que les manuscrits existaient effectivement à Hémis en 1922. Quelques années après, cependant, ces rouleaux n'étaient plus là.

            «Ils ont été enlevés,» a dit Prajnananda à Bock, «par qui, personne ne le sait».

            «Dick,» dis-je, «sont-ils au Vatican?»

            «Notovitch le pensait.»

            «Alors, pourquoi l'Église ne...»

            «Vous devez retourner aux premiers jours de la chrétienté,» interrompit Bock. «Ils voulaient une église forte. Ils pensaient qu'ils devaient contrôler les gens. Alors, ils les ont traités comme des enfants qui n'ont pas la capacité de comprendre une signification plus profonde. Ils ont créé une religion d'‹esprits conformistes›, comme Notovitch l'a exprimé.

            «Où est le Jésus qu'ils connaissent en Orient?», demandai-je. «Où est l'effort, le sens de la réalisation d'un Christ personnel, pour ainsi dire?»

            «Jésus est vivant dans le cœur des hindous et des bouddhistes,» dit Bock.

            C'est là que Jésus vit vraiment – dans notre cœur à tous.

            En Son nom, je demande de voir ces manuscrits. Quoi que le Vatican estime être trop pour ma mentalité – qu'on me laisse en décider. Qu'on me laisse connaître ce qu'il y a à connaître. Ne me faites pas perdre la foi parce que j'ai été nourri à la petite cuiller avec une doctrine diluée qui ne peut satisfaire la faim qu'a mon âme de connaître cet homme, ce Maître Jésus – mon Seigneur.

     

     Personal Jesus 

     

     

     

    Ton propre Jésus à toi

    Quelqu'un pour écouter tes prières

    Quelqu'un qui s'en occupe

    Ton propre Jésus à toi

    Quelqu'un pour écouter tes prières

    Quelqu'un qui est présent

    Sentiment inconnu

    Et tu es tout seul

    En chair et en os

    Au téléphone

    Décroche le combiné

    Et je ferai de toi un croyant

    Prends ce qu'il y a de mieux après

    Mets-moi à l'épreuve

    Des choses sur ta poitrine

    Que tu as besoin de confesser

    Je délivrerai

    Tu sais, je suis quelqu'un qui pardonne

    Tends les mains et touche la foi

                                                                                         Tends les mains et touche la foi

                                                                                          Ton propre Jésus à toi

                                                                                          Sentiment inconnu

                                                                                          Et tu es tout seul

                                                                                          En chair et en os

                                                                                          Au téléphone

                                                                                          Décroche le combiné

                                                                                          Et je ferai de toi un croyant

                                                                                          Je délivrerai

                                                                                          Tu sais, je suis quelqu'un qui pardonne

                                                                                         Tends les mains et touche la foi

                                                                                        Ton propre Jésus à toi

    jésus super star aller avec un peu de chance on va tous pouvoir lui faire signer un billet pour kazéo et comme le bon vieux jess est partout alors il y en a qui le voient sur google aussi regardez plutot ::

     


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  • Commentaires

    1
    archives
    Vendredi 2 Juillet 2010 à 12:24
    Bonjour Cieletenfer.
    Toujours aussi supers tes articles.
    J'ai trouvé celui-la est vraiment très interessant , je ne conaissais pas l'histoire de ce manuscrit d' "hémis"
    L'histoire de Jésus est vraiment captivante.
    Je reviendrais plus tard pour finir de visionner tes vidéos...
    Passe une bonne journée
    Amitié
    2
    cieletenfer Profil de cieletenfer
    Vendredi 2 Juillet 2010 à 12:28
    merci archives oui sans faire de mauvais jeux de mots les archives sont parfois troublantes et heureusement internet les répertorie et les garde ce qui fait que quand on cherche on trouve et la vie de jésus est vraiment une vie extraordinaire il serait dommage que ces choses ne reste que le savoir de quelques hommes dit initiés qui se le garde que pour eux .
    le partage du savoir est le début de la connaissance et sans cette connaissance nous ne sommes rien
    3
    albert einstein09
    Vendredi 2 Juillet 2010 à 17:22
    Bonjour

    Salut cielenenfer, très bon documentaire , mais les athées comme moi sont très sceptiques à propos de l'interprétation et la véracité des textes biblique......

    Bonne journée
    4
    cieletenfer Profil de cieletenfer
    Vendredi 2 Juillet 2010 à 18:18
    merci Albert mais je crois que les athée sont finalement de meilleurs croyants que les croyants eux m^mes car les athées cherchent la vérité et bien souvent ils la trouve .vive les athées sans qui le monde aurait cesser de tourner faute de connaissance et d'intelligence de coeur
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