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    Le massif jurassien en contient beaucoup. En voici une de plus. Des spéléologues ont découvert une nouvelle grotte, à Arbois. Un trésor naturel vieux de 15 à 60 millions d’années.

    Ils ont gardé le secret pendant un an. Dans le Jura, les amateurs de spéléologie soupçonnaient depuis longtemps l’existence d’une grotte, à proximité d’Arbois. Ils ont donc creusé. Longtemps.

    © France 3 Franche-Comté / Richard Négri
    © France 3 Franche-Comté / Richard Négri

    Et à 15 mètres sous le sol, ils sont tombés sur une merveille. Une grotte vieille de plusieurs millions d’années. Une galerie de 200 mètres de long avec un trésor de concrétions, de stalactites et de stalagmites.

    Afin de protéger la découverte, la grotte va être fermée à nouveau. Elle ne sera accessible que pour des scientifiques. Alors, ouvrez les yeux pour ne pas manquer ce voyage exceptionnel !

    Raoul Advocat
    France 3 Franche-Comté

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    Relique dont la légende affirme qu’elle fut rapportée d’Orient par un chrétien l’ayant obtenu d’un disciple de Mahomet la détenant pour une raison étrange, le Saint-Lait se retrouve dans plusieurs pays, la France seule comptant plusieurs échantillons dont certains font l’objet de pèlerinages et passent pour conjurer les fléaux d’une nature capricieuse : ainsi de celui de l’abbaye d’Evron, un temps oublié et qui connut un regain d’intérêt dès 1872

    Il existe de nombreux échantillons du Saint-Lait. « Il n’y a si petite villette, dit Calvin, ni si méchant couvent, soit de moines, soit de nonnains, où l’on ne montre du lait de la Sainte Vierge, les uns plus, les autres moins. Tant il y a que si la Sainte Vierge eût été une vache, ou qu’elle eût été nourrice toute sa vie, à grande peine en eût-elle pu rendre une si grande quantité. »

    Grotte du Lait de la Vierge à Bethléem
    Grotte du Lait de la Vierge à Bethléem

    Commençons, comme de juste, notre nomenclature par le pays même où naquit et vécut la Vierge. Les pèlerins visitent non loin de Bethléem la grotte de Maratha, où la sainte Vierge dut se cacher, inquiétée par les Satellites d’Hérode. Longtemps on a raconté qu’en attendant Joseph, parti pour la ville à l’achat des provisions nécessaires, Marie donna à téter à l’enfant Jésus et quelques gouttes de son lait tombèrent sur un petit rocher qui s’amollit. Les révélations de sœur Catherine Emmerich contribuèrent plaidèrent en faveur d’un autre récit : un instant Marie avait dû se séparer de l’enfant Dieu et le confier à Joseph. Son émotion étant très grande quand Jésus lui fut rendu, elle fit ce que font les femmes du pays convaincues qu’une impression trop forte peut nuire à la qualité du lait : avant de lui présenter le sein, elle exprima par terre le premier lait de ses mamelles.

    « Depuis ce temps, dit Collin de Plancy, les nourrices qui manquent de lait vont à la grotte, raclent un peu de poudre du rocher qui est devenue blanche et très friable, la boivent dans du vin ou dans du bouillon, et sentent aussitôt leurs mamelles se remplir. Les femmes turques mêmes recourent à ce remède miraculeux ; et l’on assure que si un homme avait l’imprudence de boire quelque peu de cette poudre, il lui pousserait incontinent des tétons pleins de lait. » Appelons par son nom la terre blanche et friable de la grotte de Bethléem : c’est de la craie ; des bâtons de craie, voilà ce qui compose une partie des prétendus laits de la Vierge répandus sur la surface du globe.

    Enumérons quelques-uns des sanctuaires où se trouvent de ces fétiches singuliers. Rome, naturellement, en a sa bonne part. Une fiole est gardée à Saint-Nicolas in carcere : souvenir païen, car cette église a remplacé un ancien temple de la piété filiale qui, lui-même, avait remplacé une prison où le Grec Simon, d’après Valère Maxime, avait été nourri par le lait de sa fille. Autres fioles dans l’église de Sainte-Mariein campitelli, dans celle de Sainte-Marie du Peuple, dans celle de Saint-Alexis. On montrait solennellement à Gênes, une fiole assez considérable du lait de la Vierge. Cette relique guérissait les maladies du sein et avait beaucoup d’autres propriétés. A Venise, une fiole du lait de la Vierge, conservée dans l’église de Saint-Marc, donne du lait aux nourrices qui en demandent. L’église Saint-Antoine de Padoue possède une relique de même espèce. On vénérait à Saint-Louis de Naples, une autre fiole du lait de la Vierge qui devenait liquide à toutes les fêtes de Notre-Dame, et qui était caillé le reste de l’année : miracle analogue à celui du sang de Saint Janvier, rapporte encore Collin de Plancy.

    En France, l’abbaye de Royaumont avait du sacré lait aussi extraordinaire ; habituellement liquide, il prenait la consistance du fromage à la pie aux fêtes de la Sainte-Vierge. D’ailleurs, sous le rapport qui nous occupe, notre heureux pays n’a pas à jalouser l’Italie. Rien qu’en Provence nous trouvons des gouttes de ces saintes sécrétions, Aix, à Toulon et à Berre. Les Célestins d’Avignon ont aussi leur part de cette inestimable richesse. Nous avons relevé dans un volume du XVlle siècle, l’Examen des reliques les plus considérables du Trésor de l’Abbaye de Corbie, le passage suivant :

    « L’an 1558, les Chanoines de la cathédrale de Rouen, persuadés de la vérité [il s’agit du Saint Lait], en firent demander une partie à l’Abbaye de Corbie : et le roi ainsi que le cardinal de Bourbon, archevêque de Rouen et abbé commandataire de Corbie appuyèrent la demande des chanoines par leurs lettres. On lut ces lettres dans le trésor en présence de l’évêque d’Ebron, de Charles de Merclessart, gouverneur de Corbie, après quoi le grand prieur ouvrit le reliquaire qui est en forme de tour, accompagné de trois clochers et en tira une phiole de cristal, renfermant le lait de la sainte Vierge, et en donna une partie aux chanoines députés dont il fit dressé acte. »

    Autres détails fournis par Collin de Plancy : « On vénérait à Chartres une fiole du lait de la Vierge, recueilli en Judée pendant qu’elle allaitait l’enfant Jésus. Mais on avait, dans cette même ville, un autre vase de lait plus miraculeux. On conte que Fulbert, quarante-quatrième évoque de Chartres, ayant dans le palais un feu incurable qui lui brûlait la langue, la sainte Vierge lui apparut, lui commanda d’ouvrir la bouche, et y fit jaillir de ses mamelles qu’elle pressa de ses doigts sacrés une ondée de lait excellent, et qui éteignit soudain le feu de sa langue et la rendit plus saine que jamais. On ramassa sur les joues de Fulbert plusieurs gouttes de ce lait sacré, que l’on conserva dans une fiole, au trésor de Chartres, et qui fit bien des prodiges de guérison en faveur des femmes qui avaient le sein malade. »

    Que sont devenus tous ces saints laits ? Et ceux de Saint-Denis et de Bouillac ? Et le double échantillon dont s’enorgueillissait la cathédrale de Soissons, etc. ? Nous ne savons trop. Quant à celui de l’abbaye d’Evron, dans le Maine, au temps de « l’Ordre moral » il reprit quelque peu de son antique gloire. Laissons la parole à Paul Parfait, dans sa Foire aux Reliques :

    « Evron, au diocèse de Laval, est une des stations chères aux organisateurs de pèlerinages. Chaque fois qu’un train emporte les pèlerins vers Saint-Michel ou Auray, on n’a garde de leur laisser oublier qu’une insigne relique, quelques gouttes de lait de la très sainte Vierge sollicite en ce lieu leurs hommages. C’est au mouvement des pèlerinages de 1872 que ce fétiche, fort négligé depuis un long siècle, doit son regain de succès. En 1875, on y traînait des phalanges de fidèles auxquels on faisait chanter :

    Au premier rang vaincre ou mourir !
    Telle est du chrétien la devise ;
    Soldats du Christ et de l’Eglise,
    S’il le faut, nous saurons périr.
    Contre le monde et Lucifer,
    Pour assurer notre victoire.
    Nous avons la grâce et la gloire :
    Haine au démon ! Guerre à l’enfer !

    « Cela s’appelait le Cri de ralliement et reste un assez joli échantillon de la poésie de combat inaugurée par nos nouveaux croisés. Je n’ai pas besoin de dire que, dans la pensée du poète, l’enfer c’est la société laïque. A ce titre de point de ralliement, Evron mérite de nous arrêter un instant. Qui ne serait curieux, d’ailleurs, de lier connaissance avec une relique aussi singulière que le lait de la Vierge, de savoir d’où elle vient, quand elle fut recueillie, et l’usage qu’on en peut faire. Il n’est malheureusement pas aisé de répondre d’une manière également satisfaisante à ces diverses questions.

    Reliquaire du Lait de la Vierge de la basilique d'Evron
    Reliquaire du Lait de la Vierge
    de la basilique d’Evron
    « Quant à l’origine de la relique, il faut se borner à apprendre qu’elle a été rapportée d’Orient, comme tant d’autres, par un ancien prisonnier des infidèles. Au sortir de sa captivité, ce chrétien l’aurait obtenue à grand’peine du « mécréant » son maître, qui, chose étrange, gardait ce lait comme un trésor et eut un mal énorme à s’en séparer. S’il vous plaisait à présent de savoir d’où le fils de Mahomet tenait une relique si chère, ne le demandez pas. Le seul fait certain, c’est qu’au VIIe siècle, cette relique servit de prétexte à l’édification d’une abbaye qui s’enrichit bientôt par une suite ininterrompue de dons en rentes, terres, maisons, moulins, métairies, bois, vignes, eaux, prairies, pâturages. »

    Un des historiens des moines d’Evron affirme dansMonographie religieuse et pèlerinage de Notre-Dame de l’Epine d’Evron qu’ « on savait apprécier leurs services, et l’on trouvait tout naturel de leur prodiguer les trésors temporels en échange des biens spirituels dont ils étaient les dispensateurs. »

    Paul Parfait ajoute qu’ « il y avait donc échange de bons procédés entre les propriétaires et les moines. A ceux-ci qui leur prodiguaient l’argent, ceux-là prodiguaient, par réciprocité les miracles. Des légendes intelligentes devaient retirer aux donateurs toute idée de revenir sur les décisions prises. Telle, par exemple, la légende de Guy de Laval, reprenant aux moines, dans un mouvement de « basse cupidité », les biens qui leur avaient été donnés par les aïeux, et frappé soudain d’un « violent torticolis » qui ne guérit que lorsqu’il a fait promesse de tout rendre.

    « Cela peut se lire en détail dans la grosse brochure que M. le curé d’Evron a consacrée à chanter les gloires du Saint Lait. Ce panégyriste a, pour démontrer l’authenticité de sa relique, une argumentation bien simple : On expose ailleurs, dit-il, des larmes, des gouttes de sang et de sueur de Jésus, toutes revêtues des approbations les plus respectables. Pourquoi n’aurions-nous pas des gouttes tout aussi authentiques du lait de sa mère ? Certes, il n’est pas facile, remarque M. le curé d’Evron, d’expliquer ni de comprendre, humainement parlant, comment quelques gouttes de lait ont pu se conserver pendant plus de cinq siècles, en passant par des mains et des lieux très peu sûrs.

    « Humainement parlant, l’explication sans doute est peu facile ; mais admettez que Dieu l’ait voulu ainsi et tout va de soi. Dieu a bien pu, sans être obligé à nous en donner des preuves patentes, opérer ce miracle de conservation pour la gloire de Marie et dans l’intérêt des âmes. M. le curé nous accordera que l’intérêt des moines y était bien aussi pour quelque chose. D’autant que M. le curé d’Evron a l’esprit très accommodant. Malgré le cantique local,

    Un pèlerin de la Syrie
    Jadis apporta dans ce lieu
    Du lait dont la Vierge Marie
    Nourrissait Jésus l’enfant Dieu...

    « il n’affirmera pas que sa relique date précisément de l’époque où la vierge nourrissait. Il daignera même vous expliquer, en prenant à témoins les autorités les plus graves, comment certains laits de la vierge peuvent avoir une provenance plus moderne. C’est ainsi, dit-il, que saint Dominique, saint Fulbert de Chartres et saint Bernard, étant tombés malades, au dire de leurs historiens, reçurent la visite de la sainte Vierge qui les guérit, en exprimant sur leurs lèvres quelques gouttes de son lait maternel ; il leur fut donc facile d’en recueillir une certaine quantité. Le savant abbé de Solesmes, dom Guéranger, ajoute qu’il peut y avoir d’autre part du lait de la sainte Vierge provenant de statues ou de tableaux miraculeux, comme il y a des larmes et des gouttes de sang de Notre Seigneur, reliques moins frappantes sans doute aux yeux de la foi et de la piété, mais cependant dignes de notre respect.

    « Cela fait déjà, si je compte bien, reprend Paul Parfait, trois catégories de lait. A laquelle des trois appartient celui d’Evron ? M. le curé, qui n’est pas un homme de parti pris, évite de se prononcer. Quel aspect a donc ce lait d’Evron ? « ...Celui qui, voulant juger la relique de visu, aura ouvert le sacraire en chêne, encastré dans un mur de granit, tiré du sacraire un coffre à double porte avec serrure de sûreté, du coffre un reliquaire en vermeil, du reliquaire en vermeil un tube d’étain, celui-là, en ouvrant le tube d’étain... » Mais il faut laisser la parole à M. le curé d’Evron : « La relique du Saint Lait est contenue dans un tube d’étain de quatre centimètres de hauteur. Les parois intérieures du tube bénie paraissent légèrement tachées et ne laissent apercevoir aucun liquide. » Conclusion. Au fond de tous ces reliquaires superposés il n’y a rien, absolument rien », ajoute Paul Parfait.

    Les nourrices ont été pendant longtemps la principale clientèle d’Evron. « Depuis cette époque, écrit encore Parfait, la Vierge d’Evron a de beaucoup élargi le cercle de ses opérations miraculeuses. Dans les temps de sécheresse, elle fait obtenir des averses, à la seule condition qu’on n’en abuse pas. C’est une tradition, à Evron, qu’on ne doit sortir la sainte relique que dans les cas graves et suivant un cérémonial déterminé : mais alors on est sûr d’obtenir ce qui est demandé. Lors du choléra de 1863, on eut toutefois le tort d’attendre que cent quarante-deux habitants de cette petite localité eussent été frappés de mort, avant de sortir la relique ; mais peut-être le cas ne paraissait-il pas assez grave.

    « Dès que la relique eut été promenée, le fléau ne cessa pas immédiatement, nous apprend le curé d’Evron, mais pas un malade ne mourut sans avoir reçu les derniers sacrements et un grand nombre d’entre eux, qui n’avaient ni foi ni religion pratiques, dut probablement son salut au coup de grâce frappé par Notre-Dame. »

    source:   http://www.france-pittoresque.com/spip.php?article5098


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    “ cité magique ”, liée par de mystérieux réseaux à Gisors et à ses templiers, à Rennes-le-Château et à son trésor. Je la redécouvre frappée du sceau de Satan. Je la surprends étouffant en son sein les derniers soupirs d’une dynastie mérovingienne qui ne veut pas s’éteindre. Et j’apprends qu’elle cache une pierre mystérieuse à la lourde signification ésotérique. Arrêtons là la description des nouveaux atouts sulfureux de la cité meusienne pour nous pencher sur la genèse de cet étrange mythe.

    STENAY

    ET

    LE MYTHE

    Phlippe Marlin ©

    L’histoire “ officielle ” de Stenay est pourtant assez simple… L’excellent petit guide [1] édité par le Cercle Saint-Dagobert II, nous dit :

    Au Nord‑Ouest de la forêt de Woëvre, sur la rive droite de la Meuse, au milieu d'un bassin arrosé par ce fleuve, et sur le canal de l’Est, la ville fut toujours une importante place de guerre.

    Connu déjà à l'époque celtique, devenu oppidum à la période romaine, le lieu était particulièrement recherché à cause de son importante position sur la Meuse, à l'entrée de la Woëvre. Thierry, fils de Clovis, devenu roi d'Austrasie, frappé de la position de Stenay, y fit bâtir un palais ; le bourg devint villa regia et chef-lieu d'un comté. Lui-même, son fils et son petit-fils se firent enterrer dans la chapelle castrale. En 679, Dagobert Il y demeura.

    Au Xe siècle, Stenay appartenait à la maison d'Ardenne; elle devint ensuite la possession des ducs de Bouillon; en partant pour la Croisade, Godefroy de Bouillon vendit la ville avec le château qu'il avait fait construire en 1077 à l'évêque de Verdun qui l'engagea au comte de Luxembourg en 1110. Ce dernier vendit Stenay à Renaud, comte de Bar, et jusqu'en 1641 la ville demeura presque constamment en la possession des maisons de Bar puis de Lorraine.

    De 1609 à 1611, elle reçut de nouvelles fortifications et devint une importante place de guerre. Louis XIV en donna la propriété en 1646 au prince de Condé. Comme celui-ci était passé au parti de l'Espagne, le roi en ordonna le siège. Fabert l'entreprit en 1654 en présence du souverain lui-même; il dura 56 jours. Par le traité des Pyrénées en 1659, il lui rendit Stenay qui fut néanmoins démantelé en 1689. Ses descendants en jouirent jusqu'à la Révolution française

    Stenay fut un chef-lieu de bailliage de 1639 à 1697 puis d'une prévôté et en 1790 d'un district comprenant 75 municipalités. La cité tint tête aux Autrichiens en 1792 et fut occupée pendant toute la guerre de 1914‑1918 par les Allemands. Le Kronprinz y eut son Quartier Général.

     

     



    Il reste à Stenay une usine métallurgique et une papeterie.

    AUX SOURCES DU MYTHE

    En fait le mythe va se former en 1973, à la publication par Gérard de Sède d’un ouvrage au titre “ sensationnel ”, La Race Fabuleuse, extra-terrestres et mythologie mérovingienne (éditions J’ai Lu, collection “ l’Aventure Mystérieuse). De Sède est un créateur de légendes bien connu, ayant déjà sévi sur Gisors et son trésor ainsi que sur Rennes-le-Château et le secret de l’abbé Saunière. Il récidive cette fois pour nous expliquer, en substance, que la dynastie mérovingienne était..... d’origine extra-terrestre....... Et d’opérer, dans le cadre de sa démonstration, un large détour par Stenay. Essayons de reprendre les points marquants de l’ouvrage tout en précisant que la source de l’auteur est largement spéculative, puisqu’elle repose sur une série d’entretiens avec un mystérieux Marquis de B. dont l’identité ne nous sera pas révélée.... [2]

    - Sur le blason de la ville figure la face grimaçante et cornue du démon, une figure pourtant jamais utilisée en héraldisme......Après enquête locale, étude des travaux d’un archéologue du XIX ème siècle, un certain Jeantin, et conversations avec le Marquis de B, de Sède arrive à la conclusion que Stenay s’est autrefois appelée Shatan, puis Shatenay. Toujours d’après l’archéologue, “ l’appellation de Shatan est à la fois géologique, cosmogonique et hébraïco-celtique, c’est là le brevet d’antiquité le plus incontestable de Stenay ”. Et de voir effectivement une connection hébraïque évidente avec notre paisible région qui abrite les villages de Baalon (le dieu Baal) et d’Avioth (av en hébreu signifie ancêtre).....

    - Notre archéologue romantique, pour reprendre la fameuse expression de Jacques Bergier [3] , se met ensuite à la recherche de l’église Saint Dagobert, édifiée sur les ruines d’un temple dédié à Saturne, mais dont on a perdu la trace au cours de l’histoire. Grâce à une vieille gravure, il finit par la localiser sous les maisons Matton et Laplante [4] .

    - Le lien étant opéré avec les Mérovingiens, on nous explique alors que cette dynastie était d’origine hébraïque et sacrée. Le sources sont toujours notre bon Marquis de C et un ouvrage écrit sous le pseudo d’Henri Lobineau [5] , “ Généalogie des Rois Mérovingiens ”, trouvé à la Bibliothèque Nationale. On nous apprend également que les rois mérovingiens ont été “ faits néant ”, car oubliés progressivement par l’histoire......... Le dernier des souverains, Dagobert II, fut assassiné près de Stenay, dans la forêt de la Woëvre. Et de fait, Dagobert avait bien un fils, Sigebert, mais qui fut tué lors d’une chasse au sanglier. Là s’arrête l’histoire “ officielle ”. Mais elle cède rapidement la place à l’histoire “ romantique ”, puisque d’après une chronique de l’époque, “ Le Livre des Evêques de Strasbourg ” de Bruschius, Sigebert fut ressuscité grâce à l’intervention de Saint Argobaste. De Sède, bien connu pour son rationalisme, précise utilement qu’il ne faut certainement pas croire à ce type de légende, l’héritier étant vraisemblablement tombé dans le coma suite à l’accident de chasse. L’affaire se termine, selon certains historiens (non cités), par l’exil du monarque, soustrait par sa sœur Irmine aux menaces des nouveaux dirigeants (les “ pépinistes ”), en Septimanie, c’est à dire dans la région du Haut-Languedoc.

    Abandonnons ici la lecture de cet ouvrage, la suite étant une traque du Grand Monarque à travers les siècles pour aboutir à la révélation ultime, faite bien sûr par le Marquis de B, à savoir l’origine extra-terrestre des Mérovingiens. Précisons cependant que d’après un vieil ouvrage découvert à Bruxelles par l’auteur, des tombeaux auraient été retrouvés au XVIII ème siècle dans les cryptes de l’église Saint Dagobert, révélant également que les Mérovingiens pouvaient être de grande taille..... Des Géants venus d’Ailleurs......

    Reprenons les données du mythe :

    STENAY, LA CITE de SATAN

    En fait, nul besoin de faire de laborieuses recherches. La clef de l’énigme nous est donnée au syndicat d’initiative par un petit tract “ le nom de Stenay ” qui résume parfaitement les travaux réalisés par les historiens locaux.

    LE NOM DE STENAY

    L'origine du nom de Stenay s'est perdue. Mais depuis un siècle, une bataille d'érudits s'est engagée pour essayer de la préciser.

    En effet, les armes de la ville (“d'argent au chevron d'azur accompagné en pointe d'un lion d'or armé et lampassé de gueule ... ”, ainsi que les décrit Denain avant la Révolution) sont directement inspirées de celles de Godefroy de Bouillon 11e s.). Mais à la fin du 19e, et peut-être à cause de la publication par Jeantin dans son “Manuel de la Meuse” (1860) d'un article sur SATHENA Y ou SATHANAY, on vit l'écu de la ville bientôt sommé d'une petite figure de diable, cornue et grimaçante. Jeantin cède en effet à la manie de son temps : tout expliquer “scientifiquement”, et il écrit: “L'appellation SATHAN est, à la fois, géologique, cosmogonique et hébraïque ... ” De là à faire de Stenay la ville de Satan, il n'y avait qu'un pas, vite franchi par les amateurs d'originalité. Dès 1885, le papier à entête de la mairie porte cette nouveauté héraldique et, lorsqu'en 1925 l'Hôtel de Ville actuel va remplacer la vieille maison commune de la Porte de Bourgogne, l'architecte croit bon défaire sculpter au fronton (mais non dans le grand salon) la célèbre face du diable.

    Célèbre en effet car depuis lors, on en a beaucoup parlé: historiens, héraldistes, linguistes, romanciers même, et citoyens de Stenay aussi ‑ qui ne prennent cependant pas trop au sérieux leur prétendue origine diabolique, puisque les “Crottes de Satan” sont devenues une spécialité de la confiserie locale et que le Maire, voulant agrémenter l'institution d'une médaille commémorative de la ville en fit l'insigne d'une “Confrérie des Diablotins de Stenay” créée sur le mode souriant en Juin 1983...

    Le chanoine Vigneron, curé doyen de Stenay de 1941 à 1966, passionné d'histoire locale et savant linguiste [6] , n'allait pas, bien sûr, accepter cette étymologie. Il dresse d'abord la liste assez impressionnante des anciennes appellations de Stenay au travers des actes historiques authentiques, puis ses déductions, qui paraissent bien conduites, l'amènent à conclure que Stenay pourrait signifier “ Villa de Setinius”, personnage du ler siècle après J.C. originaire de la cité de Setia (Sezze aujourd'hui) à 80 km au S.E. de Rome...

    Voici quelques variantes puisées dans le tableau qu'il dresse de 25 noms recensés de la ville, avec leur époque d'apparition : SATENAIUM et SATANIACUM (10 ème s.), SATANACUM (1069), SATINNACUM et SATINIA CUM (1086), SETUNIA (Ile S.), SEPTINIACUM (1107), SETENAE (1208), SETTENAI (1243). SATANAY (1284), sans oublier le SATHANAI du sceau de la Prévôté (1320) et le STENA du patois local. Mais il faut attendre 1643 pour trouver enfin écrit le nom de STENAY.

    OFFICE DE TOURISME
    SYNDICAT D'INITIATIVE
    DU PAYS DE STENAY
    Place R. Poincaré ‑ 55700 STENAY
    Tél. 03 29 80 64 22 ‑ Fax 03 29 80 62 59

     

    Je n’ai évidemment pas pu m’empêcher de remonter aux sources et d’acquérir à la librairie de la ville l’ouvrage de référence, “ Grandes Heures de l’Histoire de Stenay ” par l’abbé Vigneron [7] .

    Alors, Il faut renoncer à faire de Stenay la « ville de Satan. Jamais le mot de Satan n'aurait dû être retenu pour expliquer le nom de Stenay.

    Voici trois raisons péremptoires d'exclure cette explication :

    1) Le nom de Satan était complètement inconnu chez nous quand le nom de Stenay s'est formé, pour la bonne raison que Satan est un mot hébreu qui n'a pénétré chez nous qu'avec l'Evangile, donc guère avant le Ve siècle pour notre région : trop tard pour entrer dans le nom d'une localité gallo-romaine qui remonte à 50 avant J.‑C.

    2) A supposer par impossible qu'on ait pu loger ce mot hébreu (Satanas) dans le nom de notre ville, ce nom aurait été alors si facile à retenir que nous n'aurions pas 25 formes, mais une seule forme de ce nom dans les archives, et le nom lui-même de « Stenay », dont l'avant-dernière forme était Settenay, n'aurait pu exister phonétiquement; ni historiquement non plus, car les Stenaisiens du Moyen-Age n'auraient pas admis que leur ville soit appelée la cité de Satan. L'Académie française n'a admis le mot « satanique ‑ qu'en 1798 et celui de –«satané » en 1878 seulement.

    Chacune de ces deux raisons était suffisante à elle seule pour exclure cette explication du nom de Stenay. En voici pourtant une troisième.

    3) JAMAIS PERSONNE avant 1850 n'avait sérieusement pensé à loger Satan dans le nom de Stenay; il a fallu que se trouve à Montmédy un ancien président du tribunal, qui fut le premier à éditer sur l'histoire du Nord‑Meusien un livre important en trois tomes. Jeantin, c'est son nom, avait une manière insensée d'expliquer les noms de lieux qui faisait le désespoir de sa famille. Sa nièce, Madame feue Pérot de Médy‑haut, le jugeait complètement égaré dans sa manie aberrante d'expliquer tous les noms de lieux par des racines hébraïques et des considérations géologiques si farfelues que personne ne peut les prendre au sérieux. .

    « MAIS UN LIVRE RÉCENT A RETENU L'OPINION DE JEANTIN ! » ‑ C'est vrai d'une certaine façon , Gérard de Sède, dans un livre de poche intitulé « La race fabuleuse », a soulevé sur l'histoire des mérovingiens toute une série de questions qu'il ne cherche pas à résoudre dans cet opuscule ; G. de Sède s'est bien gardé de prétendre écrire un livre d'histoire. Certes il n'invente pas, mais sa manière de présenter « ce qu'il a lu » n'est ‑pas celle d'un chercheur critique, mais celle d'un homme qui désire avant tout étonner et faire rêver ses lecteurs sur ce que d'autres ont pu écrire au sujet d'évènements mal connus. Il est possible qu'il se soit amusé le premier à découvrir ce qui a été écrit par des auteurs de tous les temps sur les sujets qu'il aborde ; et il préfère les plus bizarres. Pour lui, UN LIVRE DE JEANTIN EST UNE AUBAINE : en fait de bizarreries et de solennelles affirmations non contrôlées, il va être servi, mais il n'est pas dupe, et parfois il le fait voir.

    C'est bien le cas pour l'explication du nom de Stenay: croyez-vous qu'il ait pu écrire au sérieux cette phrase réelle de Jeantin (promu par lui archéologue) « L'appellation Sathan est à la fois géologique, cosmogonique et hébralco‑cerltique c'est là le brevet d'antiquité le plus incontestable pour la ville de Stenay » (page 20). A la page 13, de Sède affirme que le nom de Stenay dérive à la fois de Sathan et de la Pierre (en allemand Stein). Disons qu'on accumule les invraisemblances, puisque dans la même page 13, l'ancien nom de Stenay signifie, en plus, « Domicile de Saturne »... Concluons que ni Jeantin, ni de Sède, n'apportent aucune lumière à l'explication du nom de Stenay. Ils esquivent tous deux la question ; De Sède ne veut pas expliquer, Jeantin ne sait pas.

     



    LA PIERRE MYSTERIEUSE DE STENAY

    La crypte Saint-Dagobert II de Stenay nous montre une mystérieuse pierre, reconstituée par Gino Frua, membre du Cercle. Voilà ce qu’en dit l’Abbé Vigneron dans son “ histoire de Stenay ” :

    LA PIERRE MYSTERIEUSE ":

    Le Carré SATOR Documents tirés de l' " Histoire de Stenay " de l'Abbé Vigneron

    CHRETIENS CLANDESTINS A STENAY

    Il nous semble que cette pierre mystérieuse peut s'expliquer comme un geste de chrétien en un temps où les chrétiens n'étaient qu'un petit nombre à Stenay.

    Pour l'expliquer, il faut rappeler que toutes les pierres sculptées trouvées à Stenay se trouvaient dans les fondations de la basilique St-Rémi, antérieure à l'église St-Dagobert qui l'a remplacée au IX ème siècle,

    Ces pierres, réemployées dans les fondations, étaient des stèles funéraires : celle dont nous parlons est aussi une stèle, mais d'un genre particulier.

    Mr Plantard, en travaillant sur l’histoire de Stenav, a étudié cette stèle : il estime que les lettres gravées à gauche et le chevron tracé à droite de ces lettres étaient une "clé" capable de permettre à des initiés de se reporter au fameux "Carré Sator'.

    C'est pourquoi nous reproduisons ci-contre ce carré Sator bien connu. Notre dessin du carré a volontairement grossi certaines lettres pour faire comprendre l'explication de M. Plantard : ces lettres SRNPR, remises à leur place dans le carré, dessinent exactement le chevron gravé sur notre pierre. M. Plantard a donc bien trouvé la clé qui explique les lettres mystérieuses de la stèle de Stenay.

    SIGNIFICATION DU CARRE

    Le carré sator contient 5 mots qui peuvent se lire dans tous les sens : SATOR, AREPO, TENET, OPERA, ROTAS. Les païens, qui ont utilisé le carré avant les chrétiens, plaçaient le mot ROTAS en tête, à la place du mot SATOR (ainsi Pompéi). Cette inversion de deux mots, ne change pas le sens :

    Le créateur (SATOR), passons AREPO, qui n'a de sens qu’en le disant à l’envers, tient (TENET) avec soin (OPERA) les roues (ROTAS) Autrement dit : Celui qui a fait, qui a '« semé ' (la vie, l'homme, le monde) surveille, dirige soigneusement sa marche. Et pour les chrétiens : le Créateur de l'homme en est aussi la Providence.

    SIGNIFICATION DE LA PIERRE DE STENAY

    L'occultisme de cette stèle suppose qu'elle a été gravée en un temps où les chrétiens ne pouvaient se manifester ouvertement : nous la daterions volontiers de la fin du V ème siècle ou du début du VI ème, époque où une poussée de zèle païen s'exprime, par réaction, après la conversion Clovis en 496.

    Malheureusement la dite pierre de Stenay n'est plus à Stenay Elle avait été déposée vers 1910 par M. Rivart chez Mgr Mangin, curé de Stenay, habitant alors place du Marché. M Mangin, mort en 1914, n’a pas été témoin de l'enlèvement de cette pierre en 1917 par le fameux Kronprinz, qui l'aurait fait briser ensuite en déclarant (c'est curieux) qu'il était le " Maître de la Croix ". Ainsi a disparu, (une fois de plus un monument intéressant pour l'Histoire).

    C.Vigneron

    La reconstitution de la " pierre de Stenay, est l’œuvre de Gino Frua, membre du Cercle.

    Cette pierre est exposée dans la crypte Saint Dagobert Il.

    S


    A


    T


    0


    R

    A


    R


    E


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    R


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    T


    A


    S

     



    L’ineffable Plantard a manifestement sévi dans ce décryptage. Le carré Sator est pourtant bien connu des cabalistes et autres alchimistes du verbe. Nous trouvons par exemple dans “ L’Actualité de l’Histoire Mystérieuse [8] ” :

    LE CARRE DE SATOR

    Avec le carré de Sator, on retrouve le temple et le projet originel. Multiples sont les manières de le décrypter et cependant, il conserve son caractère énigmatique. Cabale de lettres ou sens caché, sa signification demeure encore incertaine.


    SATOR - AREPO - TENET - OPERA - ROTAS


    5 mots, 5 consonnes et 3 voyelles, déjà le 8 de l'infini. La croix de TENET a pu faire dire à certains qu'il s'agissait d'un symbole chrétien. Ne nous égarons pas : il s'agit du Grand Œuvre. Celui qui signe du carré SATOR a su réaliser la Pierre.


    SATOR, c'est le Laboureur. Ceux qui oeuvrent par la vole humide, lente mais dextre, se prétendent des jardiniers, travaillant avec assiduité, car pour eux, le temps n'est que fluctuation de saisons tournant en rond. A un niveau plus subtil, il est le Créateur.


    AREPO serait un instrument aratoire, dans les langues celtisantes. Les Gaulois ont inventé la charrue, plus opérative que la binette du jardinier, pour fendre la Terre ou la materia, dont on doit s'emparer par une opération magique, dans un temps favorable.


    Mais il faut la tenir fermement et voici TENET. Le laboureur tient la croix qui structure l'édifice ou la charrue qui opère.


    OPERA : c'est l’œuvre, la réalisation tant dans un plan matériel - la Pierre - que dans un autre plus éthéré - le bel canto. Notre jardinier a les manches en main et il est sur la voie de la réalisation de l'Œuvre.Rotas, les roues, correspond à SATOR inversé. En fait, le carré de SATOR devrait s'appeler le carré de ROTAS, s'il a été conçu dans une langue qui se lit de droite à gauche. L'inversion évoque le Pendu du Tarot et une connaissance de la loi d'inversion des pôles.


    L'art du SATOR est de placer le subtil en bas et l'épais en haut. SATOR maîtrise la charrue, I'Œuvre et la roue, qui signifie le Feu secret. Il réalise son rêve dans le plan matériel.

    LE TEMPLE SATOR

    Dans le carré de Sator, les consonnes structurent l'espace, par les diagonales majeures et les points clés qu'elles occupent, à chaque rangée. C'est l'ossature du nom divin. Les voyelles en sont l'âme. Celles-ci se développent en des diagonales secondaires, rythmant l'édifice.

    Ce dernier a pour équivalent la triple enceinte et comme développement tridimensionnel, la pyramide à degrés. SRN ou RPN en constituent les arêtes, alors que la lettre T en ouvre les portes. Ces quatre portes cardinales renvoient aux quatre voies qui attendent celui qui se destine à l'initiation ou à l'alchimie.


    Voie de droite, voie de gauche, passage par la mort et voie royale que peu d'élus empruntent.


    Le premier degré apparaît dans les Rotas du Sator, tracées par l'araire Arepo. C'est ainsi que les prêtres creusaient le premier sillon, délimitant l'enceinte ou que l'étudiant ouvre la Terre, pour débuter son oeuvre.


    La deuxième enceinte est justement celle de l'Œuvre, encore incomplète, encore inachevée REP et PER participent du mot Opera, et à I'Œuvre sans la réaliser. Ici, la materia est prête à être fécondée.


    Le Feu secret se tient au troisième étage, dans le N. Vibratoirement ce N correspond au feu. Dans certains carrés de Sator, ce N est dessiné à l'envers, ce qui augmente sa capacité opérative et en fait le feu secret de l'opérateur, le mystère de sa réussite.


    Le carré de Sator n'est-il qu'un jeu futile? Au-delà de recherches purement arithmétiques, les carrés magiques de nombres ont une signification métaphysique. De même, le carré de Sator devient la structure réduite du temple, et pour l'adepte, un athanor et une image simplifiée de la réalisation de I'Œuvre.

    Bon, le “ mystère ” reste épais, et on peut le densifier à loisir en ajoutant avec G.C Mouny (Rennes-le-Château, un autre regard sur l’Enigme, cf nos chroniques)

    - que cette pierre mystérieuse aurait été partagée en deux, et que la seconde pièce aurait été introduite à Alet-les-Bains, près de RLC.

    - Que les villes de Jarnac-Champagne, Montrevel, Gisors, Stenay et RLC possèdent non seulement une représentation du carré magique, mais furent toutes le siège d’une commanderie du Prieuré de Sion.

     

     



    LA FIN DE LA DYNASTIE MEROVINGIENNE ?

    Les affaires précédentes ne sont que des hors-d’œuvre, somme toute mineurs. La problématique mérovingienne est certainement le cœur du mythe et la connexion la plus évidente avec l’affaire de Rennes-le-Château. Si l’on résume à traits grossiers, au risque de déformer, l’abbé Saunière aurait découvert :

    - des parchemins faisant état d’une survivance occulte de la dynastie mérovingienne, par l’intermédiaire du fils de Dagobert II, Sigebert, qui se serait réfugié dans le Razès.

    - voire même la tombe de l’héritier sacré.

    Sur ces allégations -jamais confirmées- s’est développée une mythologie extraordinaire, faisant remonter l’origine de la dynastie mérovingienne aux extra-terrestres (cf supra), ou plus fort encore, au Christ lui-même. La “ belle histoire ” est bien connue et a été largement popularisée par l’ouvrage de Lincoln & co, “ L’Enigme Sacrée ” : le Christ n’est pas mort sur la croix ; il a épousé Marie-Madelaine dont il a eu des enfants ; laquelle Marie-Madelaine s’est réfugiée en France…… etc. Cette filiation occulto-divine s’inscrit par ailleurs dans le cadre d’une mystérieuse société secrète, le Prieuré de Sion, qui serait à l’origine de l’Ordre des Templiers. Le Prieuré serait toujours actif de nos jours [9] , sous la houlette de Pierre Plantard de Saint Clair, prétendant caché au trône de France. Ajoutons encore que d’étranges documents, déposés à la Bibliothèque nationale (Dossiers Secrets, Le Serpent Rouge, Généalogie des rois mérovingiens) sous diverses signatures dont celle d’Henri Lobineau, attesteraient de cette fabuleuse descendance. Ce n’est pas ici le lieu de montrer que le dit Prieuré n’a aucune existence historique, ni que ces fameux documents sont des faux. D’autres l’ont fait mieux que moi, et notamment Gérard de Sède qui dans un ouvrage de 1988 racontera comment “ il s’est fait avoir ” par une inquiétante équipe de mystagogues (cf nos Chroniques, infra).

    Revenons donc à l’histoire et à nos mérovingiens de Stenay. Un numéro spécial de “ Etudes Mérovingiennes ”, bulletin du Cercle Saint Dagobert II (juin 2000) nous explique ainsi la fin de la dynastie :

    Dagobert II est né vers 650 et succède au trône d'Austrasie à son père défunt, encore enfant, selon la coutume à cette époque. Le Maire du Palais (sorte de Premier ministre tout puissant), GRIMOALD imagina une ruse pour éloigner l'enfant en exil en Irlande, en espérant que le jeune roi serait oublié. Mais, DAGOBERT fut remarqué par le futur évêque d'YORK, WILFRID. Ce dernier éduqua et instruisit le jeune prince. Informés par WILFRID, les seigneurs d'AUSTRASIE réclamèrent le retour du roi. DAGOBERT Il, de retour dans ses Etats qui avaient été ravagées par les guerres et les factions rivales au cours de son exil, rétablit la paix et la prospérité. Il fit beaucoup de fondations de monastères et d'églises.

    Cependant, sa réussite suscita la jalousie d'EBROIN, Maire du Palais de NEUSTRIE et de BURGONDIE. Ayant appris le séjour de DAGOBERT, courant décembre 679 à STENAY, un complot visant à assassiner le roi fut organisé et réussit près de la FONTAINE D'ARPHAYS, aujourd'hui FONTAINE SAINT DAGOBERT.

    Le corps du roi fut ramené à CHARMOIS, puis enseveli dans la basilique St Rémi de Stenay. Son fils SIGEBERT IV, héritier du trône, disparut en même temps que son père ou, selon la légende, fut exilé dans le RAZES, où il aurait fait souche.

    La mémoire du pieu Dagobert fut longtemps conservée par le peuple, si bien que le roi carolingien CHARLES Il «le CHAUVE», a pris une part personnelle dans l'hommage rendu au roi martyr.

    Il réunit en l'an 872, le 10 septembre, un concile à DOUZY (Ardennes) qui sous l'égide d'HINCMAR, archevêque de REIMS, béatifia DAGOBERT II.

    A cette même date, fut érigée une nouvelle basilique à Stenay, plus tard fut adjoint un prieuré à la chapelle. Un pèlerinage perdura jusqu'à la Révolution. Il rassemblait près de 36 paroisses des environs.

    en valeur le portail entreposé en plusieurs

    Force est donc de constater que la “ survivance ” mérovingienne, dans le Razès ou ailleurs du reste, est du domaine de la légende. Mais comme me le dit régulièrement une de mes relations dans le milieu “ ésotérico-journalistique ”, ce n’est pas parce que ce n’est pas prouvé que c’est faux ! ”.

    Dont acte.

    [1] Guide des Chemins du Roi Dagobert, par Jean-Pierre Bousigues, Editions du Cercle Saint-Dagobert, 3 place Poincarré, 55700 Stenay, 2001.

    [2] Il s’agissait en fait du Marquis Philippe de Chérisey, comparse de Pierre Plantard.

    [3] Voir par exemple “ Les Livres Maudits ” dans la même collection J’ai Lu (Aventure Mystérieuse)

    [4] En fait cette découverte a été faite en 1965 par Laplante, architecte local. Le portail de l’église a été démonté en 1972 sous la supervision de l’abbé Vigneron pour être préservé dans un lieu sûr.

    [5] Ce document est un “ faux ” fabriqué par l’équipe de Pierre Plantard pour accréditer la descendance mérovingienne de ce dernier ; cf infra.

    [6] La commune de Stenay a tenu à lui rendre hommage en baptisant de son nom en 1983 la petite place qui termine la rue de la Citadelle devant l'Hôtel du Gouverneur devenu Musée Municipal.

    [7] Le Livre d’Histoire, Paris 1998 (Monographies des Villes et Villages de France).

    [8] Actualité de l’Histoire Mystérieuse, HS 22 ©

    [9] Il est des personnages qui, même mort, continuent de faire parler d'eux. C'est le cas de Pierre Plantard. Depuis quelques semaines, certains individus n'hésitent pas à mettre en doute son décès.

    Pour certains, c'est un coup monté par "Les Webmasters", voir directement par moi même, pour d'autre, parait-il, Pierre Plantard est réellement mort, mais ressuscité !!! On nage en plein délire !

    Je n'ai qu'un seule rectificatif à faire par rapport à ce que j'ai annoncé précédemment . Pierre Plantard n'est pas décédé le 13 juin dernier, mais le 3 février 2000.

    Ayant fait la demande de son acte de décès auprès de la Mairie de la Commune de son décès, je vous confirme donc sa mort le 3 février 2000 à onze heures dix minutes.

    Je ne peux hélas pas diffuser cet acte de décès sur le Site, la Loi Française interdisant la publication de ce genre de document. Ils sont publics, accessibles à tous, mais non diffusables.

    Alors cessons les fausses rumeurs ridicules qui ne font pas avancer l'étude du dossier pour autant !

    (JP Pourtal, extrait de Rennes-le-Chateau.org)

     

    Le triangle mythique : Stenay, Gisors, Rennes-Le-Château

    mystere

    Comment penser que ces lieux qui, éloignés de plusieurs centaines de kilomètres, puissent être détenteurs des secrets d'une histoire européenne inconnue ? Gérard de Sède, à travers trois ouvrages "Les Templiers sont parmi nous !", "Le trésor maudit de Rennes-Le-Château" et "La race fabuleuse - Extra-terrestre et mythologie mérovingienne" lève un coin du voile. Roman ? En ce qui concerne Gisors, Rennes-Le-Château et Stenay le mystère semble pourtant bien réel !

    Intéressons-nous au triangle ardennais : Trois lieux situés à cheval entre la Belgique et la France, tous liés à l'histoire mérovingienne, Stenay, Orval et Bouillon.
    Stenay : est la ville qui vit s'éteindre la dynastie mérovingienne avec l'assassinat de Dagobert II, qui selon la légende, laissa un fils Sigebert IV, caché à Rhedae (Rennes-le-Château) après sa mort.
    Orval, village de la Belgique Ardennaise : un des hauts lieux de la spiritualité du Moyen Age. Une abbaye y fut fondée sous l'impulsion de Bernard de Clairvaux, le protecteur des Templiers et rédacteur de leur règle. Michel de Notre Dame, plus connu sous le nom de Nostradamus, séjourna en ces lieux et avant lui un autre grand voyant, Saint-Malachie y rédigea la prophétie des Papes.
    Bouillon, ville de Belgique : est le lieux qui vit naître le grand conquérant de la terre Sainte en 1099, Godefroy de Bouillon ! En ses veines coulait le sang mérovingien.
    Curieux, non ? Si, comme moi, l'histoire des Templiers, du Prieuré de Sion, de la Dynastie mérovingienne vous passionne... allez visitez ces sites bouton bouton bouton bouton
     
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    Le système de circuits vitaux de la Terre
    1. ALIGNEMENTS GÉOMÉTRIQUES DE LIEUX SACRÉS

    Alain Boudet

    Dr en Sciences Physiques, Thérapeute psycho-corporel, Enseignant

    1. Alignements géométriques de lieux sacrés
    2. Réseaux énergétiques planétaires et polyèdres
    3. La nouvelle grille planétaire et l'évolution de la conscience

    Résumé: L'observation des lieux sacrés partout sur la planète (mégalithes, monuments, ouvrages de terre, lieux de cérémonie) révèle qu'ils ne sont pas situés au hasard, mais sur des lignes géométriques précises. La Terre est tissée d'un réseau de ces lignes qui sont les manifestations physiques de flux énergétiques. Bien qu'il n'en soit pas fait mention dans notre éducation conventionnelle, ces faits ont été bien documentés dès les années 1930. Les peuples anciens détenaient la connaissance de ces flux et l'ont imprimée dans le paysage. Les indigènes actuels d'Australie et d'Amérique du Sud ne l'ont pas oublié.

    Contenu de la première partie

    Annexes

    Depuis l'espace, la Terre nous apparait comme une boule ronde et lisse très légèrement aplatie aux pôles. Nous distinguons facilement les mers et les continents, mais à première vue aucune structure régulière, aucun réseau, aucun treillis n'y sont apparents. Si un réseau de lignes structurées existe, il faut chercher d'autres indices.

    La Terre vue de l'espace

    Le globe et les coordonnées

    Merci à Toocharger.com

    Merci à C. Motte et M.-C. Vouloir, EHESS/CNRS

    On peut tout d'abord noter que puisque la Terre tourne autour d'un axe qui traverse les pôles, ces points se distinguent des autres parce qu'ils ne bougent pas. Ils auront donc un statut particulier dans un réseau.

    A partir de ces 2 pôles, on peut également construire l'équateur, comme cercle équidistant des 2 pôles. Toutefois il en est déduit par réflexion, il n'est pas apparent concrètement par des caractéristiques physiques reconnaissables sur le terrain. De même, par construction sur le globe, on peut tracer des cercles qui passent par les pôles et entourent la Terre. Ce sont les méridiens. Puis, si on trace les cercles horizontaux, donc perpendiculaires aux méridiens, appelés parallèles, on obtient une grille de repérage et de géolocalisation au moyen de laquelle on peut désigner n'importe quel point de la Terre par ses coordonnées.

    Ce sont ces coordonnées, par exemple, qui sont utilisées par les satellites géostationnaires GPS (Global Positioning System – ou système mondial de localisation). La géodésie est la science qui a pour objet de mesurer la surface de la terre et de définir un système de repérage tel que la longitude et la latitude. Toutefois, cette grille semble être une convention choisie arbitrairement par quelques spécialistes qui ne correspond pas à une réalité physique.

    Il existe effectivement un treillis de lignes entrelacées qui se révèlent par leurs traces physiques sur la Terre. Ce treillis est différent du système de méridiens et de parallèles, mais par certains aspects, il présente quelques rapports avec lui. Des pionniers l'ont redécouvert à partir de la fin du 19esiècle. Nous allons les suivre pas à pas dans leurs découvertes. Dans ce premier article, nous nous intéressons aux alignements de sites. Dans le suivant, nous explorerons comment le treillis est organisé sur le plan planétaire et dans le troisième quelle est sa fonction et comment il évolue avec le temps.

    Les alignements de sites anciens en Angleterre ou lignes de ley

    Au 19e siècle, à peu près en même temps, plusieurs personnes en Europe sont intriguées par la disposition de certains lieux antiques ou lieux de culte qui commençaient à susciter de l'intérêt, et font quelques investigations rudimentaires avec leurs propres moyens.

    Ainsi, en Angleterre, William Black s'intéressait au réseau subsistant des anciennes routes romaines. De fil en aiguille, il se rend compte qu'il existait un filet de lignes droites qui couvrait la Grande-Bretagne et au-delà. Des lignes radiales et polygonales reliaient des points et édifices précis du paysage, dont certains constituaient des bornes de comtés. En 1870, il fait une conférence à la British Archaeological Association où il expose sa théorie. Il énonce que Entre les monuments existe un marquage fait de lignes géométriques qui couvrent l'ensemble de l'Europe occidentale".

    En 1882, G. H. Piper fait une causerie où il énonce que Si on trace une ligne depuis la montagne Skirrid-fawr vers la Pierre d'Arthur au nord, elle passe par Hatterall Hill, et les châteaux de Oldcastle, Longtown Castle, Urishay et Snodhill.

    Une ligne de ley en Angleterre

    Une ligne de ley à Saintbury, Angleterre. Elle emprunte un ancien chemin, passe par une croix médiévale, une église saxonne, et un tumulus
    Photo aérienne de Paul Devereux ©1996

    Dans notre culture occidentale contemporaine, le concept d'alignements de sites est généralement attribué à l'anglais Alfred Watkins dans les années 1920, bien qu'à la même époque d'autres aient eu la même idée, tel l'astronome anglais Norman Lockyer. En 1921, en se promenant à cheval dans les collines de Blackwardine situées dans le Hereforshire, Watkins remarque que de nombreux sentiers semblent relier une colline à une autre en ligne droite.

    En examinant ensuite une carte, il a l'intuition soudaine de l'alignement de sites préhistoriques. Recherchant des preuves visuelles de cette théorie, il découvre que des sites tels que des pierres levées (menhirs), des collines rondes artificielles ou tumulus (qu'on prétend être d'anciennes structures funéraires) sont situés en ligne droite sur des kilomètres à travers la campagne. Il prend de nombreuses photographies sur le terrain et constitue un club de recherche, le Straight Track Club. Watkins produit conférences, articles et livres (The Old Straight Track, 1925).

    Watkins remarque que ces lignes traversent des lieux dont les noms comportent le suffixe ley (ou lay,leeleighlealy). Cet ancien mot anglo-saxon signifie espace dégagé, tel que clairière, prairie ou couloir de dégagement. C'est pourquoi il les nomme lignes de ley. Plus tard, il abandonne cette terminologie pour le terme piste ancienne rectiligne (old straight track). Mais le terme ley a été repris tel quel par d'autres et a subsisté dans l'usage.

    Les jalons des lignes de ley

    Quand ils détectent une ligne de ley, Watkins et ses collaborateurs la remarquent par des éléments du paysage physiquement repérables. Puis en l'examinant plus attentivement sur le terrain, ils trouvent d'autres éléments moins visibles, parfois enterrés.

    Les jalons de ces lignes sont des éléments soit naturels, soit construits de main d'homme: lieux liés à l'eau (mares, sources, puits), tumulus, dolmens, menhirs, cromlechs (cercles de pierres), cercles et ouvrages de terre, châteaux, églises, collines de forme particulière.

    Pour Watkins, il semblait logique que ces lignes étaient les traces d'anciennes voies de transport existant avant l'occupation romaine. Les sites seraient alors des points de repérage pour les voyageurs, des points de mire et de halte à travers le paysage, de colline en colline. Sans plus éléments, il lui était difficile d'imaginer leurs véritables fonctions que nous exposerons dans le troisième article de cette série.

    Par la suite, ces lieux auraient été utilisés pour y construire des temples et constructions sacrées. On sait effectivement que les chrétiens ont construit leurs églises, les grandes cathédrales et autres sites sacrés à l'emplacement de cultes anciens pré-existant. Les lignes de ley existaient indéniablement aux temps préhistoriques.

    John Michell et la ligne St-Michel

    Après une période de vague oubli de l'existence des lignes de ley, John Michell leur apporte une contribution majeure dans son livre The View Over Atlantis (1969). Il y fait connaitre les observations de Watkins, les resitue dans un contexte plus large qui fait appel aux connaissances anciennes, à l'énergie, la radiesthésie, les OVNI, et donne l'impulsion pour d'autres investigations.

    Il met en évidence une ligne qui traverse tout le sud de l'Angleterre sur 600 km. Elle démarre à la pointe sud-ouest, en Cornouailles, auMichael's Mount, une ile de forme pyramidale située dans Mount's Bay. La ligne traverse des sites célèbres comme Glastonbury et Avebury, et passe par de nombreux bâtiments religieux dédiés à St-Michel. C'est pourquoi elle est nommée la ligne St-Michel. Bien entendu, ce n'est là qu'un nom relativement récent, car elle existait bien avant la christianisation, et son nom était ligne Atlas.

    La ligne St-Michel est orientée sur le rayon du soleil levant du 8 mai qui est justement la date de la fête printanière de St-Michel.

    Saint-Michael's mount L'alignement St-Michel

    Le St-Michael Mount en Cornouailles
    Merci à Wikipedia

    La ligne Saint-Michel
    Merci à Jiro Olcott

    loupe Cliquez pour agrandir
    Avebury John Michell photographié par Colette Dowell

    Avebury
    Merci à Crystalinks

    John Michell (1933 - 2009)
    Merci à Colette Dowell

    Triangles et polygones

    De nombreuses lignes sont progressivement découvertes, et en se croisant et s'entrecroisant, elles forment un tissu géométrique. Comme le signalait déjà en 1939 le Major H. Tyler dans son livre The Geometric arrangement of Ancient Sites, beaucoup de lignes rayonnent à partir d'une intersection commune. Ainsi 8 lignes divergent depuis l'église de Wooburn (Buckinghamshire).

    triangle Stonehenge

    Un triangle résultant de l'intersection de 3 lignes,
    délimité par Avebury, Stonehenge et Glastonbury
    Merci à Alex Whitaker

    Le tissu géométrique est composé de triangles, quadrilatères et autres polygones. Les triangles ont souvent leurs côtés égaux: isocèles ou équilatéraux. Sir Norman Lockyer (1836-1920), un astronome royal, remarque que Stonehenge, le château de Grovely (Grove-ley) et Old Sarum (Salisbury) forment un triangle équilatéral de 10 km de côté.

    Dans d'autres cas ce sont des triangles avec un angle droit (triangle rectangle).GlastonburyStonehenge et Avebury forment un triangle rectangle parfait, qui est orienté approximativement vers le nord. Le côté Glastonbury /Avebury est situé sur la ligne St-Michel.

    Le côté Glastonbury /Stonehenge de ce triangle est aussi l'un des côtés d'un décagone (polygone à 10 côtés) mis en évidence par John Michell.

    Dans certains cas, des sites sont situés sur des cercles concentriques autour d'un centre de rayonnement.

    Dans d'autres endroits, des leys sont parallèles sur plusieurs kilomètres. Cela pose question sur leur interprétation en tant que pistes anciennes. Où mèneraient-elles? Pour Tyler, les alignements étaient présents avant les pistes et marquaient une division géométrique rectangulaire du terrain.

    Dans son livre Megalithic Sites in Britain (1967), le professeur Alexander Thom observe: Il est remarquable que 1000 ans avant les premiers mathématiciens de la Grèce antique, des gens de ces iles avaient non seulement une connaissance pratique de la géométrie et étaient capables de mettre en place des dessins géométriques élaborés, mais savaient aussi installer des ellipses basées sur les triangles pythagoriciens.

    Alignements de sites sacrés dans toute l'Europe

    Les membres du Straight Track Club de Watkins étaient très actifs et certains ont recherché l'existence des lignes de ley dans d'autres pays. Par ailleurs, au même moment, dans ces pays mêmes, des investigateurs locaux s'intéressaient également au sujet.

    Au cours des années suivantes et jusqu'à nos jours, plus on recherche ces lignes, plus on y porte attention, et plus on en découvre partout en Europe. De plus l'évolution technique a apporté des moyens supplémentaires de détection de ces alignements par des photos aériennes et encore mieux par des photos satellites qui ont rendu cette tâche beaucoup plus facile.

    En effet, on s'est rendu compte que certaines lignes visibles d'en haut sont difficilement repérables sur le terrain. Parfois, elles sont signalées seulement par une couleur différente des végétaux, ou soulignées par des bordures de champ, un chemin de campagne, une route ancienne.

    Les découvertes des Romains

    Les chroniqueurs romains rapportent qu'au moment de leurs conquêtes, ils ont trouvé des lignes droites dans presque tous les pays en Europe, en Crête, dans la région de Babylone, et en Afrique du Nord. Ces tracés existaient donc bien avant eux.

    Ils ont également constaté la présence de menhirs alignés dans la campagne toscane en Italie, une région occupée par les Étrusques.

    Les dépâtures de Gargantua

    En marge des alignements eux-mêmes, je signale un folklore peu connu, associé à certains monts et buttes en France, qui fait intervenir le géant Gargantua. Certains veulent y voir le besoin de merveilleux des gens, qui imaginent ces histoires pour supporter leur vie dure, mais il se pourrait bien que ce soit aussi une allégorie pour dire que ces monts sont investis ou l'ont été par des forces ou énergies supérieures.

    Gargantua, un peu maladroit parfois à cause de sa taille, se promène un peu partout en France. Quand il parcourt la campagne, de la boue s'attache à ses chaussures, qui deviennent "empâtées" et il arrive qu'une masse s'en détache. Cette masse, appelée dépâture oudégallochée, forme une colline ou un mont, déposé sur la plaine.

    Ainsi, en Charente, la colline du Pinsonneau, au sud de Baignes Sainte-Radegonde, et la motte de Coiron sont des dépâturesoudégottures de Gargantua. De même la butte de Sancerre dans le Cher, le mont Garganet (nom issu de Gargantua) et le mont Ceix en Corrèze. On en trouve dans une bonne partie de la France, surtout la moitié Nord.

    D'autres fois, en s'activant, Gargantua renverse sa hotte et son contenu devient des amas de rochers. Ou bien il se déculotte et dépose sa crotte. Dans l'Ain, le lac de Nantua a été pissé par Gargantua, tandis que le mont qui domine la ville est une catole (une crotte) qu'il a laissée là. Dans le Maine-et-Loire, la ville de Bouzillé la bien nommée en est une également.

    Le christianisme a diabolisé Gargantua en rebaptisant en lieux du diable les lieux, gouffres, chaos rocheux, et pierres dressées nommés de son nom. À l'opposé, d'autres lieux ont été sanctifiés et consacrés à l'Archange Saint-Michel, dont beaucoup de Monts Gargan. Ainsi en est-il à Rouen du quartier appelé Mont Gargan. Le Mont Saint-Michel était un ancien lieu de culte à Gargantua.

    La tradition rapporte que Gargantua aurait été emporté par Merlin ou Morgane en Féerie (l'ile d'Avalon, donc Glastonbury), où il vit toujours.

    En Allemagne

    En 1929, Wilhelm Teudt, un prêtre allemand, publie un livre intitulé Germanische Heiligtümer (Sanctuaires germaniques) où il rapporte l'existence de lignes sacrées en Allemagne centrale. Ces lignes relient des sites antiques sur des centaines de kilomètres en ligne droite et forment des figures géométriques.

    Toujours à cette époque, le géographe allemand Joseph Heinsch était intrigué par la cathédrale de Xanten et par sa mosaïque au sol qui représentait une carte orientée des églises de la région. En 1939, dans une conférence intituléePrinciples of Prehistoric Cult-Geography, il explique que les centres sacrés étaient situés sur des figures géométriques en lien avec les constellations. Certaines lignes orientées à l'ouest reliaient des centres dédiés au culte de la lune à d'autres orientées à l'est reliaient des centres dédiés au soleil. Les unités de mesure employées étaient des fractions simples des dimensions terrestres.

    En France, Xavier Guichard

    En France aux alentours de 1910, Xavier Guichard (1870 - 1947) étudie l'origine des noms de lieux (toponymes). Il se concentre particulièrement sur le toponymealesia qui revient de façon récurrente sur tout le territoire français (plus de 400 sites). Ses déductions sont rapportées dans son livre Eleusis Alesia, Enquête sur les origines de la civilisation européenne (1936).

    Selon lui, on retrouve le nom alesia sous les formes indo-européennes Alaise,AlèsAlis ou Alles. Il signifie point de rencontrelieu de halte lors des voyages. Il est étonnant de remarquer la consonance phonétique entre alaise et ley. Mais Guichard n'avait probablement pas connaissance des travaux de Watkins.

    Alésia est apparenté au mot grec Eleusis. Éleusis était une ville de Grèce située à 20 kilomètres d'Athènes, célèbre pour son culte consacré à Déméter et à sa fille Perséphone. Dans la religion grecque antique, les mystères d’Éleusis célébraient ces déesses-mères et sont à l'origine des cultes liés aux vierges noires qui se sont répandus en Europe.

    Ces lieux sont presque systématiquement associés à une colline dominant une rivière, à un puits ou à la présence de sel. D'après Guichard: Ces villages ont été établis dans les temps anciens selon des lignes astronomiques immuables, déterminées d'abord dans le ciel, puis transférées sur Terre à intervalles réguliers, chacun valant un 360e du globe.

    La carte du toponyma Alésia en France

    La carte des toponymes Alésia, Alaise et leurs dérivés en France.
    Merci à Jean-Claude Bonnot

    Ils sont placés le long de lignes nord-sud parallèles s'étendant dans toute l'Europe, équidistante de 1° d'arc, une valeur que nous retrouverons avec Bruce Cathie (deuxième partie). Cela implique que les constructeurs antiques de ces villages connaissaient les pôles et l'équateur, les mouvements des astres, le partage du cercle en 360°, la longueur du degré terrestre, enfin les coordonnées géographiques, longitudes et latitudes.

    Les lieux sont également répartis sur 24 lignes géodésiques qui rayonnent à partir d'un centre,Alaise, près de Besançon. Ce centre serait le centre rituel et mythique de l’Europe pour le culte des vierges noires.

    La Grèce, Jean Richer et l'axe Saint-Michel Apollon

    Dans les années 1950, le français Jean Richer installé en Grèce fait des investigations à propos des temples grecs, qu'il publie dans son livre Géographie sacrée du monde grec. Il remarque que les temples et les Oracles sont souvent situés à des emplacements difficilement accessibles, ce qui n'était pas compatible avec l'objectif d'une fréquentation populaire. Il se demande donc quelle en est la raison. Il pressent que ces centres étaient reliés, mais il ne sait pas pourquoi.

    C'est en rêve qu'il obtient la réponse. Une statue d'Apollon lui montre la connexion entre les sanctuaires qui le représentaient à Delphes et Athènes. A Delphes se trouve l'ancien Oracle de la Terre-Mère et Athènes abrite le temple de l'Acropole dédié à Athéna. Une fois réveillé, il prend une carte, trace la ligne Delphes - Athènes, et constate qu'elle se prolonge sur l'île deDélos, le lieu de naissance d'Apollon, et au temple d'Apollon de Kamiros sur l'île de Rhodes. La ligne traverse d'autres sites sacrés dédiés à Artémis tel que le Temple d'Agra.

    Un peu plus tard, Lucien Richer, le frère de Jean, poursuit cette recherche, prolonge la ligne vers le nord-ouest et vers le sud-est où il trouve bien d'autres correspondances. Dans un article daté de 1977 intitulé L'axe Saint-Michel Apollon, il décrit cet alignement qui s'étend jusqu'à l'extrémité de l'Irlande, à l'ile sacrée de Skellig Michael, traverse de nombreux sites célèbres dédiés à St-Michel comme Saint Michael's mount déjà nommé à la pointe de la Cornouailles en Angleterre; le Mont Saint-Michel en Normandie; La Sacra di San Micheledans les Alpes italiennes et Monte Sant'Angelo dans la péninsule italienne Gargano, sanctuaire ancien dédié à Saint-Michel; le temple d'Artémis à Corfou; Delphes; Délos, et se prolonge jusqu'au Mont Carmel en Israël, couvrant ainsi une distance d'environ 4000 km. Là, il se divise en Israël et en Égypte, puis rejoint La Mecque en Arabie Saoudite.

    Si le nom de Saint-Michel est chrétien, les sites qui lui sont dédiés sont d'origine pré-chrétienne. Ils ont été auparavant dédiés par les druides aux dieux du soleil et aux déesses-mères de la terre. Puis ils ont été absorbés par les chrétiens et renommés.

    ligne Saint-Michel Apollon

    Une ligne droite de l'Irlande à Israël traverse des sites consacrés à Saint-Michel et Apollon
    Merci à Paul Broadhurst and Hamish Miller

    Jean Richer découvre aussi, par l'examen de monnaies anciennes, que des lignes marquées par des temples rayonnent de Delphes, Délos et Sardes, et forment la roue d'un zodiaque (voir plus loin d'autres exemples de roues zodiacales)

    Evora au Portugal

    Depuis les années 1930, la popularisation du concept d'alignements de sites sacrés a permis d'attirer l'attention sur ce phénomène dans d'autres pays et beaucoup d'autres ont été repérés. Par exemple au Portugal, le double cromlech d'Almendres, dans le complexe d'Evora, est aligné avec deux autres sites anciens sur 50 km: le dolmen de Anta Grande dans le site de Zambujeiro; le cromlech de Xuarez de forme rectangulaire près de Monsaraz.

    Cromlech d'Almendres, Portugal

    Le double cromlech d'Almendres au Portugal
    Merci à Ancient Wisdom

    L'azimut de 110° de cette ligne est celle de la pleine lune du printemps.

    Alignements astronomiques

    Evora au Portugal, Xanten en Allemagne, Delphes en Grèce, la ligne St-Michel anglaise, il devient clair que l'astronomie joue un rôle important dans la conception de certains sites. Plus on cherche à comprendre ces rapports et plus on trouve de liens.

    On entre là dans le domaine de l'archéoastronomie. L'archéoastronomie résulte de l'association de l'astronomie et de l'archéologie pour déterminer les connaissances et les représentations des anciens, à partir des inscriptions qu'ils ont laissées dans leurs monuments. Elle est née dès les années 1960 avec des chercheurs de terrain qui en ressentaient l'évidence. Mais elle était rejetée alors par les universitaires. Cette situation est en train de changer peu à peu alors qu'arrivent à la fois de nouvelles générations plus ouvertes et de la matière archéologique plus abondante pour l'attester. Elle est maintenant reconnue par l'université avec prudence, et même étudiée (voir K. Gadré, Culture Diff').

    On constate que de nombreux sites archéologiques présentent un ou des axes orientés dans des directions précises. Ces directions sont généralement en rapport avec le soleil ou la lune. Par exemple avec leur lever au moment de l'équinoxe ou du solstice ou à une autre date significative. Citons quelques exemples supplémentaires.

    En France

    L'ouverture de la grotte de Lascaux en Dordogne est orientée face au soleil couchant du solstice d'été. Au château cathare de Montségur, le premier rayon de soleil à l'horizon du solstice d'hiver traverse le château dans sa longueur par une petite ouverture. Au solstice d'été, il traverse les quatre archères du donjon au nord-ouest avec une précision millimétrique. A Carnac, en Bretagne (France), l'orientation des alignements de menhirs correspond au soleil levant du solstice d'été. Autrement dit, le rayon solaire balaie à cet instant tout l'alignement jusqu'au cromlech à l'extrémité sud-ouest.

    Alignements de Kermario

    Cercle de Goloring

    Alignements de menhirs à Carnac en France
    Merci à Zaza

    Cercle de Goloring en Allemagne
    Merci à Martin P. Paulus

    En Allemagne

    L'Allemagne est aussi dotée de centres préhistoriques, tels le cercle de Goseck et le cercle de Goloring. Le cercle de Goloring, situé en Rhénanie Palatinat proche de Coblence, a été étudié dès 1948 par le Dr. Röder. Il est composé d'un fossé circulaire de 175 mètres de diamètre, 80 cm de profondeur environ et une largeur maximum de 6 m. Autour se trouve un talus circulaire de 190 m de diamètre, 7 m de large et 80 cm de haut. Ses proportions sont similaires à celles de Stonehenge. Dans des études récentes, le Dr Zack avance que le Goloring est une horloge solaire géante.

    Le cercle de Goseck situé en Saxe-Anhalt a été découvert en aout 2003 par survol aérien et étudié par Wolfhard Schlosser. Ce ne sont pas ici des constructions en pierre, mais des talus en terre et des palissades de bois qui ont difficilement survécu au temps. De 75 m de diamètre, il comprend 3 cercles concentriques de terre et d’épieux de bois avec chacun 3 ouvertures qui coïncident avec les levers et couchers du soleil aux solstices d’hiver et d’été. On peut le mettre en rapport avec le disque de Nébra trouvé à moins de 30 km de là, et avec le cercle de culture de Grasdorf qui est apparu en 1991 près de Hildesheim à 150 km plus au Nord-Ouest (voir article Diagrammes de champs).

    En Angleterre et en Écosse

    Au début du 19e siècle, N. Lockyer déjà nommé plus haut repère une ligne d'importance astronomique issue de Stonehenge, longue de 35 km, qui trace la course du lever de soleil de milieu de l'été.

    En 1965, le professeur Gerald Hawkins suggère que les constructeurs de Stonehenge avaient des connaissances astronomiques poussées.

    En 1967, un professeur de technologie en retraite, Alexander Thom, publie un livre Megalithic Sites in Britain qui a un retentissement important. Il relate ses mesures sur plus de 500 pierres qu'il a étudiées sur le sol écossais et brittanique. Il énonce que les monuments mégalithiques tels que que Stonehenge, Avebury, Long Meg, mais aussi bien d'autres de taille plus modeste dont les pierres semblent placées au hasard, suivent en réalité un plan précis au millième, basé sur des figures géométriques (cercles, ellipses ou autres). La géométrie des cercles de pierres dérive des positions extrêmes du soleil, de la lune et des étoiles au moment de leur lever à l'horizon.

    Le site du Calanais ou Callanish en Écosse se présente comme un vaste champ de pierres levées. Pour Alexander Thom, ses pierres forment un calendrier basé sur la position de la Lune. Il suggère que l'alignement des pierres, lorsqu'on regarde vers le sud, pointe vers la pleine Lune du milieu de l'été derrière une montagne lointaine appelée Clisham.

    Même des églises, pourtant bâties à des époques plus récentes, ont des orientations reliées à l'astronomie. À une certaine date, des rituels avaient lieu pour célébrer le courant d'énergie qui coule selon les lignes qui les traversent, afin de distribuer cette énergie aux alentours et d'en faire bénéficier les récoltes.

    Calanais NewGrange au solstice d'hiver

    Le site de Calanais en Écosse
    Merci à Wikipedia

    L'entrée du tumulus de Newgrange en Irlande au lever du soleil le jour du solstice d'hiver.
    Merci à NewGrange (UNESCO)

    En Irlande

    Dans les années 1980, Martin Brennan (voir son livre The Star and the Stones) a dépensé une énergie incroyable pour faire admettre sa théorie sur le rapport entre l'orientation des couloirs des tumulus (dolmens recouverts de terre) et le calendrier (solstices, équinoxes et le jour à mi-temps entre les deux). Par la suite, beaucoup l'ont suivi dans ses déductions sur le lien astronomique. Un magnifique exemple est l'entrée sud de NewGrange, en ligne avec un menhir et un tumulus, et dont le couloir d'entrée est éclairé au premier rayon du solstice d'hiver. D'autres couloirs sont dans l'axe d'une ligne de ley.

    En Amérique latine

    Teotihuacan est un site archéologique du Mexique qui était un véritable ville, structurée par sa longue "allée des Morts" rectiligne qui la traverse sur 4 km environ selon un axe presque nord-sud, avec une déviation de 15° 50' vers l'est. Il s'y trouve de nombreuses pyramides à degrés, dont au nord la "pyramide de la Lune", et au milieu la "pyramide du Soleil". L'orientation correspond au lever du soleil du 13 aout. Dans son ouvrage Cycles of the Sun, Mysteries of the Moon: The Calendar in Mesoamerican Civilization (1987), le Dr. Vincent Malmström fait remarquer que cette date représente le commencement du monde dans la mythologie Maya.

    Plus au sud, en Bolivie, à proximité du lac Titicaca, se trouvent les ruines de la ville de Tawanaku. Elle comporte elle aussi des pyramides à degrés et d'autres monuments tels que la porte du soleil. Son orientation astronomique est précise. Toutefois, elle ne peut être comprise (selon Posnansky) que si elle se rapporte au ciel tel qu'il était en 15'000 avant J.C. D'autres éléments sont en faveur de cette date, par exemple l'existence de quais à une distance du lac actuel qu'il couvrait à l'époque.

    Teitihuacan Tiahuanaco

    Teotihuacan au Mexique:
    l'allée des Morts et la pyramide du soleil.
    Merci à Wikipédia

    Tiwanaku en Bolivie
    Merci à Underground web world

    Motivations des constructeurs de sites mégalithiques

    Beaucoup de sites sacrés ont un lien direct avec l'astronomie. Pourquoi, dans quel but? Comment comprendre cette volonté de construire en rapport avec les astres? Plusieurs théories ont été avancées pour deviner les intentions des constructeurs, et certaines semblent largement acceptées par la communauté scientifique. Les sites seraient des sortes d'observatoires astronomiques dont l'intérêt serait de repérer des dates importantes de l'année. A partir de là, il y a deux types d'interprétations sur l'objet de cette importance: des objectifs pratiques et des dévotions religieuses.

    Sur le plan pratique, les dates seraient repérées dans le but de planifier les récoltes et les travaux agricoles en vue de la survie de la population. Ces constructions gigantesques indiqueraient les solstices et les équinoxes comme une sorte de vaste calendrier en pierre. C'est par exemple l'avis de Zack en ce qui concerne Goloring, et de Schlosser pour Gosek. Mais fournir tous ces efforts pour seulement donner des repères de dates, cela semble insensé.

    En tout cas, ils démontrent effectivement que les constructeurs accordaient à leurs constructions une importance capitale. C'est pourquoi d'autres historiens ont imaginé que ces peuples étaient tellement soucieux d'honorer des dieux pour s'attirer leurs faveurs, ou célébrer des événements marquants, qu'ils ne comptaient ni leur temps ni leur efforts. Les monuments seraient alors des marques commémoratives d'un événement grandiose, des lieux de cultes solaires ou lunaires (à Carnac, selon Mortillet) ou servaient à prédire des éclipses (à Stonehenge, selon Hawkins).

    Mais toutes ces théories ne sont que spéculations sans preuves. D'autres explications sont possibles mais ne sont pas envisagées parce qu'elles impliqueraient d'accepter l'idée que ces peuples étaient des savants et techniciens plus avancés que nous sur certains aspects. Or on veut seulement les considérer comme des gens naïfs et incultes, bien qu'on n'en ait aucune preuve. Une explication bien plus simple et plus logique se rapporte au caractère énergétique des alignements (voir troisième partie et son annexe Vérité scientifique et croyances limitatives). 

    Plans stellaires

    le nil et sa relation à la voie lactée

    Les pyramides et leur relation à Orion
    le Nil et sa relation à la voie lactée
    selon Robert Bauval (Le Mystère du grand Sphinx)

    Le rapport d'un site avec les constellations peut prendre d'autres aspects. Dans certains cas, le complexe mégalithique est bâti selon le plan d'une constellation.

    John Foster Forbes (1889 - 1958), auteur avec Iris Campbell de Giants, Myths and Megaliths, est intrigué par des pierres situées sur le territoire britannique, qui sont gravées de cupules. Tandis que certains archéologues ne voient là que des récipients pour recueillir des liquides lors de rituels, voire même du sang, Forbes démontre que les cupules dessinent le plan de situation de l'ensemble du site et que ce plan représente une constellation. Dans le paysage même, le nom des collines et des monts reflète souvent un aspect du soleil, de la lune ou d'une étoile.

    En Égypte, selon Robert Bauval (Le mystère d'Orion), le Nil est par sa forme la reproduction terrestre de la voie lactée. On retrouve cette correspondance d'espaces géographiques avec la voie lactée dans la vallée de Tepoztlan auMexique, la vallée de Elky au Chili, et dans le chemin de Saint-Jacques de Compostelle en Europe.

    Au Pérou, la rivière Vilcanota (ou Wilcamayu, Huilcamayo, Urubamba) dans la vallée sacrée de Cuzco était également considérée par les Incas comme la représentation de la voie lactée. Les espace rituels (huacas) le long de la vallée sont les reflets des constellations situées de part et d'autre de la voie lactée. 

    Bauval a fait des relevés détaillés des pyramides de Guizeh et à proximité. Il a montré que leur disposition était identique à celle des étoiles d'Orion. L'un des conduits dans la Grande Pyramide, qui est supposé être une aération mais dont on ignore la fonction, pointe vers l'une des étoiles d'Orion. Toutefois, ce pointage n'est strictement réalisé que si on considère le ciel au moment de sa configuration en 10'500 av. J.C., comme à Tianahuaco. Bauval suppose que c'est l'époque de construction des pyramides, à l'encontre de l'avis des historiens qui maintiennent leur conviction de 4000 ans d'âge environ pour ces pyramides. Nous verrons que d'autres observations plaident en faveur de la supposition de Bauval.

    Roues zodiacales dans le paysage

    En 1929, Kathryn Maltwood crée un choc avec son livre A Guide to Glastonbury's Temple of the Stars dans lequel elle rapporte les dessins de vastes figures se révélant dans le paysage autour de Glastonbury en Angleterre. Ces figures sont soulignées par les courbes du paysage, les collines, les routes et les cours d'eau et ne sont visibles que sur une vue aérienne.

    Elles représentent les signes du zodiaque et chacune de ces figures est située à l'emplacement approprié correspondant de la roue zodiacale. Elles forment un cercle de plus de 15 km de diamètre. Les noms des villages situés dans un signe zodiacal sont souvent en corrélation avec ce signe. Par exemple, au Nord de Glastonbury, on trouve Aries Drive (route du Bélier) dans le signe du Bélier. Pour K. Maltwood, le zodiaque de Glastonbury peut également être mis en rapport avec la table ronde du roi Arthur, ses 12 chevaliers, Guenièvre et Merlin, car Glastonbury (situé dans le signe du verseau) est l'île d'Avalon mythique.

    Le zodiaque de Glastonbury La roue zodiacale de Toulouse

    Selon K. Maltwood, le paysage autour de Glastonbury est configuré selon un zodiaque. Vue aérienne.
    Merci à John Wadsworth (Kairos Astrology)

    La roue zodiacale inscrite dans la région de Toulouse, selon G.R. Doumayrou

     

    En fait, Maltwood n'est pas la première à rapporter cette observation car cela avait été révélé par le Dr Dee aux alentours de 1580. Il avançait que le paysage avait été modelé par une population préhistorique. Les anthropologues estiment sa construction à au moins 3000 avant J.C., d'autres à 7000 av.J.C.

    Glastonbury n'est pas le seul cas de roue zodiacale imprimée dans le paysage. Jean Richer, en Grèce, a mis en évidence celle de Delphes. Il postule aussi que Milan (Italie) et Tolède (Espagne) sont des centres zodiacaux.

    G.R. Doumayrou (Géographie sidérale) a montré qu'il en existait une autour de Toulouse (France). Les noms de lieux, les blasons des villes ou des régions, sont symboliquement en rapport avec le secteur zodiacal dans lequel ils se trouvent. Selon lui, le nom Toulouse évoque de façon suggestive le grec Thòlos, qui désignait, dans les temps primitifs, la touffe végétale coiffant et liant le sommet des huttes rondes en branchages. Par la suite, le sens s'en est étendu à la coupole hémisphérique en pierres sèches, et enfin plus particulièrement à la voûte des fours et étuves.

    Lignes sacrées en Amérique

    L'Amérique est également riche en lignes de sites anciens, mais elles prennent d'autres formes, liées aux anciens amérindiens. Certaines de ces lignes ont été observées par les premiers explorateurs européens, puis ont été détruites ou enfouies par les constructions modernes.

    Les plaines centrales des États-Unis

    En 1858, William Pidgeon publie un ouvrage intitulé Traditions of the De-Coo-Dah où il rapporte ses conversations avec un chaman et ami amérindien nommé De-Coo-Dah. Avant les destructions causées par l'aménagement agricole, dit-il, les plaines du Midwest était parsemées de gigantesques ouvrages en terre et de buttes. Ces buttes n'étaient pas placées au hasard, mais situées en ligne droite sur plusieurs kilomètres. L'une d'elles s'étendait sur une centaine de km, à l'ouest du Mississipi.

    Les lignes étaient distantes de quelques km entre elles, soulignées par des bosquets, des sources et des crêtes. Les croisements de lignes étaient marqués par des ouvrages de terre de structure particulière dont la forme était un être humain ou un groupe d'animaux.

    Le Nouveau Mexique et les Anciens Pueblos

    En 1930, des archéologues décrivent que des pistes, laissées par les indiens Miwok, traversent les Sierras californiennes et franchissent collines et vallées en droite ligne sans zig-zag ni contour.

    Au Nouveau Mexique, un complexe important de lignes, visible par satellite, se trouve dans le Chaco Canyon. Chaco Canyon a été un temps le lieu d'habitation des anciens indiens Anasazis. Le nom Anasazi qu'on leur donne habituellement n'est d'ailleurs pas correct car il provient de la langue Navajo pour désigner un "ancien ennemi". Les amérindiens ont demandé de les appeler Anciens Pueblos, car les espagnols de la conquête ont donné le nom de Pueblos aux civilisations indiennes qui construisaient des villages. D'abord implantés sur le plateau, les Anciens Pueblos ont ensuite vécu dans des habitations troglodytes édifiées dans des endroits difficiles d'accès. Les habitations sont dotés de kivas, chambres circulaires souterraines, réservées aux cérémonies, dont le toit plat arrive au niveau du sol. Les anciens pueblos ont abandonné ces lieux à partir de 1300 sans laisser de traces de ce qu'ils sont devenus. Toutefois des tribus actuelles peuvent se prétendre leurs descendants, tels les Zuñis et les Hopis.

    Habitations troglodytes de Anciens Pueblos les lignes de Chaco Canyon

    Habitation troglodyte des Anciens Pueblos à Mesa Verde, Colorado avec leurs kivas
    Cliché © A. Boudet

    Le complexe de lignes de Chaco Canyon (l'éventail de lignes blanches).
    Vue par satellite. Couleurs reconstituées
    Merci à Dr. James L. Smoot, Tom Sever, Diane Samuelson, NASA

    Quand les archéologues ont pu disposer de photos par satellite à la fin du 20e siècle, ils ont découvert ce complexe de lignes strictement rectilignes qui rayonnent en faisceau à partir de Chaco Canyon et se prolongent sur plus de 100 km vers l'extérieur. Larges de 9 m, elles filent droit devant sans tenir compte des difficultés de relief, alors qu'en comparaison, les routes contournent les obstacles et suivent la topographie. Des marches sont taillées dans la roche pour traverser les falaises.

    Sur le terrain, elles sont à peine visibles. Certaines sont taillées dans la terre et dans la pierre. D'autres ne sont pas apparentes au sol et ce ne sont que les différences de végétaux et de réflexion de la lumière qui les rendent visibles d'en haut.

    Elles ne conduisent nulle part, et suivent parfois des orientations astronomiques. Plusieurs douzaines de petits bâtiments de cérémonie, les Great Houses, sont disposés au long de ces lignes et réparties dans le désert.

    Le Mexique et les Mayas

    Au sud de Mexico, dans la péninsule du Yucatan, on entre dans le domaine des anciens Mayas. Ils y ont tracé de longues routes droites appelées sacbeob (au pluriel; scabé au singulier) ou chemins blancs. Elles sont en partie détruites, mais il en subsiste encore une, longue de 100 km entre Coba et Yaxuna dans le Nord de la péninsule. En 1920, Thomas Gann la décrit ainsi: une chaussée de 10 m de large, surélevée de 0,5 à 2,5 m, construite en blocs de pierres. C'est l'une des routes les plus remarquables jamais construites, aussi droite qu'une flèche et presque plate comme une règle, aussi loin qu'on peut la suivre.

    Les sacbeob relient des lieux sacrés et des temples de cités mayas. Selon les mayas, les sacbeob sont associés à d'autres voies invisibles, mythiques, qui passent sous terre ou en l'air.

    Le Pérou et les Incas

    Les Incas font référence à des lignes sacrées qui ont été étudiées dans les années 1970 par Tony Morrison dans son livre Pathways to the Gods. Les Incas les nomment ceque, mot quéchua qui signifie au sens premier ligne, mais désigne en réalité beaucoup plus que ça. C'est aussi par exemple un pèlerinage.

    ligne ancienne du Pérou

    Alignements de monuments mégalithiques incas au Pérou. Illustration extraite de "Genesis de la Cultura Andina" par Carlos Milla Villena.
    Merci à David Hatcher Childress

    Ces lignes ne sont généralement pas matérialisées, mais elles peuvent avoir été reprises comme limites de terrain. Elles sont toutefois soulignées de constructions sacrées, les wak'as (ou huaca), qui sont comme des bornes placées sur cette ligne, des stations de vénération. Les huacas sont identifiées par un rocher, un empilement de pierres, une source, une grotte ou une construction humaine (maison, fontaine, canal, palais). Les premiers conquérants espagnols les ont remarquées. Un prêtre, Bernabé Cobo, en a relaté l'existence, mais l'église catholique au 17e siècle a demandé que ces constructions soient détruites. Comme en Europe, elles ont été remplacées en de nombreux lieux par des églises.

    Un complexe de 42 ceques rayonne à partir de la capitale inca Cuzco et son Temple du Soleil. Les lignes sont droites, souvent parallèles et passent en ignorant toutes les difficultés de terrain, comme à Chaco Canyon. Elles se terminent souvent sur le sommet d'une montagne sacrée.

    Carlos Milla Villena a mis en évidence un alignement flagrant qui traverse tout le Pérou depuis l'ancienne cité de Tiahuanaco en Bolivie: les monuments mégalithiques de Cuzco; du Machu Picchu; de Vitcos, brève capitale des Incas en exil; Ollantaytampu; et Cajamarca, lieu de capture du roi inca Atahualpa.

    Le Pérou et les Nazcas

    Au Pérou, à 400 km au sud de Lima dans le désert de Nazca, on a découvert en 1926 un autre vaste complexe de lignes tracées au sol sur plus de 500 km2. Elles apparaissent en clair sur un sol couvert de cailloux gris. Le contraste est obtenu simplement en enlevant les cailloux sur le trajet des lignes. Mais qui l'a fait?

    On ne peut se rendre compte des figures que forment ces lignes que sur des photos aériennes. Elles sont longues de plusieurs kilomètres, franchissent les ravins, escaladent les collines sans que leur forme ni leur rectitude en soient affectées. Entre les faisceaux de lignes droites, se trouvent des dessins qui figurent surtout des animaux: singe, condor, chien, araignée, baleine, lézard, serpent, divers oiseaux comme la grue, le pélican, la mouette, le colibri et le perroquet. En plus des animaux, on trouve des spirales et des ellipses.

    Les historiens estiment que ces dessins ont été réalisés entre 400 et 650 de notre ère par la civilisation Nazca qui s'est développée entre 300 et 800, avant les Incas. Ces figures ont été étudiées par l'allemande Maria Reiche (1903 - 1998) qui y a consacré la majeure partie de sa vie. Elle faisait l'hypothèse que les géoglyphes avaient une fonction astronomique, dans le but de prévoir les dates importantes de l'année solaire en vue d'une planification agricole.

    Les lignes de Nazca vue de satellite Lignes de Sajama en Bolivie

    Les lignes de Nazca au Pérou
    Photo satellite Google earth

    Les lignes de Sajama en Bolivie
    Photo satellite de Google Earth, retraitée par A. Boudet

    La Bolivie et les lignes de Sajama

    Comme à Nazca, on trouve sur les hauts-plateaux de Bolivie un réseau de milliers de lignes droites qui s'entrecroisent. Elles sont situées à environ 20 km à l'est de la frontière avec le Chili, en-dessous du plus haut pic de la Bolivie, le volcan éteint Nevado Sajama. Les lignes de Sajama ont été étudiées et mises en valeur par une équipe de l'université de Pennsylvanie (Cartographic Modeling Lab) aux USA. Le terrain couvert (environ 22'525 km2) est 15 fois plus étendu que celui de Nazca.

    Au sol, les lignes sont à peine contrastées par le grattage de la terre qui laisse apparaitre un sol plus clair. Leur largeur est de 1 à 2 m, et leur longueur peut dépasser 20 km, donc plus que celles de Nazca. Comme les précédentes, elles sont absolument rectilignes, indifférentes aux accidents de terrain qu'elles traversent.

    Sur leur trajet, sont installés des sanctuaires de diverses sortes, comme en Grande-Bretagne (rocher, cairn, source, grotte, tumulus, sommet de colline, borne, arbre sacré, lieu de cérémonie). Elles rayonnent souvent à partir d'un centre commun, quelquefois situé dans un endroit d'accès difficile. Selon la tradition locale, ces sanctuaires sont habités par des esprits et les réseaux sont associés à une race antérieure de dieux, les Viracochas.

    Les archéologues perplexes pensent que ces lignes étaient faites à l'origine pour les pèlerinages, et il est probable que les gens y déambulaient comme le font par exemple actuellement des moines bouddhistes autour de leur stoupa.

    Ailleurs en Amérique du Sud

    D'autres lignes sont visibles en Amérique du Sud, sur les images des satellites. Au Costa Rica, les relevés de la NASA montrent des pistes au travers de la forêt tropicale montagneuse dans la région Arenal. Elles ont les mêmes caractéristiques de linéarité sans souci des accidents de terrain.

    Des lignes isolées ou en groupe ont été repérées dans d'autres régions des Andes, par exemple dans le désert Atacama dans le sud du Chili.

    La Colombie et les Kogis aujourd'hui

    Dans le nord de la Colombie, vit une tribu d'indiens, les Kogis. Autrefois installés dans les vallées sous le nom de Tayronas, ils ont fui la conquête espagnole en 1501 et se sont réfugiés dans les hautes vallées de la Sierra de Santa Marta, dans des territoires qui culminent à 5775 m d'altitude. Ils y sont environ 12'000, et vivent de l'agriculture et de l'élevage. C'est dans les années 1950 qu'ils ont été localisés par l'anthropologue colombien Gerardo Reichel-Dolmatoff, qui a su attirer l'attention sur la richesse de leur civilisation.

    Coupés physiquement du monde pendant plusieurs siècles, les Kogis ont été préservés des influences modernes. Mais un autre ennemi est survenu sous la forme des instabilités politiques et administratives de la Colombie. Ils sont victimes d'un génocide dû aux conflits entre les paramilitaires et la guérilla, dans lesquels ils font office de bouc émissaire. Ils ont dû survivre aux pilleurs de tombes et à la déforestation intensive et subissent des épandages massifs de pesticides. Éric Julien (avec l'association Tchendukua) œuvre pour que les Kogis retrouvent les terres de leurs ancêtres.

    Héritiers directs des Mayas, ils s'attachent à garder vivantes leurs valeurs traditionnelles et leurs pratiques chamaniques. Ils entretiennent la vie grâce à leurs rapports avec leur mère-Terre et par leurs cérémonies. Les mamas, chamans spécialement entrainés pendant leur enfance à entrer en communication avec les mondes spirituels (l'Aluna), veillent au bien-être de leur peuple.

    Ils disent que leur montagne est malade et cela leur indique que le monde va mal, car les gens de l'extérieur sont turbulents et insensés. Ils les nomment leurs petits frères, et se considèrent comme leurs frères ainés. En 1990, ils ont décidé d'envoyer un message aux petits frères portant sur l'écologie, l'éducation et la paix.

    Les cités Kogis construites selon la culture Tairona sont reliées entre elles par des voies pavées et des pistes. Les Kogis disent que certaines de ces voies, rectilignes, sont les traces physiques de voies spirituelles du monde de l'Aluna. Beaucoup d'autres existantes dans l'aluna n'ont pas de correspondance physique. Une pierre spéciale placée dans leur village, gravée de lignes droites entrecroisées, est la carte de ces voies invisibles.

    Pour les kogis ce sont des voies sacrées qui ne vont nulle part, sur lesquelles ils marchentdans un sens puis dans l'autre pour honorer le sacré. Ils en reçoivent les bienfaits vibratoires etparticipent de cette façon à l'équilibre énergétique de la Terre.

    L'Australie et ses Aborigènes

    Uluru

    Le mont sacré Uluru ou Ayers Rock
    Merci à Pictures Depot

    En Australie, les aborigènes ont un rapport direct avec la Terre, semblable à celui des Kogis et de bien d'autres peuples de la Terre qui ont conservé le sens de l'équilibre spirituel. Dans l'invisible, ils perçoivent des voies qu'ils nomment turingas.

    Les formes des collines, des rivières et des rochers sont modelées par ces lignes. Elles ont été conçues par les élémentaux ou les dieux du Temps du Rêve, un monde invisible à nos yeux, pour donner forme à la Terre. Leur centre sacré est le roc d'Uluru, aussi connu sous le nom d'Ayers Rock, situé au centre de l'Australie. Il s'élève à 348 mètres au-dessus de la plaine.

    Les aborigènes disent que ces turingas sont revitalisés à certains moments par des énergiesqui coulent en eux et fertilisent la campagne. Ils les utilisent comme voies de communication de messages télépathiques sur de grandes distances.

    La Chine et les veines du Dragon

    Feng Shui

    Merci à Perceptions

    Depuis longtemps, les Chinois ont connaissance d'un système de lignes de courants d'énergie qui circulent dans et sur la terre, qu'ils nomment les veines du Dragon.

    Ces courants les ont guidés pour façonner le paysage selon un art qu'ils nomment le Feng Shui. Des collines et des montagnes ont été remodelées, aplanies. Lorsqu'ils doivent implanter un bâtiment ou un arbre, ils choisissent l'emplacement en conformité avec ces lignes et les éléments du paysage existants. Par exemple, les maisons ne doivent pas êtres construites en ligne droite dans le paysage.

    Flux d'énergie

    En suivant les perceptions et connaissances ancestrales des Chinois, des aborigènes australiens, des Kogis, et de bien d'autres, il apparait comme une évidence que les alignements de sites sacrés et les réseaux de lignes sont à l'origine de véritables conduits d'énergie.

    Les courants sont invisibles dans l'état ordinaire de conscience, mais on peut les percevoir dans des états de conscience élargie. Nombreux sont les occidentaux qui ont cette perception, en dépit de leur entourage qui les ridiculise et rejette leur témoignage. Avec un peu d'entrainement par exemple, les courants d'énergie peuvent facilement être ressentis à proximité des menhirs et des cercles de pierre.

    Dans son livre Needles of Stone (1978), Tom Graves indique que les énergies sont bien réelles, car lorsque vous vous tenez à côté ou contre la pierre, vous pouvez être repoussé, avoir la sensation d'être saoul, et même dans certains cercles de pierres, recevoir un choc électrique. Des personnes ressentent des effets bénéfiques à certains endroits, des sensations de malaise à d'autres. Certaines ont même la capacité de voir ces flux circuler d'un menhir à l'autre et monter en spirale au-dessus des menhirs.

    Les sensations corporelles peuvent être rendues manifestes par une approche radiesthésique qui n'est rien d'autre qu'une amplification des réactions corporelles (voir en annexe: L'apport de la radiesthésie). En France Louis Merle (Radiesthésie et préhistoire, 1933) a fait œuvre de précurseur sur les sites de la région de Capdenac (Aveyron) par cette approche. D'autres radiesthésistes ont découvert que les menhirs sont placés sur des croisements de lignes de forces souterraines, dues à l'eau ou à des failles géologiques.

    En Angleterre du temps de Watkins, des membres de son Straight Track Club avaient adopté l'idée des flux énergétiques qui relient les menhirs entre eux. Arthur Lawton écrivait en 1938 que les lignes de ley sont des lignes de circulation de la force cosmique. Les alignements de sites sacrés en sont la manifestation physique visible. Cette idée a été popularisée en Angleterre par Dion Fortune dans son roman The goat foot god (Le dieu aux pieds de chèvre, 1936). Puis dans les années 70, c'est le président de la Société Américaine de Radiesthésistes, Terry Ross qui s'en fera le porte-parole.

    Les flux et le terrain

    En Angleterre dans les années 1950, Guy Underwood (livre The pattern of the past) étudie par radiesthésie la configuration des flux énergétiques dans les sites sacrés. Il en détecte sous les monuments mégalithiques, dans les collines, les ouvrages en terre, les églises. Il découvre que les structures préhistoriques physiques sont la transposition des courants magnétiques souterrains. Par exemple, les menhirs sont implantés sur le passage de courants d'eau souterrains ou sur une faille géologique.

    Parallèlement ou par la suite, d'autres personnes ont amplifié ces études, précisé les liens entre les courants d'eau, les failles, et les courants d'énergie et étendu leurs recherches aux monuments religieux. Ils relient les courants à des influences magnétiques et électriques (voir en annexe: Nature physique des flux). Certains remarquent que le bétail est attiré par les cercles de pierre ou les tumulus. Les oiseaux migrateurs et les fourmis suivent les lignes de courant dans leurs déplacements.

    Parmi ces pionniers zélés, je cite entre autres, en Angleterre, Paul Devereux (Spirit Roads: Exploring Otherworldly Routes in the Old and New Worlds); aux États-Unis, Terry Ross, Sig Lonegren (Spiritual Dowsing); en France et en Suisse, Henry QuiquandonGeorges Prat(Architecture invisible), Stéphane Cardinaux (Géométries sacrées).

    Certaines constructions sacrées ne sont pas forcément positionnées sur un flux dès l'origine. Il se peut que leur implantation ait modifié, modelé ou déterminé la localisation et le débit de ces courants, probablement intentionnellement. Une indication en faveur de ceci se trouve à Stonehenge, où des pierres sont tombées hors de leur position d'origine. Le flux a suivi ces pierres.

    Menhir de Bidon Georges Prat Les triangles sacrés

    Flux énergétiques autour du menhir de Bidon en Ardèche: courants d'eau (en bleu), failles géologiques (en mauve) et flux sacrés (en orange). En jaune, l'entrée énergétique du menhir.

    Extrait de: Architecture invisible © G. Prat

    Georges Prat

    Deux triangles sacrés selon G. Prat:
    Chartres, pyramide de Khéops, Arles Chartres, Istamboul, Szczecin

    Carte Google Earth adaptée par A. Boudet

    Configurations géométriques des flux

    Georges Prat, géobiologue et architecte français, raconte qu'un jour en étudiant sur un terrain un courant vibratoire d'un niveau étonnamment élevé, il a constaté que ce courant de 40 cm de largeur se prolongeait dans chaque sens vers deux églises anciennes et les unissait, et cette découverte a été à l'origine de sa recherche des flux qui relient les sites sacrés.

    En suivant les flux d'énergie sur tout un territoire, on peut découvrir la carte de leur réseau. Les flux relient d'autres sites sacrés en ligne droite (églises anciennes, lieux de culte romains, mégalithes), traversent des territoires sans perdre de leur intensité, parfois sur de très longues distances, formant toute une toile d'araignée. Nous retrouvons donc là sur le plan énergétique la confirmation de ce que nous avons découvert plus haut avec les alignements géométriques.

    Poursuivant ses recherches, Prat remarque dans cette toile certains triangles sacrés qui rassemblent trois hauts-lieux de vibration analogue. Ainsi, un de ces triangles est constitué de Chartres, de Khéops en Égypte, et d'Arles; un autre de Chartres, de Khéops, et d'Istamboul en Turquie; un troisième de Chartres, d'Istamboul, et de Szczecin en Pologne.

    Les vortex

    Les courants d'énergie ne s'écoulent pas seulement dans le sens horizontal. Dans la direction verticale, se trouvent des colonnes énergétiques nommées vortex. Certaines personne les voient, d'autres les sentent quand elles sont placées dedans. Les radiesthésistes détectent facilement les vortex. Ce sont des flux d'énergie ascendante et descendante, qui circulent en tourbillonnant, des spirales d'énergie (voir article Spirales et hélices).

    Les vortex sont généralement situés aux intersections de flux horizontaux majeurs. Il en existe d'autres qui sont créés par des éléments naturels du paysage (volcans, montagnes pyramidales ou coniques, confluents de rivières, chutes d'eau), ou par la présence de gisements minéraux volumineux dans le sous-sol. Il en existe aussi qui sont créés par la présence d'une construction humaine (temple) établie selon les principes de la géométrie sacrée.

    Lorsqu'on séjourne un moment au cœur de ces vortex, et selon leur intensité, on peut ressentir leur présence par des effets spéciaux sur le corps et l'esprit. Certains nous mettent dans des états mentaux étranges, du genre: impression d'être ailleurs, comme en rêve. Ou bien on a des vertiges.

    Perturbations gravitationnelles

    Quelques-uns de ces vortex sont célèbres pour les anomalies de leur champ gravitationnel, comme par exemple le vortex de l'Oregon et le vortex de Marysburgh aux États-Unis.

    Les anomalies gravitationnelles du vortex de Marysburgh (partie est du Lac Ontario - coordonnées géodésiques 44° 4' 21'' N, 76° 46' 8'' W) ont été étudiés scientifiquement par un ingénieur canadien, Wilbert Smith (Project Magnet). Il a mesuré que les colonnes du vortex ont un diamètre d'environ 300 m et une hauteur de plusieurs km. Leur localisation est un peu fluctuante. Son projet a été arrêté quand il est devenu évident qu'il abordait des sujets trop sensibles que les gouvernements ne veulent pas révéler, tels que des renseignements sur les vols des OVNIs.

    Selon les rapports des agences de transports et d'assurance établis pendant l'époque des goélettes et des premiers voyages par bateau à vapeur, les 2/3 des naufrages sur le Lac Ontario se sont produits dans la zone du vortex. On peut citer les naufrages du Quinlanwith en 1883, du Bavaria en 1889, du George A. Marshen 1917, du Star of Suez en 1964. D'autres accidents sont des disparitions pures et simples de bateaux avec leur équipage, souvent associée à la présence d'un brouillard inhabituel. 

    Ces descriptions font penser à une autre zone célèbre pour ses naufrages et disparition de bateaux et d'avions, le triangle des Bermudes. De même que le triangle des Bermudes, le vortex de Marysburgh présente des anomalies magnétiques et électriques. Les boussoles n'indiquent pas de direction fixe. Des OVNIs y sont fréquemment signalés, y compris des véhicules sous-marins.

    Les effets catastrophiques des anomalies magnétiques et gravitationnelles des vortex n'ont heureusement rien d'obligatoire. D'autres fois, elles produisent des phénomènes amusants. Dans le vortex situé en Oregon (USA - 42° 29' 35'' N, 123° 5' 7'' W), on invite les visiteurs à expérimenter des anomalies de perception visuelle et de poids. On y perd la notion de taille et on peut se pencher en avant anormalement.

    Un autre endroit curieux est Coral Castle en Floride (USA). Il a été créé et habité un temps par un homme nommé Edward Leedskalnin, architecte et sculpteur né en 1887 en Lettonie et mort en 1951 en Floride. De petit poids (40 kg environ), il a manié, découpé, déplacé, sculpté des blocs de pierre dont le poids peut atteindre une tonne. En 28 ans, la nuit, seul à l'abri des regards, il a bâti une sorte de château. Il est possible qu'il ait eu recours à l'antigravité ou à l'utilisation d'ondes sonores, car il a déclaré qu'il avait percé le secret de la construction des pyramides égyptiennes. R. Clark pense que cela a été possible parce que Leedskalnin a choisi de s'installer sur un vortex.

    Le système de flux de la Terre

    Rassemblons brièvement tout les morceaux du puzzle que nous venons de récolter concernant les alignements de sites sacrés.

    Des courants d'énergie circulent à travers la terre et l'irriguent comme une toile d'araignée. Ils semblent de deux sortes. Certains, comme les veines du Dragon, serpentent dans le paysage, souvent liés à des courants d'eau souterrains ou des failles géologiques.

    D'autres comme les lignes de leys, les flux sacrés, vont en ligne droite et relient de nombreux sites sacrés (pierres, sources, ouvrages de terre, cromlechs, églises). Beaucoup de sites sont construits à l'intersection de flux majeurs, y compris des lieux de culte chrétiens qui ont remplacé d'anciens sites. Des vortex leur donnent une dimension verticale.

    Les flux existent dans l'invisible, mais sont visibles pour les peuples de la Terre, qui leur accordent une importance telle qu'ils ont modifié des plans de construction de bâtiment pour éviter ces routes invisibles. Ils sont également perceptibles par des personnes entrainées, et par radiesthésie.

    La somme de travail employée à l'édification de certains passages, qui traversent montagnes et précipices en conservant la rectitude, et le degré de précision de la construction de grands bâtiments, dénotent une intention et une haute technologie et nous posent question. Qui a fait cela? Dans quel but? Nous examinerons ces questions dans la troisième partie.

    Auparavant, dans la deuxième partie, nous allons tenter de comprendre l'organisation globale du réseau de flux magnétique sur le plan planétaire.

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    ANNEXES

    La nature physique des lignes de flux: électricité et magnétisme

    L'énergie que l'on ressent sur certains lieux, et que la radiesthésie met en évidence, est intrigante et les scientifiques qui s'y intéressent cherchent à savoir quelle en est la nature physique. Plusieurs équipes (en-dehors des institutions officielles qui l'ignorent) se sont attelées à cette tâche. Les résultats montrent généralement des intensités magnétiques plus élevées que l'entourage, sans que l'on ait pu établir de règle fixe (John B. Carlson, Lodestone Compass: Chinese or Olmec Primacy? 1975).

    Il est probable que les variations magnétiques ne soient qu'un effet secondaire d'un phénomène plus profond qui reste à préciser, probablement de nature électrique. Magnétisme et électricité sont intimement liés. Le magnétisme est l'effet environnant de courants électriques profonds. Le champ magnétique terrestre et le champ électrique terrestre sont donc modifiés chaque fois que des courants électriques additionnels sont présents. Les lignes de ley et les lignes du dragon sont formés de courants électriques qui circulent le long de conducteurs électriques naturels dans la terre. L'eau en mouvement (cascades, pluie, ressac des vagues), les tensions tectoniques, la friction des roches, l'activité des volcans, le vent, sont sources de charges électriques. Dans la terre, les métaux (fer, or, cuivre), les gisements de cristaux minéraux (contenant du quartz - voir article Cristaux et géométrie cristalline) sont également des facteurs de production de courants électriques.

    Le géomagnétomètre est un appareil simple qui mesure la composante verticale du champ magnétique terrestre (alors que la boussole est sensible à la composante horizontale). La valeur ambiante est ordinairement de 50'000 nanoteslas, et on note des variations de 1 à 4%dans les flux des failles et des courants d'eau. Dans les lignes de leys, Devereux a mené un programme intitulé Dragon Project à partir de 1977 et pendant une dizaine d'années, dans lequel l'équipe a enregistré et mesuré ces énergies par les méthodes et appareillages de la science moderne, en parallèle avec les constatations des radiesthésistes. Les résultats ont été publiés dans l'ouvrage Places of power (Paul Devereux, 1990). Dans un cromlech, avec un équipement à ultrasons, l'équipe a mis en évidence des pulsations inhabituelles, différentes de ce qu'on mesure à l'extérieur du cercle. Le champ magnétique y était abaissé d'une valeur significative. Dans d'autres cromlechs, elle a remarqué des champs magnétiques élevés sur certaines pierres.

    Dans une interview, Stéphane Cardinaux, auteur d'ouvrages sur la géométrie sacrée de hauts-lieux vibratoires, nous informe qu'il participe à une équipe de recherche sur les phénomènes énergétiques. Les résultats (à ma connaissance non publiés) montrent à nouveau des variations du champ magnétique vertical très nettes, qui permettent de localiser les flux de façon très précise.


    L'apport de la radiesthésie

    La qualité énergétique d'un lieu, en particulier des veines énergétiques qui parcourent la terre, est ressentie par de nombreuses personnes au travers des réactions de leur corps. Toute personne est capable de sentir si une atmosphère est lourde, vivifiante, si elle lui donne une tendance au vertige, etc. Sur un flux d'énergie, une personne sensible ressent des frissons, des courants de froid ou de chaleur, des picotements, etc.

    Toutefois, parce que cette sensibilité n'est pas donnée à tous, la plupart des investigateurs s'aident de la radiesthésie. Grâce à elle, avec un entrainement validé par des tests, on peut déterminer la localisation d'un flux, sa largeur, sa profondeur, son intensité vibratoire, et comment tout cela peut varier en fonction du jour, de l'heure, de la saison, ou des positions planétaires.

    un sourcier

    La radiesthésie a été employée par les Chinois. Les occidentaux, en particulier les Français, l'ont largement utilisée en s'aidant de baguettes, d'abord sous le nom de rhabdomancie (pratique de la baguette) pour trouver des sources d’eau ou des trésors enfouis. C’est l’abbé Bouly (1865-1958) qui inventa le terme radiesthésie en 1922, composé du latinradius (rayonnement) et du grec aisthêsis (sensibilité).

    Actuellement, on s'en sert surtout pour mettre en évidence des influences énergétiques, et on a remplacé la baguette par le pendule et les antennes en L.

    Baguettes en L pour radiesthésiste

    Mais attention, il faut savoir interpréter les résultats. Habitués aux instruments scientifiques et à l'idée de mesures de valeurs absolues (représentation d'ailleurs illusoire et discutable), nous devons considérer que la radiesthésie est un amplificateur de nos sensations subjectives. Elle rend compte d'un rapport entre ce que nous mesurons et nous. Au fond, c'est d'ailleurs ce qui est le plus important en pratique, à savoir comment nous sommes touchés, affectés, transformés, plus qu'un savoir absolu. Voici ce qu'en dit Sig Lonegren, un radiesthésiste et enseignant réputé, auteur de l'ouvrageSpiritual dowsing:

    Professeur Tournesol

    D'abord, il y a le manque total de répétabilité, qui est si essentiel dans la science. Ensuite, il y a cette question obsédante que chaque radiesthésiste affronte quand il se met à tester les énergies terrestres et les sites sacrés: "Pourquoi n'ai-je pas trouvé au même endroit que mon professeur?"... La réponse est peut-être dans la façon dont chacun emploie la radiesthésie. Si on l'utilise pour chercher des objets physiques comme trouver un trésor, c'est un outil physique, alors que si vous l'utilisez dans un espace sacré, c'est un outil spirituel qui vous accompagne sur votre chemin spirituel. Si vous vous considérez comme un pèlerin sur un chemin spirituel de toute une vie, la radiesthésie peut vous aider dans votre voyage, sans souci de la voie particulière que vous avez choisie... Ce que nous trouvons dépend de notre conscience spirituelle.

    Charles Richet, prix Nobel en 1913: Nous devons accepter la radiesthésie comme un fait. Il est inutile de faire des expériences pour prouver son existence. Elle existe. Ce qu'il faut maintenant, c'est en développer les possibilités.et pour en savoir plus rendez vous sur cette page http://www.spirit-science.fr/doc_terre/grille1.html


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    LE SECRET DE GISOR une inavouable vérité »Roger LHOMOY avait raison

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    Une chapelle , un trésor et une inavouable vérité

    Me voici de retour sur mon enquête que je dédie au secret du Donjon polygonal du château de GISOR.

    Je reprends les « fouilles » entreprises par le regretter Roger LHOMOY il y a de cela 65 ans. Me voici « psychiquement »  dans les lieux  je concentre toute mon « énergie » sur la partie la plus importante le Donjon. Des réminiscences de scènes se jouent devant moi je capte sont histoire qui est réellement fascinante.

    En « plongeant » dans les méandres de l’ édifice je note que le passage conduisant aux fouilles entreprises dans les années 1946 par LHOMOY et 1964 par André MALREAUX  et irrémédiablement obstruer et donc impraticable. J’ai un avantage je peux me « déplacer » sur un plan « virtuel » me permettant d’accéder à l’endroit désirer. Je descend dans les profondeurs le passage et très étroits un vrai coupe gorge !

    A une profondeur que je juge approximativement de 20-25 mètres je perçois une petite cavité Je m’en approche pour l’inspecter. Un coup d’œil me permets de visualiser une nef serait’ elle celle explorée par LHOMOY ? A première vue ils ‘agit d’une crypte abritant une chapelle cela confirme les dires de LHOMOY. Je pousse plus en avant mon inspection des lieux une ambiance lugubre sature l’atmosphère je ressens des présences négatives. Il me faut bien observer car je ne vais pas traîner dans cet endroit ! 

    Je peux voir des statues de corbeaux  le long des parois ainsi que celle du Christ et de ses apôtres mais ce n’est pas tout ! Il y a également aligner au sol 19 sarcophage et surtout une trentaine de coffre en métal. Donc Roger LHOMOY avait dit vrai !

    Mais que contiennent  ils ?. Dans les sarcophages  je constate la présence de reliques  humaines richement décorée les corps semblent   intactes comme s’ils n’avaient pas  été altérer par le temps ! Ont dirait même qu’ils dorment !. Il y a dans les coffres des pièces en or et des bijoux  ainsi que de nombreux documents est ce là les archives inédites  de l’ordre du temple riches en informations ? Je le suppose.

     Au centre de la chapelle se trouve un hôtel ou siège un YSE une tête d’or renfermant un crâne noir avec une inscription que je lis comme CAPUT SIDON VIII il s’agit d’ une espèce de BAPHOMET  incroyable ! donc les accusations porter par l’ église contre l’ ordre du temple lors du procès pour sorcellerie de 1307 avait en  partie une base véridique !

    Certainement il est plausible de penser que seul une  partie minoritaire  de l’ordre se donnait à ce genre de pratique. Mon « inspection » touche à sont terme je quitte les lieux  en empruntant une autre route qui me fait déboucher dans la motte médiévale. Je vous livres mes impressions  :

    Roger LHOMOY avait bien trouvé le chemin qui porte à la chapelle située au dessous du Donjon.

    A sont intérieur il y a  un trésor dit secondaire composer d’archives et de pièces d’or.

    Il y a également la présence de 19 corps d’ humain intactes enfermer dans des sarcophages et n’ayant  pas subis les ravages du temps !

    La présence d’un hôtel et d’ un BAPHOMET laisse à penser que des  messes noirs étaient pratiquer.

    Il est impossible de nos jours de   rejoindre  ce lieux en passant par le même chemin emprunter par LHOMOY. Mais il reste un espoir de pouvoir y accéder en passant par  un passage secret situer dans la motte et portant directement à la nef.  

     je vous conseil d'aller visiter les lieux mais aussi  ce merveilleux site http://michelgenovese.unblog.fr/2011/09/13/le-secret-de-gisor-une-inavouable-veriteroger-lhomoy-avait-raison/#comments

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